Λ TU CRÈVES D'AMOUR
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MessageSujet: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 7:18


EMILE L'ESPÉRANCE
« Cette peinture jette sa pensée à distance - Charles Baudelaire »


CARTE D'ID Mlle. Mme. Mr. EMILE L'ESPÉRANCE

DATE DE NAISSANCE : : Vingt-quatre années. Peintre depuis toujours, amant des couleurs, tu es né lorsque les feuilles se coloraient doucement. C’est un vingt octobre que tes yeux ont découvert tant de couleur.
LIEU DE NAISSANCE : C'est à bordeaux que tes yeux se sont ouverts pour la première fois.
NATIONALITE : Française ▹ ORIGINES : Française
VOUS HABITEZ seul(e) en couple en colocation en famille
VOUS ETES ACTUELLEMENT étudiant salarié sans activité
écrire ici les activités pratiquées, l'emploi et/ou les études en cours
ETAT CIVIL célibataire en couple marié divorcé
: Ton cœur est comme un bateau sans capitaine, dansant au travers des vagues sans pouvoir s’arrêter. Il y a de cela une année que ton capitaine est mort ; pourtant, tu gardes toujours ta bague de mariage autour du cou, et le nom de cette fleur sur tes lèvres. Il y a ce souvenir de vous, chez ses parents, que tu n’oses aller voir. Depuis peu, depuis longtemps peut-être, c'est un pirate qui se trouve à la barre.
INFOS SUPPLEMENTAIRES
TAILLE 1m87
STYLE VESTIMENTAIRE Sur ton corps pend des vêtements pas réellement éloquents. Il te suffit de peu pour faire ton bonheur, et tu préfères le vieux aux vêtements de marques. Tu arpentes les boutiques débarras à la recherche de vêtements abandonnés, dans l’espoir de leur donner un nouveau souffle. On peut te dire gitan, un peu hippie peut-être, mais tu n’es que toi, au final.
SIGNES PARTICULIERS Tu n’es qu’une toile demandant à être peinturée ; blanc et sans quelconque traverse, il n’aborde aucun tatouage, aucun piercing. Tu aimes ce qui est vrai, ce qui est naturel, bien que tu peux être charmé par ce qui a été un peu changé.
TABAC " Juste en soirée ;) " Un vrai pompier Jamais.
ALCOOL Jamais De temps en temps Pilier de bar.
POLITIQUEMENT PARLANT VOUS ÊTES PLUTÔT Bleu Marine ! Le changement c'est maintenant. Travailler plus pour gagner plus.
QUELLES LANGUES PARLEZ VOUS ? Tu parles la langue de ton pays la bouche à demie ouverte, parlant étrangement au travers d'un murmure quelconque. Tu connais quelques mots d'espagnol, plusieurs même, au moins de pouvoir tenir une conversation, sans pour autant savoir le lire ou l'écrire.
MOYENS DE TRANSPORT : Tu as cette vieille voiture qui ne tient pas réellement à la vie ; au fond de toi, tu sais qu’elle rendra l’âme prochainement, mais tu ne peux t’empêcher de l’aimer avec tout ton cœur. Elle a mouvement un peu étrange, à l’arrêt, et ce chant étouffé au travers de la gorge, provenant du moteur ; qu’importe, tu l’aimes ainsi. Et cela malgré ses journées de bouderie où tu dois marcher ou prendre le métro.
DÉCRIVEZ PARIS EN DEUX MOTS : Liberté. Souffle.


I ♥️ RIEN, JE SUIS... Tu es léger; tu ne fais pas parti de ceux qui se casse la tête pour un oui ou un non, tu prends les choses comme elles sont, sans gants, sans filet. Tu prends tout à pleine main. Le cœur aussi grand que le monde, tu es un éternel amoureux des gens. Tu tombes amoureux d’un sourire, et d’un cheveu autour d’un doigt, d’un sourire un peu maladroit et d’un ricanement un peu loufoque. L’âme aussi grand que John Lennon, tu aimerais voir le monde main dans la main et chantant en cœur; tu aimerais voir disparaître le raciste et les guerres, tu aimerais voir apparaître un peu d’intelligence, au travers de ce monde de fou. Et grand rêveur, tu oses croire qu’un jour, ton art pourra passer un message assez fort pour que certains comprennent. Sourire éternel sur les lèvres, tu fais partie de ceux qui aiderait un inconnu pour te sentir bien ; tu as la générosité dans le sang. Petit point au travers du monde, tu es un de ces nombreux êtres ayant été piqué par le syndrome de Peter Pan ; tu es un éternel enfant. Tu te refuses à grandir, n’osant même pas penser au monde des gens; c’est certainement pour cela que tu n’as jamais accepté le faire d’être père. Pourtant, malgré ce blocage, il n’empêche pas moins que tu as toujours un sourire sur les lèvres. Tu es chaleureux de nature, un éternel social dans la foule. Il ne suffit que de te voir pour se sentir à l’aise.

Selon eux, tu souffres de trouble bipolaire ; tu n’y crois pas, et c’est certainement pour cela que tu oublies bien souvent tes médicaments. Ton cas se trouve plutôt léger, et on peut tout bonnement juger que tu es impulsif. On te dit con, on te dit aveugle ; tu ne vois que le bon côté des choses, te laisser berner par la couleur sans réellement voir l’ombre qui se glisse sournoisement derrière. Tu as beau hurler à la liberté, il ne reste pas moins qu’il y a une partie de toi qui est soumis ; tu penses aux autres avant de penser à toi, si bien que tu en viens à te briser tel une feuille de papier. Tu as été soumis pendant des années à Lori, malgré l’amour qui s’était depuis longtemps envolé. Pourtant, il n’en reste pas moins que tu sais ce que tu penses, et que tu ne te gênes pas pour en faire part ; tu es franc, et cela en vient bien souvent blessant pour certains cas. Tu fais partie de ceux qui ont besoin de la vérité pour exister, qu’importe le bien ou le mal qu’elle peut propager. Grand vivant, tu vis ta vie à une vitesse des plus lentes, et parfois des plus rapides; tu ne suis jamais le même sentier. Tu es bordélique, te retrouvant pourtant dans ce bordel qui est tien, et tu le vis parfaitement bien. Le point le plus dérangeant se trouve certainement à être le fait que tu es particulièrement envahissant; dès l’instant où ton cœur est pris d’assaut, tu deviens dépendant, et tu as besoin de savoir ce que fais l’autre ou du moins, de le voir quelques secondes. Ton souffle en devient douloureux, lorsque tu passes trop de temps loin de ce que tu aimes.

