L'HISTOIRE
« Les autres sont un combat permanent. »
I. NOUS SOMMES DES SŒURS JUMELLES
«
TOUCHÉ ! C'est toi le chat ! » Je crie avant de me mettre à courir dans l'appartement où je vis depuis que je suis née. Eleonore derrière moi, j'accélère la cadence, ne souhaitant pas perdre ce jeu. J'aime trop gagner pour ça. Zigzaguant entre les divers objets présent dans le salon, j'esquive de justesse la main de ma sœur qui s'apprêtait à me toucher. Rêve soeurette, c'est moi qui va gagner ! Dans tout l'appartement un boucan énorme retentit provoqué par ma sœur jumelle et moi même. Les voisins vont certainement se mettre à râler, mais c'est pas très grave, nous, on s'amuse. Ma mère est encore sous la douche, peut-être la seule raison pour laquelle elle ne nous dispute pas encore. Elle est gentille ma maman, hein, il ne faut pas croire, mais elle aime pas trop quand les voisins viennent la disputer. Je les aimes pas trop non plus, mes voisins. Ils sont vieux et nuls. A part un voisin, qui est vachement sympa ! Un petit garçon qui a le même âge que moi, il a huit ans. On s'amuse bien ensemble quand on le peut en tout cas. Bref, je continue ma course avant de me retrouver bloquer. Je suis dans ma chambre, Eleonore aussi sauf qu'elle se tient devant la porte. Difficile pour moi de m'enfuir comme ça. Je me met à rire tandis que ma sœur s'approche dangereusement de moi. «
Non Eleonore, t'as pas le droit de faire ça ! Tu peux pas m'empêcher de sortir, c'est pas juste ! » Je crie à l'injustice. Je refuse de perdre ! Alors que je continue d'hurler comme une dingue tandis que ma brunette de sœur se rapproche en riant, un raclement de gorge nous fait nous figer. Maman. Levant les yeux vers ma mère, je lui offre un sourire innocent. «
Eleonore, Roxane, combien de fois je vous aie dit d'arrêter vos jeux bruyants ?! Nous ne sommes pas seules ! Il y a des gens qui habitent en dessous et à côtés. Ils ont besoin de tranquillité. Imaginez que vous êtes malade, vous n'aimeriez pas que.. » Ding Dong. La sonnette de la porte retentit. Oh, oh. Ça ne signifie rien de bon. Ma mère fronce les sourcils tandis qu'elle s'avance vers l'entrée suivit de près par ma petite sœur et moi. Elle ouvre la porte et fait face à un vieux monsieur tout greugneugneu : le voisin du dessous. Il fronce les sourcils lui aussi, il n'a pas l'air très content. «
Combien de fois vous ais-je dit madame Chevalier, que le bruit que produit vos filles me dérange pendant mes parties de scrabble ? C'est intolérable ! Un bruit de plus et j'irais prévenir monsieur le gardien et je ferais même une pétition dans l'immeuble pour que vous et vos filles partiez d'ici ! C'est intolérable je vous le dis, in-to-lé-rable ! » S'énerve-t-il tout en redescendant les escaliers pour finir par croupir dans son vieil appartement. Ma mère referme la porte et nous regarde, mi-fâchée, mi-attristée. Elle s'agenouille pour se mettre à notre hauteur. Elle prend une de mes mains et fait pareil avec Eleonore puis, elle lâche : «
Vous avez entendu les filles ? Si vous continuez votre vacarme, ça va très mal aller pour nous. On n'aura plus de maison, vous comprenez ? Alors, maintenant, vous allez me faire le plaisir d'écrire un mot pour vous faire pardonnez. Allez. » Sa voix est assez stricte et ferme pour me faire comprendre qu'elle ne rigole absolument pas. Baissant la tête, coupable, mes mains tripotent le tee-shirt rose que je porte. Je m'en veux un peu. Relevant la tête et posant mes yeux marrons sur ma mère, je lance : «
Dis maman, c'est quoi un vacarne ? » Soudainement, elle se met à éclater de rire en nous serrant dans les bras Eleonore et moi.
