les meurtrières.
les dieux nous envient parce que nous sommes mortels, parce que chacun de nos instants peut être le dernier, et que tout est beaucoup plus beau car nous sommes condamnés. tu ne seras jamais plus ravissante qu'à cet instant. plus jamais nous ne seront seuls ici tous les deux. ▹ A PARIS DEPUIS : 20/02/2013 ▹ BAGUETTES ACHETEES : 811 ▹ PSEUDO : northern lights. (manon) ▹ CREDITS : lollipops.
| Sujet: les démons de minuit. (carrie) Mar 30 Juil - 8:38 | |
| “ carrie+ronan. ” « ils m'entraînent jusqu'à l'insomnie. »
Les fins de soirées. Toutes les mêmes. Je croise des gens pas très nets. Il y a toujours ce type qui erre dans la boîte, avançant à pas lents et hésitants, le regard dans le vague, dans un autre monde, dans une autre réalité. Ou cette fille, qui danse toujours sur la piste, que les vigiles vont être obligés de faire sortir de force car elle ne semble pas avoir remarqué que c'était la fin. Il y a le barman, qui soupire, qui en marre lui aussi, qui se prend tout seul pour finir, un dernier shot histoire de décompresser. Le DJ, là-bas, où un harem s'agglutine déjà autour, parce que « mon dieu il est trop beau » alors qu'il a la même tête de dératé que les autres. Il y a cette fille qui attire sa meilleure amie dehors, parce qu'elle sent que ça remonte, et qu'elle a besoin de quelqu'un pour tenir ses longs cheveux blonds et refaits. Et puis il y a les types comme moi. Les loups, les associables, qui ne viennent ici que dans le but d'oublier l'espace de quelques heures, que leur existence misérable ne rime à rien. Je finis mon verre et laisse un pourboire pour le barman. J'ai pas franchement les moyens de faire de la charité, mais je compatis. Il m'adresse un sourire, et pour peu je lui demanderai directement s'il ne veut pas m'accompagner pour la nuit. Mais non, la plupart de mes nuits, elles sont froides, solitaires, au milieu de draps glaciaux. Enfin, c'est sans compté le regard que je croise dehors. Carrie. Je m'avance vers elle, le regard légèrement brillant, loin d'être aussi éméché que les trois quarts de la boîte. Je n'aime pas me mettre minable. Vomir dans le caniveau, très peu pour moi. Il me faut juste de quoi anesthésier mon cerveau. Oublier les marques sur mes bras, oublier l'image d'Anna. « Tiens donc, qui voilà. Carrie. » je murmure doucement en m'avançant vers elle, sortant mon paquet de clope de ma poche arrière pour m'en griller une, la coinçant entre mes lèvres en posant mon regard qui semble presque lumineux dans la nuit noire du dehors, où les gens commencent à s'éparpiller lentement, la plupart en chancelant, dans une démarche peu assurée. |
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