J'AIME Amoureux des formes et des couleurs, tu aimes tout sans la moindre limite ; tu aimes avec ton cœur, et non tes yeux. La beauté est partout autour de nous; les barrières sont faites pour être réduites à cendre. Tu pourrais passer des heures dans l’herbe, en pleine campagne, si tu n’avais pas autant besoin de l’animation de la ville pour sentir ce souffle, au travers de tes lèvres. Tu aimes les paroliers, ceux qui semblent chanter ce qui se passe au travers de ta destinée. Tu as cette habitude un peu étrange de chantonner lorsque tu te trouves à cuisiner, chose que tu aimes de tout ton cœur, depuis que ta mère t’a appris à manier ce qui peut être cuisiné. Peu importe où tu te rends, il n’est pas étonnant de savoir un crayon et un cahier sur toi, même si tu n’as qu’un simple caleçon. Amateur de peinture, grand peintre depuis ton enfance, tu as cette petite manie de peinturer avec les doigts, parfois, comme lorsque tu étais môme. Et surtout, surtout, tu as cette fascination pour le fait d’observer les gens des heures durant, pour les comprendre, pour savoir et pouvoir dessiner parfaitement non seulement leurs traits, mais aussi leur âme. .

JE N'AIME PAS
Tu as cette peur ultime au fond de tes tripes d’être bien pire que ce que les gens disent ; d’être frappé un jour par la folie de l’artiste et guider par une passion plus que malsaine. De perdre pied avec la réalité et de devenir un monstre. Tu as ce mépris profond, au fond de toi, pour la couleur rouge ; tu ne la mets que très rarement dans tes toiles, si bien qu’elle ne semble plus existé. Tu as peur, quelque part, de la douleur; de ceux qui ont mal, et qui sont dangereusement brisés. Tu as peur d’être entraîner au plus bas, et de ne pas plus pouvoir te relever, et pourtant, tu ne peux t’empêcher de tendre la main à ceux que tu aimes. Les gens sans passions te font peur ; ceux qui vivent sans réels intérêts pour la vie, ceux qui ne font que vivre sans glisser quelques couleurs au creux de leurs traits. Tu détestes les animaux, qu’importe ce que ton cœur peut te souffler ; tu n’aimes pas avoir un chat dans les pattes, et encore moins la bave d’un chien sur tes mains. Le bruit des oiseaux te donnent des envies de meurtre. Mais le pire, c’est certainement les pieds; tu n’es jamais réellement parvenir à en dessiner, et tu ne fais pas partie de ces étranges qui baisent les pieds, sous les draps. Les ongles longs s’y trouvant, c’est encore pire.


HORS JEUGROUPE : MOLIÈRE ▹ AVATAR : FRANÇOIS ARNAUD ▹ SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : INVITÉ BÉBÉ ▹ PSEUDO/PRENOM : .NEOBELZEBUTH ▹ ÂGE : VINGT. ▹ OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : BAZZART ▹ PRESENCE : TOUJOURS LÀ bazinga


Dernière édition par Emile L'Espérance le Jeu 28 Mar - 2:50, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 7:18




PASSION NAISSANTE
« soupirs entrecoupés, souffles éphémères, passion d'outremer ; c'est de là que tu nais »

Il y a de ces questions, au travers de tes prunelles, qui reluisent bien souvent au milieu de la nuit; tu te demandes bien souvent, les yeux rivés vers le ciel, comment il se fait que ta passion soit si forte, si dévorante, si féroce; si étouffante et pourtant si libératrice. La réponse pourrait être douce comme le vent, aussi légère que les paroles d’un poème ; il n’en est pas le cas, pourtant. L’amour de tes parents n’était pas des plus doux, encore moins des plus tendres; c’était un amour brut, un amour de feu, un amour de passion. Les cris et les larmes étaient certainement bien plus présents que les susurres d’amour et les caresses, mais qu’importe ; tes parents, c’est ainsi qu’ils se sont aimés, c’est ainsi qu’ils t’ont créé. L’amour vil d’une pianiste française, promise à une grande carrière, et d’un homme un peu perdu, dessinant des formes que lui seul pouvait comprendre, l’esprit trop pris dans les brumes pour apercevoir plus loin que le bout de son nez. Un homme tanguant, certainement drogué, surtout drogué, et d’une femme charmée par des promesses grandioses. Un amour trop vrai, trop franc, trop à vif, peut-être. L’amour des damnés, celui duquel tu es né. C’était une histoire de jour le jour, de chant au travers de la nuit, de quelques notes perdus sur un papier taché de café. C’était une nuisette glissante contre des épaules trop blanches, des pieds gelés la nuit en pleine rue, un cri, grand et fort, au travers d’une fenêtre. L’esprit égaré de ton père, l’amour illusoire de ta mère. Tu oses croire que leur histoire est belle, qu’elle était belle, car elle n’est plus. Tu oses croire que c’était un amour véritable, une passion dévorante et un soupir affolant au travers de la noirceur. Tu vois le bien, là où il n’y a que le mal. Tu vois la lumière, là où tous les autres ne voient que la noirceur.

C’est les yeux brillants que tu es né, alors que les feuilles étaient emplies de couleurs, au travers des arbres. Où les couleurs naissaient, et que tes yeux, non pas posés sur les traits de ta mère, se sont perdus par la fenêtre pour en observer les tons de vie. Certes, tes doigts se sont peut-être accrochés à son pouce, mais ton attention était toute à la vie, à la couleur et à l’infini.

Papa était parti. Tu n’as jamais posé des questions sur le sujet ; aux pièces que maman jouait pour capter ton attention, au cours des années, tu y as deviné toute sa tristesse. Il y a plusieurs manières distinctives de parler, et celle de ta mère, c’était celle-ci ; c’est celle-ci. Tu as vu ses traits se tirer, lorsqu’elle t’a vu pour la première fois un crayon entre les doigts, puis un pinceau. Avec l’innocence d’un enfant, tu n’as pas compris, alors tu t’es contenté de dessiner quelques traits, semblable aux siens, pour lui dévoiler tout ton amour. Tu n’avais que trois années, vous veniez d’emménager à Brette les Pins, loin de chez vous, et tu voyais maman pleurer pour la première fois.

Les souvenirs de la ville, de Bordeaux, s’effacent doucement de tes pensées; à deux ans, tu n’as qu’une mémoire minuscule, et tu n’as pas suffisamment de place dans ta petite tête pour te souvenir de tout cela. Ridgecrest est donc ta ville, ton berceau. C’est grand, c’est petit. C’est vaste et plat, c’est infini. Il n’y a que des maisons collées, mais ça reste chez toi. Les décors sont vides de couleurs, vides d’intérêt, alors tu dessines avec des couleurs bien vives. Maman dit parfois que, lorsque tu étais petit, tu donnais de tes dessins aux gens qui avaient l’air tristes, lorsque vous alliez faire les magasins.

C’est ainsi que ta mère a fait la connaissance de cet homme ; chanteur de blues armé de sa guitare devant un magasin sans grand intérêt, tu lui as offert un de tes dessins sans réelles histoires; ses yeux se sont levés, ont croisés les tiens le temps d’un battement, pour ensuite se perdre au travers des prunelles de ta mère. De ton âme d’enfance, tu n’as pas réellement vu quelque chose, si ce n’est une grande vague frappant ces deux gens se rencontrant pour la première fois. Quelques mois plus tard, Pablo se mariait avec Angéline. L’année de tes sept ans, tu vis un petit frère ouvrir les yeux, et croiser la beauté du monde. Triste de savoir qu’il est le seul, au travers de cette famille, à ne pas avoir hérité d’une âme artistique.





