L'HISTOIRE
« Work it harder, makes us stronger »

---

« T’es l’homme de la situation à partir de maintenant, je te fais confiance pour surveiller les fi… SETH ! » Je me redressais d’un coup en posant un regard surprit sur le visage de mon oncle, le tout en essayant tant bien que mal de ne pas faire trop d’aller-retour entre ses yeux et la cicatrice dessinée sur sa joue. Celle-là, elle m’avait toujours perturbée depuis que j’étais enfant. « Marque de guerre », qu’il disait. Un vrai fantasme, pour le petit garçon que j’étais, à l’époque ! Bref… peut-être l’aurez vous remarqué, mais je le précise quand même : canaliser mon attention était mon plus grand problème dans la vie. J’étais naturellement dissipé, avec des pensées qui vaquaient non-stop à dix kilomètres quelque part au-dessus de ma tête, et cette fois-ci c’était le fait de voir passer l’une de mes cousines dans le couloir qui m’avait déconcentré comme par magie. Enfin… je parle de ces gens comme s’il s’agissait de ma famille, mais ce n’était pas tout à fait le cas, pas officiellement. Alexander Smith, le grand type qui était en train de me parler, était juste le meilleur ami de mon père, en fait… rien à voir avec un quelconque lien de sang. Je me permettrais pas de mater sa fille comme ça, sinon. Manque de discrétion, j’entendis un soupir et me défendis pitoyablement par un sourire crispé. « C’est pas parce que je t’aime bien que je vais t’épargner si tu fais une connerie. » Quand c’est lui qui vous disait ça, je vous assure que vous n’aviez pas envie de lui répondre. Je pris une inspiration et fronçais donc les sourcils tout en hochant la tête sérieusement. Oui, d’accord. On partait à Paris seuls tous les trois, mes cousines jumelles et moi, alors comme j’étais le seul gars du groupe, c’était de ma responsabilité de m’assurer que tout se passerait bien et qu’aucun sale type ne mettrait ses sales pattes sur elles. Techniquement, nous avions le même âge, mais j’étais plutôt mature dans mon genre (contrairement à l’impression que je venais de donner) et j’avais toujours eu cet instinct de protection fraternel envers elles qui m’avait poussé à remettre plus d’une personne en place, au lycée. Ça me rendait plutôt fier qu’on m’accorde une responsabilité telle que celle-ci. Je me sentais important. « T’as pas à t’en faire, Sergent, je gère ! » Puis je serrais une main et tapais dans le poing qu’il tendit dans ma direction. J’étais très excité de partir de chez moi. Certes, j’adorais ma ville, ma vie et mes parents, j’étais le garçon le plus heureux du monde, mais j’avais surtout atteins l’âge où il me fallait plus d’indépendance. Indéniablement, l’envie de faire mes propres expériences et d’avoir mes histoires personnelles à raconter plus tard se faisait ressentir dans mon esprit, alors lorsqu’on m’a proposé d’accompagner No’ et sa sœur en France, j’ai sauté au plafond, ne prenant pas tout à fait conscience du vide que notre départ à tous les trois allait laisser dans la maison que nos deux familles partageaient, mais me calmant tout de suite lorsque mon père m’a engueulé pour le verre de soda que j’avais envoyé balader sur le tapis en m’excitant.


Avec tout ça, j’ai oublié de vous résumer mon parcours ! Eh bien voila… mon nom est Seth Williams. On présume que je suis né à la mi-mars de l’an 1992, mais ce n’est pas tout à fait certain, car contrairement à la majorité des bébés, j’ai été recueilli par un homme qui m’a trouvé abandonné dans la rue et non pas par une mère aimante. On n’a jamais su d’où je venais ni qui étaient mes géniteurs, mais ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse de découvrir, puis-ce que ces gens ne voulaient visiblement pas de moi. Théoriquement, je devrais être mort depuis longtemps, à cause d’eux, c’est pour moi une raison suffisante de ne pas vouloir les connaître… et si mon père ne m’avait pas entendu crier la nuit où il m’a prit sous son aile, je ne serais pas ici pour vous raconter mon histoire. En parlant de ça, je ne sais pas si c'est sa réponse à mon « désespoir infantile » qui a déclenché un mécanisme inconscient en moi, mais j’ai toujours considéré ce type comme mon héros. Quand j’étais gamin, je trouvais tout ce qu’il faisait génial et cherchais constamment à l'imiter, même lorsque c’était clairement trop dangereux (mais allez dire ça à un garçon de 7 ans) … c’est à cause de ça que j’ai finis plusieurs fois à l’hôpital pour cause de fractures. Impossible de m’arrêter quand je me lançais dans mes aventures tant que je ne m'étais pas fait mal, personne ne me contredira à ce sujet. M’enfin, voila… j’ai toujours eu une imagination débordante et je me voyais non-stop vivre de grandes aventures, en plus du fait que je voulais systématiquement jouer aux « grands » en présence de mes cousins et cousines (ça n'a pas trop changé, d'ailleurs). La douleur ? J'en ai tellement ramassé pendant les années que je ne bronche plus lorsqu'on me frappe, ça me donne au contraire envie de rentrer dans la confrontation et de me battre... au grand désespoir de mon p'pa. AH ! Oui, vous n'êtes pas au courant ! J'en ai deux, en fait. Ils n'ont absolument rien à voir l'un et l'autre, autant physiquement que sur le plan psychologique, mais ça les a jamais empêché de bien s'entendre malgré les disputes. Ne me regardez pas de travers, pour moi c'est normal d'avoir été élevé par un couple homosexuel. Je dois avouer que ça a posé des problèmes à l'école et même plus tard, mais j'ai jamais eu honte de qui je suis, bien que j'ai inévitablement souffert du regard des gens qui étaient indignés et ne savaient rien de tout ce que ces deux hommes avaient pu faire pour me donner la meilleure éducation possible. La vie m'avait fait le cadeau de m'épargner et de m'accorder une place dans une famille extraordinaire, alors pour le reste, je me fichais bien des qu'en-dira-t-on. Quand je vois toute la haine et la colère qu'il y a dans le cœur des gens autour de moi, je me dis que j'ai pas à me plaindre. Si certaines personnes ont décidé de me juger, moi qui suis heureux, alors je ne pense pas être celui à devoir se remettre en question.


Pour finir de parler de moi, j’ajouterai simplement que j’suis le mec le plus normal que vous puissiez trouver sur terre, si on met de côté mon obsession pour tout ce qui est mathématique. Ca, c’est le seul domaine pour lequel j’arrive à focaliser toute ma concentration pendant des heures. Étonnant, je sais. Même moi, je ne comprends pas. J’adore les puzzles, les énigmes, les casse-têtes que je résous souvent plus vite que la majorité des gens (alors si vous voulez m’offrir un cadeau, vous savez quoi acheter) et aussi tout ce qui touche à l’électronique. Par contre, concernant les voitures, je ne citerai personne, mais on m’a bien fait comprendre que j’étais un danger public, parce que je regarde souvent tout sauf la route. Dans la vie ? C’est sans appel ; je me vois futur physicien ou prof de math à l’université, même si l’idéal serait de travailler pour la NASA ET ALLER DANS L’ESPACE ! C’EST TROP BIEN ! Hum, pardon, je me calme, je me calme… je vais m’arrêter ici.

---

HORS JEU ▹ GROUPE : monsieur tout lemonde ▹ AVATAR : Ben Barnes ▹ SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : inventé ▹ PSEUDO/PRENOM : Nat' / [K]▹ ÂGE : 21 ▹ OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : on m'a donné le lien :3▹ PRESENCE : un peu chaque jour !