II. A BROKEN DREAM
«
Vous avez un ligament pété jeune fille, je suis dans l'obligation de vous faire une opération pour arranger tout ça. Je la programme pour demain, si vous le voulez et, d'ici quelques mois, vous devriez revenir ici pour qu'on vous enlève votre plâtre. » Bam. L'annonce du docteur me fait monter les larmes aux yeux. Ce n'est pas que j'ai peur de me faire opérer, non, non. C'est autre chose. On vient de briser mon rêve. Celui de devenir danseuse étoile, de pouvoir entrer dans la plus fameuse des écoles de danse. J'avais une audition pour la semaine prochaine... Ce genre de chose, c'est un truc qui ne se passe qu'une seule fois. On a qu'une chance et la mienne vient de partir entre mes mains. Je ne sais même pas ce qui m'a pris, de vouloir faire un concours de saut en longueur. Idiote, je suis une idiote. Mes yeux se remplient de larmes tandis que ma mère me serre contre elle. Elle sait à quel point je suis déçue et à quel point je me déteste à ce moment là. Ma sœur, Eleonore, me caresse le dos. Je l'avais tellement saoulée à parler de cette audition qu'elle sait exactement ce que je ressens. J'avais absolument tout prévu. Pointe, entrechats, etc. Cela fait plus de cinq mois que je fais ça. A m'entrainer encore et encore pour cette audition. Audition que je ne passerai jamais. Je fonds en larme, j'explose, les perles d'eau salés ruissellent sur mes joues. A onze ans, mon rêve est déjà brisé, fini, parti loin. Je n'en reviens pas, j'ai du mal à y croire. Une naze, une incapable, voilà ce que je suis. A vouloir me vanter, montrer que je suis la plus forte. Quelle idée j'avais eu, de faire un concours pour savoir qui arrivait le plus loin. Je reste ainsi dans les bras de ma mère, inconsolable, pendant une heure au minimum. Déprimée, je vais l'être un bon bout de temps. A mon rêve perdue, envolée...
III. A HUGE MISTAKE
«
Chuuuuuuuuuuuut. » Je lâche, rigolant tout en ordonnant à mon meilleur ami, Adrien, de cesser le bruit qu'il fait. Il est deux heures du matin et je ne veux pas que les voisins viennent m'engueuler pour ensuite signaler à ma mère ce que j'ai fait. Elle ne doit pas être au courant, elle sait que je suis seule ce soir mais elle ne se doute pas que j'ai invité un ami pour regarder un film. Elle a confiance en moi, mais pas confiance aux hommes. Adrien en était un, elle aurait refusé que je l'invite ce soir. Mais bon, quand le chat n'est pas là, les souris dansent. Eleonore et ma mère sont chez ma grand-mère j'ai réussi à ne pas y aller en prétextant un contrôle super important. Il existe vraiment en plus, ce test mais j'ai peut-être menti sur son importance. En fait, il compte coeff 0,5 sur la moyenne. Rien de bien fou, en fait. Ce mensonge m'aura permis de passer un week-end, seule, avec mes amis. Le jackpot ! Adrien fronce les sourcils recommencent son boucan. Pour le faire taire, je lui fous un coup de coussin dans la gueule. Il me regarde surpris avant de m'en balancer un également. La bataille de coussin a donc commencé un dix-huit mars. A noté dans les livres d'histoire comme la bataille du vingt-et-unième siècle ! La bataille la plus courte, aussi. Celle-ci aura durée trente minutes avec la défaite cuisante d'Adrien. Pauvre petit, on ne peut pas lutter devant une Chevalier. Enfin bref, nous voici désormais affalés comme deux cachalots sur le canapé. Fatigués, mais pas décidés à se dire au revoir pour autant, le brun se tenant à côté de moi sort de sa poche le kit complet pour faire un joint. Je me redresse