INNOCENCE ILLUSOIRE
« C'est avec un coeur d'enfant que l'on aime vraiment; puis, on devient grand »

Ton cœur bat, danse, vague au travers de ta poitrine. Tes yeux se sont posés sur elle, et ils ne semblent plus vouloir s’en détacher. Elle est si belle, avec cette longue chevelure qui semble cascader le long de ses épaules si frêles. Et son regard, si petit, si bleu, qui se dévie à chaque fois qu’il croise le tien. Sa peau est blanche, si blanche pour être celle d’une fille vivant en Californie. Tes amis s’en plaignent ; elle n’a pas grand intérêt, cette blanche neige. Et pourtant, elle a le tien, elle a ton intérêt. Ils disent qu’elle est blanche et sans couleurs, qu’elle est terne comme une fleur abandonnée sur le bord de la route. Toi, tu vois tant de choses. Tu vois la clarté de ses yeux, les multiples nuances de bleus, de vert et mauve qui y dansent, lorsqu’elle est heureuse. Tu vois le rouge, intense, léger, sur ses joues, lorsque tu lui caresses la joue, ou lorsque, tout bonnement, tu poses tes paupières sur ses traits. C’est de sa voix douce et timide dont tu es tombé amoureux. C’est de ses doigts tremblants au creux des tiens, plus fermes. Vous n’aviez que treize ans, lorsque vos regards, ainsi que vos cœurs, se sont croisés pour une éternité. Tu as su, dès cet instant, que tu n’aurais plus à chercher ailleurs. Ton cœur semblait bien trop grand pour ta petite poitrine, à cette époque, à chaque fois que tes yeux se posaient sur les traits de Lori. C’était un tremblement qui se frayait à chaque fois une place hors de tes lèvres, de tes poumons, lorsque ton souffle s’envolait.

Vous êtes beaux, vous êtes jeunes. Pleins d’idéaux, vous parlez. Vous parliez. Ou plutôt, tu ne cessais de parler de ta voix encore enfantine parfois, perdue entre deux tons, lui contant des choses que tu prévoyais bien voir un jour. Que tu comptes toujours voir un jour. Un monde parfait, un monde infini, un monde où tous, peu importe ce qu’ils sont, ce qu’ils ont été et ce qu’ils ont fait, ont une place. Tu rêves d’un monde si beau et si vrai que les larmes ne seront que des rivières naissantes, et les lamentations, quant à elles, ne sont que l’écho d’un passé trop sombre qui parfois s’évade hors de nos têtes, de nos souvenirs, pour nous rappeler à quel point nous sommes chanceux d’un tel monde à notre portée. C’est ta main au creux de la sienne que tes pensées sont devenues plus grandes au fils des jours, des années. Vous étiez le couple. Jamais l’un sans l’autre, des éternels toujours là dans l’ombre de l’un. Mais il n’y avait rien de mal, au travers de tout cela. Absolument rien de mal. Emile ne semblait pas exister, sans Lori. Et la douce Lori ne semblait pas être, sans l’idéaliste Emile. John et Yoko, nouvelle génération. La paire qui ne peut se défaire.

Et les années ont passés. Douces, tel le vent, elles ont passés, délicates et pourtant lourdes, emplis d’évènement tous aussi extraordinaires que normaux, pour vous. Un premier baiser. Une première fois. Un premier soupir. Un premier rire, suite à une situation embarrassante. Les premiers cris. Les premières larmes. Les premiers pardons. Les baisers, autant papillons qu’emplis de passions. Des baisers d’enfant, des baisers de grands. Des baisers à vous, bien distincts de tous les autres. Des sourires en coin, des regards dévoilant des écrits aussi longs que les anciens parchemins.

Tu as dix-huit ans lorsque tu reçois ton acceptation pour l’université. En art, comme tu le souhaitais. Aux Beaux-Arts. Lori n’a pas cette chance. Lori, elle attendait une bourse; une bourse qui n’est jamais venue, et la sienne étant vide, elle ne peut rien faire. Rien faire qu’autre que rester à Brette de Pins. Tu aurais aimé lui dire de suivre ; vous ne pouviez pas, et tu le savais parfaitement. Il y avait des larmes, au travers de ses jolis yeux, et un déchirement, en ton cœur. Tu l’as observé en silence pendant de longues minutes, l’esprit tourmenté. Il y avait cette peur, en chacun de vous, que votre amour s’éteigne de par la distance. Ses doigts tremblés, mais pas de cette manière que tu aimais, au creux des tiens. Et tu as choisi. Tu as fait ton choix. Sans la moindre réflexion supplémentaire, tu as mis un genou au sol, tu as joint tes prunelles aux siennes, dans une promesse éternelle, et tu lui as fait la demande au travers d’un murmure.

Elle a dit oui, bien évidemment. Vos parents ont été un peu surpris, mais vous vous êtes unis juste avant ton départ pour l’université. Elle était tienne ; elle avait toujours été tienne.





PORCELAINE DANSANTE
« Lorsque l'on devient grand, l'enfance est le souvenir le plus amer ; on se sent bête de ne pas avoir profiter pleinement de cette naïveté qui était notre. »

Il y a des étoiles, multiples, éternelles, au cœur de tes prunelles alors que tu fais tes premiers pas au travers des rues de Paris. Tu es comme un enfant découvrant pour la première fois la magie de noël, ou encore les légers flocons glissant le long du ciel pour atterrir contre ta peau gelée. Il y a cette foule, ces gens emplis de talents, des cons, des comme toi aussi, et surtout, il y a l’art. L’art comme tu l’aimes, l’art qui anime quelque chose en toi, quelque chose de grand, de si grand que tu ne peux t’empêcher de sourire à pleine dents, comblé, heureux, et enfin entier. À la fin de la première semaine, tu as honte, pourtant. Parce que tu as été pris par tant de choses, toutes ces choses, et que ton esprit ne s’est tourné que de rare fois en direction de la si jolie et tendre Lori, ta femme, ta tienne. Tu rentres à la maison, à deux heures de là, pour le weekend, et il y a ce léger pincement à ton cœur ; mais il y en a un autre, bien plus grand, quand tu te rends compte à quel point tu es égoïste de ton bonheur, et que tu oublies ta belle. Alors tu poses tes lèvres contre les tiennes, dès l’instant où tu arrives là-bas, et tu oses lui mentir, et lui dire qu’elle t’a manqué.

