L'HISTOIRE
« Pardonnez-moi mon père parce que j'ai péché »

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La terre est encore toute fraiche, presque molle et tu es assise par terre en face de ce gros bout de pierre planté dans le sol où tu distingues derrière tes yeux vitreux des lettres et des chiffres. A l’école, tu viens tout juste d’apprendre à lire mais quand tu réalises que ces mots signent la fin de vie de ton père, tu aurais préféré ne jamais savoir…
La grosse boite en bois a été descendue quelques heures plus tôt par des hommes du village, de vieilles italiennes toutes vêtues de noire l’entouraient et pleuraient leur fils, leur frère, leur époux -et même leur amant- en implorant le ciel. Toi, sage petite tête blonde, tu serres fort la main tremblante de ta tante. Qui restera près de toi jusqu’à ce que tu t’endormes pour surveiller le monstre sous ton lit ? Qui t’installera sur ses genoux pour te faire croire que tu conduis ? Qui t’appellera encore « principessa » ? Tu aurais été capable de crever sur place pour qu’on t’y installes avec lui. Il est parti et ils auraient du rajouter ton nom sur la pierre tombale car tu es partie avec lui.


Tu as dix-neuf ans, tu es en France depuis à peu près deux ans et tu bosses comme serveuse dans un bar de St Michel, les tables sont pleines et appuyée devant la machine à café tu soupires devant le bruit assourdissant que fais toute cette foule. Ta copine se pointe devant toi habilles-toi, ce soir, je te sors tu relèves la tête et tu souris on va où ? surprise
Arrivées devant le Montana, Veronica te regarde en soupirant puis remonte un peu ta jupe et te prêtes son rouge à lèvres en passant ses mains dans tes longues mèches blondes pour leur donner plus de volume Ecoutes-moi bien Blondie, ici je m’appelle Crystal et je suis de la famille des frères Costes okay ? tu fronces doucement les sourcils mais elle attrape ta main sans attendre, te traines devant le club et commence à se dandiner devant le vigile Edouard Lacroix m’attend à l’intérieur, je suis juste une copine, elle vient d’Italie… elle blablate pendant quelques minutes et finalement le vigile vous laisse entrer.
C’est à cet instant que tout a changé… Tout cet univers t’est rapidement monté à la tête et ça t’a vite lassé de te lever tous les matins pour un salaire de misère alors que ton sourire suffisait pour tout te faire offrir. Veronica t’as tout appris et il faut avouer que tu as été une excellente élève… tu as une gueule d’ange mais en réalité tu es démoniaque, tu manipules comme personne et tu obtiens toujours ce que tu veux, tu envoutes, tu fascines, tu ensorcèles avant de disparaître, presque comme un songe mais attention… la règle est simple, pas de sentiments. Jamais. Pas de ton côté en tout cas.


Tu déambules ivre dans les rues de St Germain des Prés, l’air est moite comme juste avant qu’il pleuve et tu portes une simple robe noire qui scintille sur tes courbes… hier soir tu l’as quitté, tu en as eu marre que le jeu soit si simple et qu’il te mange dans la main… il était tard ou tôt peu importe, et tu as juste laissé une note avec ton double des clés dans l’entrée, tu as écris « Oublie-moi. Carla », tes lèvres rouges ont embrassé le mouchoir et tu es partie. Tu marques toujours « oublie-moi », tu veux juste leur donner ce conseil simple pour qu’ils comprennent que tu ne reviendras pas. Parce qu’en vrai, ce qui t’excites le plus c’est pas l’argent, c’est le jeu, tu aimes savoir que ces bourgeois pétés de thune pensent avoir le contrôle sur toi alors que c’est toi qui les domine et ton départ imprévu c'est juste la touche finale de ton oeuvre.
Tu manques de te faire écraser par une voiture, ça te fait sourire et tu rejoins le trottoir avant de t’asseoir sur un banc juste en face de l’Ozu. Tu pourrais regarder le ciel toute la nuit mais un type possiblement saoul approche de toi et pose sa main sur ton épaule, il vacille un peu mais il porte un costume siglé YSL et la bouteille de champagne dans sa main vaut à peu près 300€… Déformation professionnelle, tu es devenue experte dans l'art de différencier les riches de ce qui font semblant de l’être. Amusante ironie. dis-moi ma jolie, il vaut mieux pas rester toute seule ici tu plonges ton regard clair dans le sien avant de baisser la tête je suis pas trop d’humeur, mon petit ami vient de me quitter Il retombe lourdement sur le banc pensant qu’il va pouvoir tirer avantage de toi sans comprendre que c’est sur lui que le piège vient de se refermer. Il te tend la bouteille en passant son bras autour de tes épaules fines bois et viens avec moi à l’intérieur histoire d’oublier cet abruti