et me lève afin d'aller chercher de quoi se désaltérer. Whisky ou Vodka ? La question est bien trop compliquée, j'apporte les deux que je pose sur la table basse tandis qu'Adrien termine le joint qu'il me tend. Je le glisse entre mes lèvres, me saisis du briquet qu'il me tend, allume et tire une taffe. Bon sang... si ma mère me voyait, je serais morte. Si Théa aussi, d'ailleurs. Théa, ma meilleure amie et petite amie d'Adrien, contre toutes ces choses illégales. Je lui ai déjà dit de se détendre, elle a seize ans, il faut qu'elle s'amuse ! Mais non, madame est rabat-joie. Tant pis pour elle. 30 minutes plus tard, une fois le joint terminé et une bouteille de whisky bien entamé, Adrien se décide à partir. Je l'accompagne à la porte, hilare à cause d'une blague qu'il a fait quelques instants plus tôt. Je ne sais pas si c'est la blague ou le joint qui me faire rire autant, mais j'en ai les larmes aux yeux. Je me tiens contre la porte, avant de le voir disparaître en descendant les escaliers. Je m'apprête à refermer la porte, lorsqu'un pied vient m'empêcher de le faire. Je lève mes yeux et fait face à Adrien, tout sourire. Il avance, m'obligeant à reculer et vient fermer la porte. Il s'approche de moi et vient poser ses mains sur ma taille. «
Viens, on le fait. » J'explose, hilare, roulant des yeux et secouant la tête de droite à gauche. «
T'es pas biieeeen toi ! Théa nous tuerait petit à petit avec des lames de rasoirs tranchantes qui tranchent tout ! » Je mime le geste des lames, l'air concentré. Mon cerveau est totalement off ce soir. «
Oh, mais allez, Rox', elle n'en saura rien ! Jures moi que tu ne veux pas toucher mon sublime corps. » J'arque un sourcil regardant droit dans les yeux mon meilleur ami aux avances quelque peu osés. Je me mordille la lèvre, fronce les sourcils, et croise les bras sous ma poitrine. «
Mon corps est bien plus sublime de toute façon ! C'est toi qui le veux. Moi je m'en fiche, de ton corps d'abord. » Je me comporte comme une gamine. Mes réactions sont exagérées, je ne me contrôle plus vraiment. Telle une marionnette, Adrien peut désormais faire tout ce qu'il veut de moi, suffit de bien me manipuler. «
Prouve-le moi, que tu as un sublime corps. » Un défi. J'ai l'âme d'une compétitrice, j'aime gagner, avoir raison. Je veux alors montrer à mon meilleur ami le corps que j'ai. Mon cerveau est embrumé, ma raison n'est plus. Illico presto, je m'empresse de retirer les bouts de tissus qui couvraient ma peau : un débardeur et un jean slim noir. Me voici donc désormais en sous-vêtements noir, devant mon meilleur ami. «
Voilà. A toi maintenant. » Celui-ci m'obéit et, en deux secondes, le voilà également en sous-vêtements, caleçon gris, devant moi, un sourire carnassier sur son visage. «
Voilà. » Il s'approche de moi, reposant ses mains sur ma taille, approchant son bassin du mien. «
Et maintenant, jure moi que tu n'aimes pas mon corps. » me murmure-t-il tout en mordillant mon cou. Je succombe petit à petit, je pose mes mains sur sa nuque, je relève son visage, je l'embrasse.
Théa découvrira qu'on a couché ensemble quelques semaines plus tard. Finie notre amitié, finie sa relation avec Adrien.
HORS JEU ▹
GROUPE : molière. ▹
AVATAR : Alessandra Ambrioso. ▹
SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : SUPERBE SCENARIO D'ELEONORE.
▹
PSEUDO/PRENOM : Emilie ! ▹
ÂGE : 15 ans ▹
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : écrbAZZAAAART.▹
PRESENCE : 7/7 mais je ne pourrais pas répondre aux rps la semaine...