Et pourtant, le schéma reste le même ; certes, tu l’appelles certains soirs pour lui murmurer au travers d’un cri les projets que tu vois, les gens que tu rencontres, tes plans miraculeux pour l’avenir et ton implication dans certaines associations, mais tu sais, au ton de sa vie, qu’il y a une tristesse, qu’il y a une distance, entre vous deux. Quelque chose que vous n’avez jamais réellement pu voir, étant normalement toujours collés l’un à l’autre, et pourtant, plus les semaines passent, suivis des mois, et puis elle ne semble plus la même. La pluie, tel un torrent, a frappé contre le portrait de ses traits et un amateur sans classe a osé les redessiner, mais ils sont bien plus ternes, bien plus adultes. Alors tu lui parles avec de l’enthousiasme, toujours plus, et tu essaie de faire renaître cette adolescence aux joues rouges, cette petite fille aux yeux de ciel. Mais elle ne semble plus là ; il y a une femme, face à toi, grande et belle, le regard un peu terne, mais fière, et un sourire un peu désolé sur les lèvres. Et tu l’aimes, mine de rien, malgré le passé qui semble te manquer, malgré le temps qui a réussi à la changer. Alors tu poses toujours tes lèvres contre les siennes dans un message d’amour, et tard le soir, perdu dans ton appartement, tu dessines ses traits comme autrefois, avec ses courbes d’aujourd’hui, pensant qu’elle pourrait être ainsi de nouveau. Ton fantasme ; doux murmure contre ton oreille.

Tu es plein de promesses, plein de croyantes et d’innocence, peut-être. Votre amour n’est plus le même, elle a changé, vous avez changé, et pourtant, tu oses croire à une lueur d’espoir, au travers de tout ce brouillard. Les couleurs de tes peintures ne se font que plus vive, au cours des années, et ton colocataire a beau te dire à de nombreuses reprises que l’erreur existe, que l’amour se meurt, tu ne le crois pas. Tu cris, tu le frappes, comme s’il était un paria. Et puis tu retournes à tes pinceaux, avec plus de détermination. Tu t’accroches à votre amour ou du moins au fantôme de celui-ci, plein d’étoiles dans les yeux, la passion aux tripes, prêt à tout, même la mort, pour retrouver celle qui a fait naître les battements si désordonnés de ton cœur.

Quatre années passent. Tu as fini ta quatrième année avec brio, tes toiles empli de tes rêves idéaux, de ses traits souvenirs et de tes soupirs. Ton colocataire quitte votre appartement, les études terminées, et il arrive. Tu ne le sais pas, mais il arrive. Cet élément perturbateur que tu n’avais pas calculé.





DÉSILLUSIONS DÉLABRÉES
« ferme les yeux ; ça vaut mieux. »

Tu as le soleil dans les yeux et de la peinture pleins la figure, lorsqu’il se pointe avec ses vêtements noirs. Tes sourcils se froncent sans que tu ne puisses y faire quoique ce soit, et Lori, derrière toi, se contente de le dévisager en silence. Tu lui adresse quelques mots rapidement, mais le peu qu’il te renvoie te stoppe. Ou plutôt, la main délicate mais ferme de Lori contre ta chemise, et ses yeux de chat, lorsqu’elle te sourit. Tu salues ton colocataire, incertain de son manque de couleur, de son caractère, surtout, et tu suis ta belle. Tes pas se font dociles, et à la dernière seconde, avant de traverser le cadre de la porte pour quitter votre appartement, tu ne peux t’empêcher de tourner la tête dans sa direction, pour l’observer une dernière fois. Malgré l’absence de couleur qu’il semble dégager, il y a quelque chose. Tu vois quelque chose ; mais cela, cette chose, tu ne sais tout bonnement pas c’est quoi. Oh douce torture.

Il se nomme Liôz. Dès l’instant où tu as entendu son nom prononcé par sa voix norme, sans teint, tu as vu une vague de couleur apparaître. Une idée de peinture, des milliers de traits, au travers de tes prunelles. Tu avais cette impression, tu as toujours cette impression, en fait, qu’il y a cette marre de couleur au fond de ses entrailles qui ne demandent qu’à en sortir, et qu’il ne faudrait que tendre les doigts pour les laisser s’échapper. Mais il y a cette dureté, au travers de sa voix. Il y a cette barrière, au travers de son corps. Toi qui parle tant, toi qui es si à l’aise avec les inconnus, tu as cette impression, autour de ta gorge, que tu ne peux prononcer de mots superflus. Alors tu te contentes de l’observe de loin, la plupart du temps. Assis sur ton lit, la porte entrouverte, tu l’observe parfois du coin de l’œil, un calepin entre les doigts, traçant délicatement les traits que tu peux comprendre. Ce sont, à ce jour, certainement les dessins les plus simples et les plus gris que tu aies pu dessiner. Et pourtant, si cela aurait dû d’arracher une quelconque grimace, tu les contemples sans gêne, des questions dans le regard, une envie quelconque d’y ajouter des couleurs, sans pourtant oser le faire. Alors les croquis restent là, ne rassemblant que de maigres traits plutôt légers, et pourtant signifiant tant, t’ayant pris tant d’heures.

Petite voix lointaine au travers de tes oreilles, Lori te murmure des mots tendres, des mots d’amour. Mon amour, arrête les études. Mon amour, reviens à la maison, s’il te plait, en art, un diplôme, ça n’a pas d’importance. Tu lui souris, caresse tendrement sa joue, lorsqu’elle n’est pas trop insistante, sans pour autant répondre. Tu replonges dans tes toiles tantôt vives, tantôt sombres. Au fond de ton placard, il y quelques exemplaires ratés selon toi, comportant les traits légers de ce garçon un peu effacé, certainement en train de sombrer. Il y a ces lignes, à ses poignets, et ce souffle hésitant, au travers de tes rêves. Tu fermes les yeux, les pensées fixées sur ta femme, de la même manière que tu fermes la porte de ton placard pour ne plus les voir. Il est étrange de savoir que vos conversations sont limitées, pourtant. La plus longue que vous ayez eue se résume certainement à la liste d’épicerie pour la semaine, lorsque vous n’y étiez pas allé, la précédente. Et pourtant, il est là ; il s’est creusé une place dans tes pensées, une place qu’il ne compte pas quitter. Et il ne le sait même pas. Alors tu te contentes de sourire, léger, et de le laisser vivre. Tout artiste se voit avoir une fascination quelconque pour les gens, pour des êtres sortant un peu de l’ordinaire. Des cas, tu en verras. Il ne sera pas le dernier. Autant t’y habituer. Et convaincu de ces petits mots, tu continues d’avancer, de peindre, et de poser tes lèvres contre celles de la jolie Lori.