Métro La Chapelle. 6h17 du matin. Tes pieds endoloris montent les dernières marches bétonnées et tu enlèves tes Louboutin l’une après l’autre, comment ces merveilles peuvent être si belles et te blesser autant ? Les pieds nus, tu avances dans le décor le plus cosmopolite de la capitale, t’appréciais pas trop au début mais tu t’y es fait à toutes ces couleurs. Les gens semblent aller dans le sens inverse du tien, eux vont travailler quand toi tu as fini ton « service », tu passes par la boulangerie, demande quatre croissants avant de te diriger vers La Goutte d’Or, cet endroit porte vraiment bien son nom. Ici on te connaît, on sait ce que tu fais, il n’a pas fallu longtemps aux caïds du coin pour deviner, t’as jamais caché à personne tes jupes bien trop courtes, ton maquillage provoquant et tes manières de princesse mais t’as quand même réussi à te faire respecter, le message a été clair, ils peuvent penser ce qu’il souhaite tant que ça ne remonte pas à tes oreilles, sans t’imaginer que tu ferais le poids par rapport à ces voyous, t’as été élevée par deux grands frères alors tu sais te défendre, chacun fait son business.
Un croissant dans la bouche et tes talons à la main, tu sonnes à deux reprises à l’interphone de cet immeuble à l’abandon ou les graffitis ont envahis les murs et où la cage d’escalier sent le rance c’est moi… ouvre, j’ai pas mes clés la porte se débloque dans un bruit qui agresse déjà ta future gueule de bois, l’ascenseur est encore en panne alors dans un dernière effort tu montes les deux étages et tend le sachet de la boulangerie à ton coloc pour te faire pardonner de l’avoir réveillé ça va, fais pas cette tête, j’allais pas attendre en bas il ouvre le sachet puis soupire y a pas de pains au chocolat tu ris un peu en te dirigeant vers ta chambre, cette baraque ressemble à squat et pourtant quand tu pousses la porte de ton antre, le sol est jonché de sacs des plus grands noms de la mode, ton armoire est pleine à craquer et tu distingues à peine ton petit lit où tu t’empresses de t’avachir en posant les fameux talons et ton sac à tes pieds, lui reste dans l’encadrement de la porte, le sourire aux lèvres malgré sa mine fatiguée alors ? les yeux fermés, tu hausses les épaules nul… il m’a emmené au resto et on a finit la nuit dans une chambre du Vendôme, t’aurais vu la salle de bain ! Mais il est juste patron d’une petite start-up d’informatique, je lui ai tiré 200€ avant de me casser, c’est pour le loyer, prend-les dans mon sac

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HORS JEU ▹ GROUPE : YVES SAINT LAURENT ▹ AVATAR : MARLOES HORST ▹ SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : SCENARIO DU TROP SEXY MADDOX ▹ PSEUDO/PRENOM : LILI, COMME CA SE PRONONCE ▹ ÂGE : 23 ▹ OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : AUX CHAMPS-ELYSEES ▹ PRESENCE : 7/7 JOURS