L'HISTOIRE
« D’un coté je voudrais l’oublier mais d’un autre je sais qu’elle est la seule personne de la galaxie qui puissent faire mon bonheur... (500)DAYS OF SUMMER »
Les Delavigne portaient bien leur nom de famille. Salomé naquit et grandit dans une famille de viticulteurs. Un père ayant reprit les rênes d'une affaire familiale, une mère aimante au foyer et un grand frère qui devint vite autant passionné que son géniteur. Salomé était arrivée au milieu de leur petite vite et s'était volontiers adaptée à ce train de vie, sans rechigner.
La jeune fille grandit dans un univers singulier mais plaisant et heureux. Alors que leur mère remplissait parfaitement son rôle de femme et de maman, les deux hommes eux, s’affairaient à la tâche dans les vignes, où Salomé les accompagnait sans cesse. Elle aimait le vignoble, ces petits arbres à perte de vue dont les couleurs changeaient d'une saison à l'autre, le paysage, toujours infini et dont la palette de tons l'invitait à rêver.
Depuis toute jeune, Salomé c'était ça; Un goût pour l'art, pour les choses simples mais aussi pour les détails qui l'entourent. La petite brune était l'artiste de la famille, la fierté de ses parents. Heureusement pour elle, jamais l'ombre d'un nuage ne vint entraver leur petite vie. Les temps étaient parfois rudes pour ses parents compte tenu de leur métier un peu précaire mais malgré cela, personne ne manqua jamais de rien. À force de travaille et d'envie, chacun obtint ce qu'il désirait. Son frère, Jules, entretient aujourd'hui le vignoble des Delavigne, comme son père le lui a enseigné et continue à le faire. Leur maman est toujours la même femme, simple, chaleureuse sur qui se repose cette petite famille. Quant à Salomé, son grain de folie artistique l'emmena loin. Elle travailla d'arrache-pied pour obtenir la bourse qui lui fallait pour monter vivre à Paris et après son obtention, elle s'inscrit en école d'architecture. De là, elle continua sur sa lancée, fit preuve d'audace et de minutie et décrocha son diplôme, à la plus grande fierté de ses parents. Salomé a trente quatre ans, elle est divorcée, vit toujours à Paris et est une architecte reconnue.
Salomé était trempée. Non pas qu'il pleuvait des cordes ce soir là, mais ses larmes qui ne cessaient de couler depuis trois jours avaient fait d'elle une éponge. «
J'y croyais moi.. » parvint-elle à articuler, le cœur brisé. Elle essuya d'un revers de la main ses joues, son nez, son visage rougit de tristesse. Lorsque madame Desnoyers était venue la trouver il y a trois jours de cela, devant son propre appartement, Salomé était loin de s'imaginer ce qui était en train de se passer. Une fois seule, la jeune Delavigne mit un temps à comprendre ce qui lui arrivait. Lorsqu'elle comprit que les deux plus belles années de sa nouvelle vie vinrent de partir en fumée, la brune en fit de même. Elle s'écroula littéralement sur un lit à proximité, et ne quitta plus cet état de désarroi et de décomposition avant trois jours.
«
Mais Salomé, ma famille me... » Elle le regarda, les yeux écarquillés, une grimace de dégoût figée sur le visage. «
Ah oui.. ta famille j'oubliais... » dit-elle avec cynisme, elle se reprit rapidement, la voix plus grave «
Et cette famille qu'on aurait pu avoir ensemble, tu y a pensé aussi ? ». au fond d'elle, elle n'en voulait pas autant à Matthieu qu'elle en voulait à la famille du jeune homme. La française savait que Matthieu avait tout fait pour résister, elle savait qu'il avait toujours été sincère avec elle et que les projets qu'ils avaient fait n'avaient rien de paroles en l'air. Mais se dire qu'à présent elle perdait tout et qu'elle risquait d'être vulnérable pendant un bon moment, la rendait malade. Elle était malade de devoir perdre le seul être qu'elle aimait vraiment ici à Paris et avec qui elle se voyait déjà bâtir un avenir.
Elle se blottit contre lui dans un excès de faiblesse, le regarda une dernière fois, les yeux baignés de larmes et elle le laissa. C'était la dernière fois qu'elle l'avait vu à l'époque.
Petit à petit, mois par mois, Salomé se reconstruisait, doucement mais sûrement. Peut-être pour se venger, mais aussi parce que cet homme lui apportait l'affection dont elle manquait, la jeune femme cru retomber amoureuse d'un autre garçon qu'elle rencontra lors d'un stage. Il était plus âgé, il prenait soin d'elle et lui promettait de belles choses. Séduite par ce caractère, ils se mirent ensemble et se marièrent très peu de temps après. Mais le conte de fée ne dura pas, Salomé le savait et l'avait pressenti. Oublier son premier vrai amour était impossible, même avec toute la volonté du monde. Quatre ans plus tard, elle quitta son mari, son boulot et repartit du bon pied, elle avait alors vingt six ans et toute la vie devant elle.
Ils s'étaient retrouvés depuis peu de temps, un peu par hasard mais avait réussi à doucement renouer un contact. Pour l'instant, tout restait fragile entre eux mais Salomé voulait croire que rien n'était perdu malgré toutes ces années de séparation. «
Tu l'as toujours ? » Elle était assise à sa droite et tourna immédiatement la tête vers lui. De quoi voulait-il parler ? L'incompréhension pû se lire sur son visage. Elle fronça les sourcils et fit une petite moue avec sa bouche qui la rendait encore plus mignonne. «
Quoi ? » «
Le tatouage »elle sentit qu'il avait hésité, peut-être par nostalgie ou par peur de remuer le couteau dans la plaie. Salomé finit par sourire, attendrie par cette lointaine pensée. Elle détourna son regard pour le poser sur le sol et elle se mit à rêver.
Salomé se souvint de ce jour particulier. Ce n'était pas vraiment à l'issue d'un pari, mais elle s'était tout de même retrouvée sur ce « billard », prête à se faire tatouer. Elle flippait vraiment et cachait cela sous des blagues et rires un peu forcés. Matthieu était venu avec elle car après tout, ils en avaient parlé ensemble et ce tatouage au bas ventre le concernait.
Ce jour là, elle lui avait fait une promesse. Un promesse qui malgré tout tenait toujours pour elle, à laquelle elle continuait à croire en voyant ce tatouage chaque matin en s'habillant. Même si Matthieu avait refait sa vie, que Salomé vivait la sienne, elle ne perdait pas espoir, pas une seconde.
HORS JEU ▹
GROUPE : Molière ▹
AVATAR :Katie Cassidy ▹
SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE :Scénario ▹
PSEUDO/PRENOM : Lutti / Marion ▹
ÂGE : 18 ans▹
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : Par Matthieu
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PRESENCE : 5 à 6/7