Tu n’as aucun souvenirs précis de la neige dansant au travers du temps, mais il y pourtant toujours cette image à tes pensées, lorsque le temps des fêtes pointe le bout de son nez. Il y a cet enfant qui nait en toi, ou plutôt, à défaut d’être déjà constamment présent, qui ne fait que se dévoiler un peu plus. Tes mains sont gelées, au creux des poches de ton vieux jeans, alors que tu as cette clope pendue à tes lèvres, dont la cendre est si longue qu’elle risque de chuter à tout instant. Tu es assis là, sur la véranda, le regard un peu vague, porté vers les étoiles. Dans la maison, des voix se font entendre, des rires également ; tes parents parlent avec ceux de Lori, rient de leurs voix graves, et chantent de leur âme ancienne. Tu souris, doucement, avant de sortir une de tes mains de sa tanière, et de retirer la cigarette de tes lèvres. La cendre tente de se perdre contre l’herbe quelconque peu glaciale, mais elle fait perdre par le vent. Tu l’observes, discret, admirant l’œuvre en silence, avant de sursauter. Les mains de Lori viennent de passer le long de ton corps, l’encerclant. Si ce geste, quelques mois plus tôt, aurait fait naître une marée de souvenirs amoureuses en toi, tu ne sens qu’un certain malaise, au creux de ta gorge. Et comme le gout presque amer de la cigarette, il ne veut tout bonnement pas la quitter. « C’est bientôt le décompte, Emile. Viens » Tu soupires, doucement, avant d’hocher de la tête, abandonnant le reste de ta cigarette contre le rebord de l’entrée. Ton corps, lourd, se lève, et sur tes lèvres se dessinent un sourire tout sauf vrai. Voilà près de dix jours que tu te trouves là, près de ta famille ; près de dix jours qu’il y a ce vide, qui se crée, au fond de toi. Lorsque vous franchissez la porte d’entrée, les gens sont déjà en train de faire le décompte. Tu entends les chiffres résonner. Huit. Ton regard se perd sur les portraits de toi, petit. Sept. Il se détourne, doucement, et se glisse en direction de ta mère, qui a un sourire vrai sur les lèvres, contrairement à toi. Six. Les mains de Lori agrippent les tiennes, et tu n’as qu’une envie, en toucher d’autres. Cinq. Elle te sourit, tout bonnement, avec ce sourire qu’elle adresse certainement à ses clientes, au centre de beauté. Quatre. Son corps se pressent contre le tien, sa voix se fait plus forte. Tu réprimandes une grimace. Trois. Tu as la tête qui tourne ; l’air semble trop lourd, sa présence, étouffante. Deux. Elle se met sur la pointe des pieds, prête à poser ses lèvres contre les tiennes. En a-t-elle tout bonnement vraiment envie ? Tu doutes de sa réponse. De la tienne aussi, un peu. Un. Ses lèvres se posent contre les tiennes, douces et délicates. Il n’y a plus ces étincelles, derrière tes paupières, il n’y a plus ce nœud, au creux de ton ventre.

Doucement, elle finit par s’éloigner de toi, et si autrefois un soupir de regret te prenait à la gorge, tu ne fais que l’observer. L’observer alors qu’elle te sourit. Tu la vois terne comme elle est, adulte comme elle est devenue, et les souvenirs de votre adolescence sont bien loin. Triste réalité. Sous les larmes des anges, les masques ne peuvent que tomber, tout comme les illusions trop enfantines ; le rire du démon résonne, et la réalité te frappe, avec son célèbre crochet du droit. « J’ai une annonce. » Les yeux se tournent vers elle, et toi, tu te sens valser. Tu te sens tomber. Tu perds pied, alors qu’elle, elle prend racines. « Je suis enceinte ! » Les exclamations résonnent comme des bruits de canon; tu les reçois tous en plein cœur. Et à la différence des flèches de cupidon, il n’y a aucun amour, à cette seconde, en ton âme, au fond de tes yeux. Tes poings se compressent, sans que tu puisses y faire quoique ce soit. Car elle n’a pas le droit. Elle n’a pas le droit. Ne pas la connaitre, tu penserais immédiatement qu’elle a fait exprès ; elle enceinte, tu as presque l’obligation de lâcher les études pour prendre place à ses côtés, et travailler comme un père, comme un homme. Mais tu ne la connais plus, alors tu ne sais pas. Tu ne sais pas si elle a réellement fait exprès. Au fond de toi, tu as beau te dire que ce n’est peut-être qu’une coïncidence, que ce n’est qu’un enfant innocent, mais tu le vois, au fond de ses prunelles. Tu le vois. « Ça fait un peu plus de trois mois, oui. » Tu as envie de poser une main contre ses lèvres, pour qu’elle se taise. Tu ne peux pas être père; encore enfant, toi, père ? C’est du délire. Tu ne veux pas être comme les autres ; tu ne veux pas abandonner tes rêves au détriment d’un enfant que tu mépriseras, pour cette raison. Tu ne veux pas, tout bonnement.

Alors tu pars. Tu sors sans rien dire de la demeure, tu démarres ta vieille bagnole, et au milieu de la nuit, tu roules pendant un peu plus de deux heures en direction de ton appartement. Tu fuis cette vie dont tu ne veux pas. Ton portable a beau sonner un millier de fois, au fond de tes poches, tu n’en as rien à faire. Tu roules, les yeux bien fixés sur l’horizon. Un regard vers l’arrière serait certainement un regret, et c’est quelque chose dont tu ne peux te permettre. Tu ne veux pas regretter; comment oublier la peinture, les fusains entre tes doigts et puis l’âme qui prend forme ? Non, un enfant n’a pas de force, à côté de cela. Un enfant n’a pas sa place, dans ta vie. Ton choix est fait.

Lorsque tu arrives enfin à ton appartement, la lumière brille doucement. Il est près de trois heures du matin, et il est toujours debout. Tes yeux ne peuvent s’empêcher de chercher sa présence, son touché entre leur rétine, et un souffle se crée à ton âme lorsque tu rencontres son regard agacé. Les battements de ton cœur se calment, tu lui adresses un léger sourire, sans fin, sans biens, et puis tu vas dans ta chambre. Ton portable fermé, l’esprit bien élevé. Tu as ce brin de folie au creux de ton âme, cette passion en ton cœur, et tu dessines. Les traits sont abstraits, les visages dansent au travers des feuilles et les sourcils froncés, tu n’y comprends pas grand choses. Peut-être, au travers d’une naïveté quelconque, es-tu en train d’écrire l’histoire ta vie. Un soupir traverse ta gorge, des pas résonnent dans le couloir. Tes yeux se lèvent, ton corps se tend ; vous vous observez en silence, et puis il continue son chemin. Un frisson parcourt ton corps et tu ne peux t’empêcher d’observer tes dessins avant de les jeter aux poubelles, adoptant une nouvelle feuille pour y dessiner ses traits. Ton cœur se calme un peu plus, la tension descend. Au final, tu finis par t’endormir.

Et les mois passent. Lourds et voraces. Sans scrupule, sans charme. Ils baignent dans les cris et les larmes, ils dansent au travers des remords et des murmures regrettables. Tu as les nerfs à vif, la tête proche de l’implosion. La voix de Lori, au creux de ton oreille, ne cesse de te reprocher ton départ de manière excessive et te demande d’agir en père. Tu ne veux pas, tu ne peux pas. La distance se crée, la distance prend place et ne bouge plus. Perdu entre les vagues agités des derniers évènements, votre couple est sur le bord de la noyade. Tu pourrais nager pour atteindre cette bouée qui flotte sous tes yeux, mais tu ne veux tout bonnement pas. Tu n’en as pas envie. Alors tu restes là, les yeux figés vers le ciel, le corps tremblant par l’eau glacial, et tu attends. Tu attends le moment. La chute, longue et presque douce, au travers des obscurités de la mer. Tout pour ne plus entendre sa voix lassante, tout pour ne pas être nommé père. Et une fois bien au fond de la mer, tu pourras nager, t’éloigner. Tu aimes penser à cette échappatoire, à cette délivrance. Les souvenirs de ton adolescence sont bien flous maintenant, et les traits de blanche-neige ne sont plus. Ils vivent dans une nostalgie quelconque, au travers d’un monde que tu ne peux plus atteindre, sauf au travers des dessins passés, des toiles depuis bien longtemps inachevées.

