L'HISTOIRE
« SON OF A BICHE »

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Tu es faible, tu es fourbe, tu es fou, tu es froid, tu es faux, tu t’en fous. L’amour c’est de la connerie romancée. Une théorie foireuse que des pauvres cons ont inventés pour exalter l’acte, chasser la dépression post-coïtum. Tu vis, le parfait idylle pendant quelques jours, semaines, mois, qu’importe ; puis l’autre retire ses cartes, et tu te retrouves seul, comme un con. Il te reste plus qu’à t’occuper, te défoncer, ne plus penser. Regarder un film, prendre un bouquin, se défoncer la gueule. Sursit d’une ou deux heures. Puis la réalité me rattrape et je me retrouve de nouveau face au monstre à sept têtes qui menace de me dévorer la cervelle. Alors je baise plus que je ne fais l’amour à des chiens, des chiennes, j’leur éjacule à la gueule et j’les vire sans plus de formalité. Puis je m’ennuie. L’appartement est vide. Morgan n’est jamais là. Alors je sors, je ne vais plus bosser, brandissant ainsi mon majeur à l’enflure qui m’a quitté. Je passe la porte. La rue. Et puis plus rien. Le vide. C’est le néant qui m’accueille les bras ouverts. Blasé, lasse, je traîne ma carcasse à travers les rues désenchantées et je regarde les gens heureux, les amants. C’est dégueulasse, c’est la merde. Bonheur affiché, sourire d’une niaiserie rare collé au visage, les couples s’avancent main dans la main, les yeux dans les yeux, transit d’amour et de connerie. Et je me dis que dans quelques semaines, ces pauvres gens finiront le cœur brisé et à deux doigts d’appuyer une lame de rasoir à leur poignet jusqu’à sentir le sang giclé. Depuis l’autoflagellation, aucun Homme n’a dû s’infliger tel supplice avec autant de bonne volonté. Suffit de faire un rapide résumé de mon semblant de relation avec Jéricho. Des étreintes oubliées, des crises de jalousies aussi nombreuses que les cicatrices laissées sur mon épiderme, des ‘mon amour’ vides de sens, de violentes baisent, la privation de liberté. De ma liberté. Jéricho m’a castré. Pantin dans les mains d’une enflure de la pire espèce, j’crevais lentement dans ses bras, obéissait à chacun de ses ordres sans m’poser la moindre question. Et je l’aimais… Je l’aime encore. Puis, cette foutue réalité m’a foutue une gifle. Il s’est barré avec un autre et j’ai découvert que je n’avais été qu’un jouet. Une autre Putain, parmi toutes ses putes. Alors, pour la énième fois depuis notre première rencontre, je me dis que c’est fini. Enième résolution stérile.

« T’es vraiment con mec, j’suis sûr qu’on aurait pu s’entendre » Futal retiré, plaqué contre le mur, Jéricho me pénètre avec violence. C’est brutal, c’est magnifique, c’est la merde. Le plaisir transcendant remplace rapidement la haine que je lui porte. Et je gémis à chaque coup de rein, tandis qu’il frôle ma peau, mon membre, me prouvant encore une fois que je ne peux rien contre lui. Que je lui appartiens. Maintenant et à jamais. Son souffle chaud s’écrase contre ma nuque, m’arrache des frissons de plaisir, tandis que je ne peux que subir sa rage, appuyé contre ce mur dégueulasse. Il finit par jouir. J’sens son foutre couler le long de mes jambes et je tremble de plaisir, me permettant à nouveau d’espérer. Puis tout prend fin. J’entends sa voix, une explosion. Cri de surprise. Le mien. Je titube en arrière, tombe. Le sang s’écoule d’entre mes lèvres. J’ai froid. J’ai pas peur, j’ai pas mal. J’ai juste froid. Je meurs. Il s’éloigne. Et la dernière pensée qui traverse mon esprit, c’est que je vais crever ici. Seul.

« THEY WANNA LICK MY ICE-CREAM »

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Dépression post-coïtum. Cigarette fumante entre mes lèvres entrouvertes, je caresse du bout de doigt, sans grand enthousiasme, le ventre rebondi d’Autumn, m’efforçant de lui sourire. Avec plus d’héroïne que de sang dans les veines, le moindre effort semble irréalisable. Alors je me contente de la regarder, complètement déconnecté de la réalité. Et putain, qu’est-ce que je me fait chier. Une fois de plus, je me retrouve dans une pseudo-relation vouée à l’échec. Enfin relation. Mère de mon enfant, Autumn n’était à la base, qu’une autre chienne que j’ai embarquée. Elle n’avait rien de spécial. Elle était juste la sœur de Jéricho. Et elle n’était à la base, qu’un moyen pour brandir mon majeur à la gueule de son frère. Sauf que, comme d’habitude, j’ai déconné. Je l’ai baisée. Virant hétéro pour une nuit. Puis deux. Puis trois. Et quand je m’enfonçais en elle, c’était le visage de Jéricho qui se formait derrière mes paupières fermées, histoire de pouvoir bander convenablement. Les vagins ne m’intéressent guère. Bref. Relation purement amicale, qui a fini par engendré un autre gamin foutu d’avance dans cette putain de société. Mais voilà, c’est mon enfant à naître. Alors je garde Autumn près de moi, feignant un intérêt pour elle, l’armant de ma carte de crédit afin qu’elle claque l’équivalent le mois de salaire en fringue et autres conneries.

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HORS JEU ▹ GROUPE : Gainsbourg ▹ AVATAR : Dawid Auguscik ▹ SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : Inventé▹ PSEUDO/PRENOM : squirrel ▹ ÂGE : 17 ans ▹ OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : super Jéricho ▹ PRESENCE : variable, mais JJ m'fouette