HORS JEU ▹ GROUPE : Monsieur tout le monde. ▹ AVATAR : Jessica Szohr. ▹ SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : Personnage inventé. ▹ PSEUDO/PRENOM : Marie. ▹ ÂGE : Dix-neuf ans. ▹ OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : Bazzart. ▹ PRESENCE : 2/7 minimum.

L'HISTOIRE
« Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé. »

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« Je t'aime tu sais. » Noëlle hocha la tête, elle aussi, elle sentait son cœur s'emballer, c'était la première fois qu'il lui disait. Elle déposa ses lèvres sur les siennes furtivement. « Je t'aime aussi. » Lança-t-elle avec un clin d'œil avant de repartir vers la route pour traverser. Elle était en retard en cours, elle était partie de Bordeaux pour une chose, étudier et depuis qu'elle était avec Gabriel, elle n'arrivait plus à se concentrer sur ses études, elle l'aimait, plus que tout au monde, elle n'avait jamais aimé autant quelqu'un et elle était heureuse d'être d'ici ! Heureuse comme jamais ! Le bonheur allait vite tourner court puisque quelques mois plus tard à peine, Gabriel entra dans l'appartement de Noëlle, avec une nouvelle importante. « Je pars en échange universitaire le semestre prochain ! » Noëlle s'arrêta dans ce qu'elle était en train de faire. Il ne pouvait pas partir, c'était trop tard maintenant, elle ne pouvait plus vivre plus de trois jours sans le voir, sans le toucher, sans l'embrasser. Elle commença à pâlir, paniquant à l'idée qu'il s'en aille. Elle n'avait que lui, elle avait tout quitté pour faire ses études à Paris, ses parents ne lui adressaient plus la parole et elle avait beaucoup de mal à s'intégrer au rythme de Paris. « Tu pars... » Constata-t-elle, la voix brisée. « Oui, à Berlin, c'est une chance inouïe ! » Il était heureux, ça se voyait, il s'agitait comme un fou, mais Noëlle n'arrivait pas à participer au bonheur ambiant... Et il s'en rendit compte très rapidement. « No... Je pars pas longtemps, je te le promets, tu vas pas voir le temps passer ! » Noëlle secoua la tête, au bord des larmes. Il s'approcha pour la prendre dans ses bras. « Tu verras, on y survivra ! » Elle secoua à nouveau la tête, elle était fragile, à fleur de peau ces derniers temps, elle n'arrivait pas à croire qu'il décide de partir comme ça alors qu'ils étaient aussi bien ! Il vivait presque chez elle ! Il commença alors à prendre la mouche. « Noëlle, qu'est-ce que t'as purée ! C'est une vraie chance ! Ça va durer quoi ? Six mois ! » Les larmes commencèrent alors à faire leur apparition dans les yeux de la demoiselle. « Mais... » Elle n'arrivait pas à parler, elle ne savait pas quoi dire. « Tu sais No, t'es vraiment égoïste ! » Il attrapa son manteau et s'en alla... Ce fut l'une des dernières fois qu'elle le vit. Il la quitta et s'en alla pour l'Allemagne sans même se rendre compte des conséquences sur leurs avenirs respectifs puisque seulement quelques semaines après le départ du jeune homme, Noëlle découvrit sa grossesse. Elle avait vingt ans, elle était seule et attendait un enfant ! La grossesse fut très difficile, elle abandonna l'école et commença à travailler comme serveuse, elle mit au monde son fils, Milo, et le quotidien s'installa dans sa vie. Elle avait des rêves plein la tête, des rêves qu'elle a oublié depuis longtemps ! Aujourd'hui, Milo a sept ans et Noëlle n'a plus entendu parler de Gabriel depuis son départ pour Berlin. Elle a entendu dire qu'il était resté, quoiqu'il en soit, elle ne s'attendait surement pas à le retrouver en face d'elle un après midi, alors qu'elle était de service au café. Elle ne l'avait pas remarqué, il s'était installé au comptoir et elle arriva en face de lui pour prendre sa commande sans vraiment réfléchir à la personne qu'elle avait en face d'elle, ce fut lui qui la reconnu. Elle posa la tasse de café en face de lui et s’apprêtait à repartir quand elle sentit sa main la retenir. « No ? » Cette voix la fit tressaillir, elle ne s'attendait pas à ça, sept ans maintenant qu'elle n'attendait plus... Elle se retourna lentement, comme pour éloigner le plus possible le moment où leurs yeux se croiserait et enfin, elle posa son regard sur son visage, comment n'avait-elle pas pu le reconnaître ? Il n'avait pas changé, non, pas le moins du monde ! Et que faisait-il là ? Elle avait entendu dire qu'il était définitivement resté en Allemagne. Une tonne de questions se bousculaient dans sa tête et l'image de Milo apparu dans son crâne aussi rapidement que la tête du jeune homme lui rappela à quel point son fils ressemblait à son père ! La panique s'empara d'elle, mais elle avait changé, elle n'était plus la jeune et fragile Noëlle, la dissimulation était l'un de ses nombreux talents et s'il y avait bien une chose dont elle était sûre, c'était qu'elle préserverait Milo quoiqu'il arrive ! Aucun mot ne sortirent de sa bouche, elle était trop troublée, comme assaillie par une tonne de souvenirs, aussi beau et aussi affreux les uns que les autres. Elle avait aimé et détesté Gabriel plus que personne dans sa vie. Il lui avait donné son fils, mais il l'avait abandonné ! Maintenant qu'il était là, elle ne savait plus quoi faire, ça avait été son choix de garder l'existence de son fils pour elle, elle devrait en assumer les conséquences. Jamais, ô grand jamais, elle n'aurait pensé retomber sur lui un jour... Enfin, Milo, comme certains les jours depuis le début de l'année scolaire, entra dans le café. Noëlle acceptait quelques fois, quand elle finissait tard, que Milo rentre seul de l'école, sachant qu'elle se trouvait à deux cent mètres à peine du café. « MAMAAAAAAAAAAAN, regarde ! » Il passa derrière le comptoir et tendit une feuille à la jeune demoiselle. Il lui avait fait un dessin, en fait, il lui en faisait un tous les jours et Noëlle ne savait plus quoi en faire, mais... Elle les gardait, tous ! Parce qu'elle était sentimentale et qu'elle aimait son fils. Sans même jeter un œil au dessin, Noëlle releva la tête pour voir la réaction de Gabriel. Elle ne savait pas trop ce qu'il pensait. C'était il y a longtemps, il ne pouvait pas vraiment avoir compris. Bien que son fils lui ressemblait affreusement, Noëlle espérait sincèrement que cette journée finirait aussi bien qu'elle avait commencé, même si elle promettait de finir en cauchemar ! « No ? » Interrogea-t-il alors, les yeux grands ouverts, fixant le petit garçon avec insistance.