L’amour se meurt, l’amour se perd. Il agonise contre le sol, presque inexistant, s’accrochant au mariage, mais il n’est qu’un poids sur tes épaules. Tu es las, las de toute cette parodie. L’amertume te prend à la gorge, lorsque tu vois son ventre sur dimensionné. Tu n’en peux plus ; tu voudrais prendre une gomme à effacer, et faire disparaître ses formes. L’acte peut sembler ignoble pour plusieurs, mais certainement pas pour toi. Tu ne veux pas de cet enfant, et cela, elle l’a toujours parfaitement su. Tu es l’ignoble, le vil, le salopard, pour plusieurs, mais les mensonges sont tellement doux, plus doux que les traits de Lori, par chez toi. Tu n’y vas plus. Tu ne veux plus y aller.

Et puis un jour, en juin, cela arrive. Le bébé arrive. Tu as ces messages, sur ton répondeur, lorsque tu arrives du travail tard le soir. Le premier résonne, portant la voix pressée et presque joyeuse de ta belle-mère. « Lori va avoir le petit ! Emile, je sais que vous êtes en froid, mais tu peux pas agir ainsi ! Tu vas être père ; prends tes responsabilités. Vous vous aimez. » Certes oui, tu l’aimes. D’un amour usé, perdu au travers du temps. Tu l’aimes d’un souvenir, d’un rêve oublié dès le levé. Et tu en es las, tellement las. Le second message s’enclenche alors que, au fond de toi, tu n’as envie que de fermer ton portable, et de peinturer. « Emile je – oh mon dieu Emile c’est - » Tes sourcils se froncent, c’est la voix de ta mère. Elle pleure. Bon sang, elle pleure. Tes doigts se resserrent contre ton portable, si bien que tu as mal. « Emile c’est – c’est Lori. Elle a – elle a pas survécu à l’accouchement. Lori est – Elle est morte, Emile. » Les souvenirs reviennent par millier, alors que le téléphone chute contre le sol. Tu trembles. Tu ne comprends pas. Lori est morte. Morte. Et tu as l’impression d’être l’unique responsable. Tu l’as tué.





COEUR NACRE
« lèvres tremblantes, tu n'ouvres la bouche de peur que ton coeur en sorte. »

Il y a ces cernes, sous tes prunelles. Cette lourdeur, sur tes épaules. Coupable ; les mots résonnent au creux de tes oreilles. Tu es coupable de tout ; au final que voulait-elle à l’exception de ton attention, de ton amour à longueur de temps ? Rien, absolument rien. Et toi pourtant, tu as craché sans gêne sur votre amour, dès l’instant où les adolescents ont disparus pour devenir adultes. Mais toi, tu as toujours été pris entre les deux, un pied dans le vide, incapable de réaliser réellement le mouvement complet. Et elle, tout ce qu’elle souhaitait, c’était t’aimer, et cela malgré les années.

Tu n’as pas pu rester aux funérailles bien longtemps. Tu n’aurais même pas cru avoir la force pour t’y rendre, en fait. Vingt-cinq minutes, voilà le temps que tu as tenu. Lorsqu’à temps que le bébé arrive, dans les bras de sa grand-mère. Petit et immobile, tu as pourtant cru sentir son regard se tourner vers toi. Tu as été incapable de l’approcher. Tu as grimacé, tout bonnement, avant de fuir. Fuir loin de lui, loin de tout. Il pleuvait. Tu as tout de même marché; les mains enfouis dans les poches, le dos courbé, tu as marché jusqu’à ne plus pouvoir, et puis tu as pris un train.

Tu trembles comme une feuille, lors que tu arrives enfin à l’appartement. Petites solitudes le long de ton corps, une multitude de goûtes s’échoue contre le sol sans la moindre possibilité de survie. Tes doigts te font mal, tant ils sont serrés contre les pans de ta veste, pour la maintenir entre toi. Tes lèvres sont bleus, ses cheveux collants. Tu es idiot. Tes yeux se posent sur les traits surpris de Liôz, et tu ne peux t’empêcher de lui adresser un sourire désolé. Tu as mis de l’eau sur le plancher, il va falloir essuyer. Il ne dit rien, pendant quelques secondes, avant de disparaître. Tu soupires, presque déçu. Il doit s’être de nouveau enfermé dans sa chambre. Et pourtant, quelques secondes plus tard, tu le vois réapparaître avec des serviettes, et puis des vêtements. Et de la bière, surtout. Il a cette boule, qui fait au creux de ta poitrine, alors que tu te rends compte de son geste. Tu ne peux t’empêcher de sourire.
Cette soirée-là, tu aurais aimé l’oublier. C’est ce que tu te bernes à croire. Tu aurais aimé l’oublier. Pourtant, ce n’est pas le cas. Tu te gorges du souvenir un peu alcoolisé de ses lèvres, contre les tiennes, quelques secondes. Le geste n’a pas été débordant de passion, simplement léger, plein d’attentions, et plutôt court, mais il est là, au fond de tes pensées, de tes souvenirs, et tu l’apprécie. Parfois, tu l’apprécie. Et d’autres fois, tu l’enfouis au plus profond de toi-même, de la même manière que les multiples portraits de son visage, car tu regrettes. Tu t’en veux dangereusement, et surtout face à Lori. Car au fond de toi-même, tu sais que ton cœur a depuis longtemps commencé à vaguer au travers des courants pour une autre personne, tu l’as toujours senti, mais tu as fait l’aveugle pour ne pas sentir la culpabilité, sur tes épaules. La vérité, c’est que ton cœur est déjà emprisonné. Échoué sur une plage abandonnée, il bat d’une force qu’il semblait avoir oublié, et il ne demande qu’à être entendu. Mais tu ne peux pas ; tu ne peux pas.

D’elles-mêmes, tes prunelles se tournent dans une direction bien précise ; lui. Peut-être n’est-il pas Liôz, ce tourment éternel de ton âme, mais il n’en reste pas moins présent, et surtout, quémandant d’un lien de la sorte depuis tant de lune. Tes doigts se tendent vers ceux de ton ami, une connaissance partageant tes cours parfois, venant à l’appartement souvent, et ouvertement gay. Alors que tes yeux se plongent au creux des siens, c’est ceux de Liôz que tu essaie tant bien que mal de voir. Alors que ses lèvres s’entrouvrent pour laisser vagabonder un soupir d’aisance dans l’air, c’est la voix de Liôz que tu tentes d’entendre. Il y a toujours ce goût amer à tes lèvres, à ta gorge, à chaque fois que tu fixes le plafond de la chambre, nu, et qu’il dort à tes côtés. Il y a toujours ce soupir un peu tremblant contre tes lèvres, lorsque tu te rends compte de l’inutilité de la chose. C’est trop tard. Bien trop tard. Telle une maladie, telle un esprit malin, il a envahi lentement ta peau, la caressant du bout des doigts, te laissant là frissonnant. Ses lèvres se sont posées contre elle, te faisant fermer les yeux, laissé mourir un soupir. Tu as tremblé, lorsque ses yeux se sont posés sur tes traits. Et doucement, les mains le long de ton corps, il a murmuré quelque chose que tu n’as pu comprendre, avant de se glisser, sournois, au creux de ta gorge lorsqu’un soupir s’en est évadé. Les veines ont été prises d’assaut, le château qu’est ton cœur pareillement. Tu as froncé des sourcils, grattant ta poitrine, sans t’être rendu compte de quoique ce soit. Et il a forcé la forteresse, la dernière porte, avec un baiser, un effleurement, contre tes lèvres. Ton âme est perdue. Elle a été prise, comme toutes les autres parties de ton corps. Tu trembles, les yeux rivés sur le plafond blanc, toute en le réalisant. Avant même que tu ne t’en sois rendu compte, ton cœur, ton âme, ton tout, étaient déjà à la botte de Liôz.

