I ♥ RIEN, JE SUIS... sa maladresse est ce qui fait sa renommée. Ce qui l'a fait descendre dans l'estime de beaucoup d'ailleurs. ◭ intelligent, en revanche, il a parfaitement conscience de sa différence, et de l'effet que ses bourdes et ses simples pensées pourraient provoquer si proférées à voix haute. c'est ainsi qu'il garde pour lui ses remarques pessimistes et son cynisme ◭ il fait les choses qu'il aime, parce qu'il les aime. et s'il dit qu'il fera quelque chose, même si elle doit le mener à l'échafaud, il le fera. même s'il n'adhère pas aux idées données. il respecte ses engagements. définitivement pas un politique né ◭ tendre, quand on le voit couver les gens qu'il aime des yeux, on ne peut juste pas douter de ses sentiments sincères ◭ romantique, pour le coup ne demande pas beaucoup d'explication. au sens littéraire tant qu'au sens moral du terme, il n'a jamais rêvé que de son prince charmant et sa fin heureuse ◭ il marche à part, toujours dans son monde, rêveur. rêvant à un ailleurs auquel il n'aura jamais accès ◭ distrait, perdu dans cet ailleurs, parfois il n'entendra même pas ce qu'on peut lui dire. sa mémoire est affreuse quand aux reproches en revanche, qu'il garde tous en mémoire. qui le font pleurer au plus profond de ses cauchemars ◭ musical. car malgré tout il rit. il trouve moyen, en ayant plus rien en quoi croire de rire toujours, écrivant, jouant, chantant, se perdant ◭ à part, réservé, les clés de son monde ne pourraient êtres tendues à qui ne le mériterait pas ◭ il ne sera jamais celui qui commencera une conversation, ou qui se mettra de lui-même sous un projecteur, à moins d'avoir un but très précis. timide, presque maladivement, il rougit pour un rien et bégaye pour un tout. ◭ renfermé. avec les années, en grandissant, en perdant foi en l'humanité, il s'est renfermé autour de son monde et de ses mots. au point qu'il ne parle plus de ses émotions vrais, et que les seuls qui peuvent se vanter de le connaitre vraiment sont ceux à qui il aurait laissé lire ces poèmes ◭ il croit la moindre rumeur, le moindre mort. naif au possible, il a cru jusqu'à ces quinze ans que le père noël existait. il aimerait y croire encore. croire qu'il puisse l'emmener loin sur son traîneau. Il aimerait peut-être simplement croire, et d'avoir au lieu de ce noir, de ce vide, de ce cynisme triste qui emplit sa cervelle, quelque chose d'autre. De retrouver ses vieux rêves ◭ talentueux, tant avec ses doigts qu'avec ses mots, il manque pourtant de charisme, ce qui fait qu'on ne prête que pas assez attention à ce qu'il peut parfois dire ◭ unwanted ◭ sans vraiment d'espoir, il ne sait plus en quoi croire. alors il se perds dans quelque monde imaginaire. dans zack, son zack, son seul amour, son seul espoir ◭ poète, il rimaille constamment, sans même parfois y faire attention, des lignes qui l’emmèneraient ailleurs, loin des cuisines graisseuses et des histoires maussades. loin de tout, mais dans les bras de son amant. ◭ il dessine aussi, autant qu'il peut, à la moindre pause qu'il puisse avoir. ◭ tant un artiste qu'un cynique, mélange bien étrange. Peu de gens le voient, encore moins veulent le comprendre.
J'AIME la poésie, la naiveté enfantine, les romans à l'eau de rose, plaisir caché, plaisir coupable, écrire, avoir les mains pleines de mots et un sourire sur le visage. les vielles choses, chiner, boire, fumer, hurler, rire aux éclats, l'odeur de la peinture en train de sécher, ses cheveux, et passer ses mains dedans, danser sans savoir danser, être ennuyeux, ennuyer les gens, les siestes dans un hamac au beau milieu d'un appartement, peindre à la lueur d'une bougie, regarder le soleil se lever sur Paris, se prendre pour Rimbaud et Baudelaire, avoir des débats intérieurs, rêver avant de hurler car les rêves sont une utopie qu'il faudrait oublier, les enfants, les Misérables, les yeux des enfants, disney, les blagues idiotes, se soûler à n'en plus marcher droit, parler pendant dix minutes de combien il n'a rien a faire de rien, pleurer aussi. Pleurer fait toujours du bien, les vers lancinants de Baudelaire et ceux plus doux de Rimbaud, Tchaikovsky et Glenn Gould, La Bayadère et le Lac des Cygnes, regarder les avions en papier s'envoler, pleins de poésies, depuis sa fenêtre, s'endormir à l'ouvrage, ivre mort, se poudrer le nez avec de la farine, Paris, oublier et se souvenir, la beauté, l'art pour l'art, le beau pour le beau, le rien parce qu'il est tout. Les petites choses qui font tourner le monde.
JE N'AIME PAS la société humaine, les gens, la fumée, les meurtres, le sang, ce qui fait peur, ce qui se passe tous les jours, les informations télévisées, les informations dans les journaux, la guerre, la mort, l'humanité, les adultes, les gens qui ne pensent plus, les gens collés à leurs écrans, les écrans, facebook, twitter, tumblr, internet, les téléphones, le paintball, la violence enseignée trop tôt, les paris, les Parisiens, les sourires faux, les façades, le neuf qui n'est que du faux, les faux semblants, les larmes de crocodiles, la malhonnêteté, le mensonge, son père, ceux qui croient et en profitent pour hair, ce qui ne croient pas sans raison. Tout et rien. Ce qui vit. Ce qui meurt. Ce qui pleure. Ce qui donne lieu à son cynisme.