Tu es damné, et tu ne peux rien y faire. Pire, tu es damné, et tu ne veux rien y faire. Cela fait cinq mois que Lori est morte, lorsque tu le réalises enfin. Cette nuit-là, elle est sans insomnie, mais emplis de ses traits soumis, et de soupirs assoupis.

Les battements de ton cœur semblent bien plus doux, maintenant que tu sais ce qui te fait perdre la tête ; maintenant que tu l’acceptes. C’est du coin de l’œil que tu l’observes, que tu te gorges des traits de Liôz, et de cette marrée de choses que tu arrives à lire, au creux de ses prunelles. Dans le fond de ton placard, sous un vieux vêtement, se trouve une grande toile, si grande qu’elle a du mal à rentrer ; dessus, des lignes infinies de traits, et quelques couleurs. Se mêlant entre eux, les traits dessinent son corps, ainsi que son visage. Et doucement, à une vitesse bien trop lente, mais précieuse pour toi, tu y ajoutes de la couleur ; des couleurs discrètes, brèves et légères, des couleurs te rappelant son véritable visage, et le reflétant parfaitement. Certes, peut-être ne sont-elles pas des plus belles, mais il n’en reste pas moins que c’est lui. Liôz comme il est, Liôz comme tu le vois, comme tu te gorges de tes traits. Et au travers d’un soupir, alors que les lumières sont fermés et que le ciel est noir de solitude, tu souris, tout bonnement, en observant cette toile.

Lorsque, au travers d’un évènement tout à fait anodin, tes yeux se sont posés sur ses toiles, son cœur a d’abord cessé tout battement. Ta gorge semble si petite que l’air ne veut tout bonnement pas s’y glisser, et ton corps, de sa propre conscience, a stoppé tout mouvement. Chaque nouvelle découverte en son encontre te faisait perdre la tête, et celle-ci est certainement la pire. Il peint. Tout comme toi, il aime la caresse du pinceau, entre ses mains. Il y a cette déchirure qui se crée à ton âme, alors que tu vois toute cette détresse, cet appel à l’aide silencieux, au travers de ses dessins, de ses coups de pinceau. Ton cœur se serre avec violence, et ton âme ne peut s’empêcher de couiner de douleur. Tes prunelles, une seconde, le cherche au travers de la pièce, et tu as cette envie suprême de le serrer dans tes bras, de le protéger de tous les malheurs du monde. Il y a tant de beauté dans cette simplicité, et pourtant, tant de blessures. Tu as mal. Mal pour lui. Mal de ne pas avoir vu. Mal pour l’aimer sans rien faire, et pour rester là, sans mouvement, ne faisant que calquer ses traits alors que tu pourrais certainement faire plus. Tu pourrais faire naître un peu de couleur, sur ses traits, à l’aide d’un je t’aime doucement murmurer. Et à cette pensée, c’est un sourire qui danse sur tes lèvres, c’est les battements de ton cœur qui s’affole et surtout, une idée qui se place au creux de tes pensées pour ne plus les quitter.

Tes gestes sont impulsifs, sans préavis et surtout, guider par autre chose que la pensée. Tu ne peux t’empêcher de froncer des sourcils, alors que ses cris se font entendre dès ton retour du travail. Tu ne comprends pas, tout d’abord. Sa voix est brisée, torturée, douloureuse. Tu ne veux pas l’entendre. Au fond de toi, tu as cette envie de poser tes lèvres sur les siennes pour couper ce flot de paroles. Mais tu ne peux pas ; lorsque tu oses t’approcher, c’est d’un revers de main puissant qu’il te repousse. Tu grimaces. Tu t’accroches. Tu lui réponds doucement, avec les yeux au fond des siens ; ses dessins sont incroyables, tu te devais de les montrer à un professeur, tu es désolé, mais non, tu ne regrettes pas. Sa voix se coupe, une seconde, mais les reproches restent, ils frappent encore. Tu poses encore ta main sur son bras, pour le calmer, pour le toucher, tout bonnement. Il y a cette lueur, cette folie qui danse dans ses yeux, et puis ton dos qui percute le mur. Tu ne peux t’empêcher de grimacer, sur le coup, et de soupirer, au final. Ses lèvres se posent contre les tiennes, te soufflant sa colère et une passion qui t’enflamme. Elles te blessent, te malmènent sans retenue, et toi, toi, tu subis. Tu subis avec grâce, ne croyant pas à l’instant. Cet instant trop court qui prend fin, et ses lèvres qui se séparent des tiennes. Son regard qui tremble, une seconde, tout comme son corps, et son envie de disparaître, de partir. Un regret, minime, blessant, qui danse derrière ses paupières. Un pas vers l’arrière ; il s’éloigne de toi, ou du moins, il tente. Tu ne l’acceptes pas ; non, tu ne l’acceptes tout bonnement pas. Tes doigts encerclent de nouveau son bras avec douceur, vos regards se croisent encore. Tu trembles, une seconde, ou alors est-ce tout bonnement l’écho du sien, de son corps ? Tu ne sais pas, qu’importe. Tu le tires vers toi, il se laisse glisser. Tes yeux caressent ses lèvres, les siens font de même avec les tiennes. Tu souris, et puis tu poses tes lèvres contre celles qui te font tant envie. Encore, encore. Sans fin, sans lendemain. Tu aimerais, du moins. Tu aimerais que ce moment soit sans limite, sans fin et surtout, sans pensées idiotes. Tu aimerais pouvoir sentir à jamais ses doigts contre ta peau, ses lèvres dans ton cou et puis son corps, compressé durement contre le tien. À ton âme sont peints ses traits tendus par tes touchés, à tes oreilles sont à jamais audibles les soupirs s’évadant de ses lèvres, alors que tes doigts, tremblants, malins, coursaient le long de sa peau en sueur. Oui, ce serait un paradis, pour toi. Un monde où ta couleur et sa noirceur se mélangeraient douloureusement pour donner quelque chose de particulier de et d’unique, quelque chose qui n’est qu’à vous deux. Mais le temps est une chose que l’on ne peut contrôler, et si le lendemain matin, il y a ce sourire sur tes lèvres, et puis ta main cherchant son corps auprès de toi. Il y a surtout son absence qui se laisse respirer dans chaque coin de la pièce. Cette grimace, sur tes traits, et cette nouvelle déchire, à ton âme. Liôz n’est plus là ; Liôz refuse ta couleur, et par la même occasion, te refuser l’accès à son cœur.

Tu comptes les jours, depuis ; certes, ils sont peu nombreux, tenant sur tes doigts, mais ils semblent si longs et pénibles. Vos regards s’éloignent, alors que le tien ne cesse de chercher le sien. Tu as besoin de sa noirceur, de sa couleur. Tu veux sentir sa peau, encore, sous tes doigts, et puis son cœur, battant d’un pas désordonné, contre le tien. Tu le veux. Tu en as besoin. Il y a ce souffle, au travers de ta gorge, qui ne semble vouloir s’évader que lorsqu’il se trouve à tes côtés. Il y a la vie, dans tes veines, qui semble s’arrêter lorsque ses prunelles ne sont pas posées sur toi. Tu as besoin de lui. Dépendant, tu l’es bien plus qu’un enfant. Tu ne peux t’empêcher de ressentir cette rage, en toi, à chaque fois qu’il aborde une quelconque raison pour s’éloigner. Pour ne pas te parler. Il y a cette voix qui crie, au fond de toi, cette voix qui l’appelle, ton corps et ton âme qui ont besoin de lui. Tu ne veux pas, tu ne veux pas de ça; cette distance, cette fuite dans ses gestes et dans ses mots. Tu es là, perdu au milieu de nulle part, projeté dans le noir, le souffle presque inexistant et ton cœur, accroché, débat d’une manière déchaînée. C’est un amour qui fait mal, un amour qui brûle ; un amour de passion, un amour d’artiste comme seul certains peuvent connaitre. Au fond de toi, tu sais, tu vois, qu’il est là pour rester. Tu sens en ton cœur ses battements déjantés, et tu sais au creux de ton âme que c’est ta destinée.




Dernière édition par Emile L'Espérance le Jeu 28 Mar - 1:33, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 7:46

j'viens tatouer mon prénom sur ta fesse droite, chéri Λ TU CRÈVES D'AMOUR 2267033660
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 8:31

Bienvenue ♥.
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Mordred A. Selwyn

Mordred A. Selwyn
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HEAR ME RAWR.

A PARIS DEPUIS : 04/03/2013
BAGUETTES ACHETEES : 394
PSEUDO : laughinearlydied, lou.
CREDITS : belladone (ronnie).


LA VIE EN ROSE
NOTE A MOI MÊME:

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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 9:21

bienvenue kya
hâte de voir ce que lioz et toi nous préparez Λ TU CRÈVES D'AMOUR 2267033660
le nom de famille est extra hearty
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https://parisien.fr1.co/t1205-mordred-c-est-comme-se-masturber-dans-un-avion-c-est-plutot-mal-vu
N. Mathilde Dumont

N. Mathilde Dumont
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♪ I'm tired of feeling like I'm fucking crazy
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A PARIS DEPUIS : 22/03/2013
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CREDITS : Shadows


LA VIE EN ROSE
NOTE A MOI MÊME:

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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 12:01

Bienvenue et bon courage pour ta fiche love
J'adore ton prénom rosie
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https://parisien.fr1.co/t1216-mathilde

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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 16:08


PUTAIN ! Première fois que j'le vois sur un forum celui là ! (et gad quoi, ENFIN mdr) bien'vue hein, j'ai hâte de voir c'que tu vas faire avec ton partenaire lili
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 16:44

liôz je préfère la peinture, mon joli Λ TU CRÈVES D'AMOUR 2267033660
anaé merci bien, toi rosie
mordred l'espoir c'est tout Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3916890345 merci pour tout
mathilde emile est tellement un superbe prénom Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 et mathilde aussi, d'ailleurs.
alban c'est du gâchis d'pas prendre une tête pareille, mine de rien. Sid Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 et puis alban, quoi, ce prénom, j'l'adore trop. j't'aime bien, toi Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3916890345
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 18:11

Welcome kya
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 19:36

Bienvenue
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 20:35

Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyMer 27 Mar - 21:07

le pseudo un de mes prénoms favoris et ce nom, qu'il est beau. et puis sa tête, et les images dans ta fiche.
c'est parfait, tout est parfait.
bienvenue ici j'espère que tu t'amuseras bien en tout cas, excellent choix sur toute la ligne. I love you
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyJeu 28 Mar - 1:36

dante&willem merci vous deux Λ TU CRÈVES D'AMOUR 2267033660
wolfgang oh bah mon beau, tu tombes comme ça ? Λ TU CRÈVES D'AMOUR 2267033660 faut pas, ça va abîmer tes jolis genoux. tu m'fais plaisir, va Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3916890345
mado rooh comment tu m'fais plaisir, toi I love you on s'fera un lien, juste pour tous ces beaux compliments, parce que j'peux pas y résister, tu vois Λ TU CRÈVES D'AMOUR 2267033660
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyJeu 28 Mar - 5:17

mdr sinon, bienvenue, t'inquiètes pas, mes genoux ont l'habitude.
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyJeu 28 Mar - 9:09

bienvenue ! cute
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyJeu 28 Mar - 22:27

aaah j'y crois pas, t'es là toi aussi ! pinkie devine qui je suis Λ TU CRÈVES D'AMOUR 2267033660 enfin, c'est pas trop dur... mais sinon ton perso est sympa, vraiment rosie ♥️
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyJeu 28 Mar - 22:36

wolfgang oh bah si t'aimes ça avoir les genoux au sol, j't'oblige à rien, hein Λ TU CRÈVES D'AMOUR 2267033660 et merci
maxyne merci bien, jolie :keur:
gabin oh voui toi Λ TU CRÈVES D'AMOUR 2267033660 gabin, c'te prénom quoi Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3653090078 j'en suis amoureuse, et puis merci Λ TU CRÈVES D'AMOUR 3916890345
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyJeu 28 Mar - 22:41

genre, et émile c'est pas trop bg ? Λ TU CRÈVES D'AMOUR 2267033660 bon on aura un lien, sisi (a)
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Keira S. Maurel

Keira S. Maurel
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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyVen 29 Mar - 12:04

Bienvenue cutie
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https://parisien.fr1.co/t633-keira-le-coeur-d-une-femme-est-un-ocean-de-secrets
Coline M. H. Duvauchelle

Coline M. H. Duvauchelle
On cherche l’amour, on croit le trouver. Puis on retombe. De haut. Mieux vaut tomber que ne jamais s’élever ? HELL(A)

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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyVen 29 Mar - 13:51

bienvenue sur le forum, si tu as la moindre question n'hésites pas I love you cutie
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https://parisien.fr1.co/t1200-cmhd-gucci-c-est-bien-que-pour-les-bottes
I'M PARISIEN ♥

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MessageSujet: Re: Λ TU CRÈVES D'AMOUR   Λ TU CRÈVES D'AMOUR EmptyVen 29 Mar - 16:50

bienvenue parmi nous Λ TU CRÈVES D'AMOUR 950758505
je te valide.
Il est trop beau gosse le gars sur ton avatronche.
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