L'HISTOIRE
« I got it from my mama »

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« Dear mother »
« Deborah, tu m'écoutes quand je te parle ? » Non, bien sur. Si je le faisais vraiment, j'aurais repris maman, même exaspérée sur le fait qu'on nous appelle Debbie. Mais madame Dunoyer n'aimait pas cet affront en général et moi sa conversation tout simplement. Elle est blonde, autoritaire à ses heures et envisage d'être aussi refaite que les trois quarts des femmes de cette région. Les moyens financiers ne sont nullement un problème. Elle a épousé l'homme à même de la combler à ce stade, comme grand-mère l'a fait avant elle. Se faire entretenir aurait pu être dans ses cordes si elle n'était pas faite pour le business. Nevermind. Mon regard s'attardait sur un décolleté, plongeant, poitrine rebondie mais à priori naturelle. Jeune, ferme, tonique et ne tombant à peine sans soutien-gorge. La courbe d'un de ses seins volumineux se dessinait sous mes yeux, attractive, et les mamelons en venaient à pointer de manière légèrement indécente. Il est indéniable que nous nous ressemblons, trait pour trait et que nous cultivons cette envie de ne pas pouvoir nous dissocier aisément. Pourtant dans de telles circonstances, savoir qui se situait réellement en face d'elle ne fut pas compliqué. Nous étions dans le restaurant de je ne sais plus quelle réputation, la jumelle se dispensant de sa présence et moi la remplaçant. « ALICE. » Je sursautais, visiblement déconcentrée. Les parents avaient remarqué depuis pas mal de temps mon penchant autre que celui des garçons. Et j'ai beau les aimer, fort, de tout mon cœur et surtout les ressentir chaudement entre mes cuisses, n'en reste pas moins que certaines personnes appartenant à la gente féminine peuvent être véritablement fascinantes. L'expérience lesbienne peu poussée suffit à jeter un froid. Qu'importe les « qu'en dira t-on ? » au fond. Régulièrement choquée par les semblants d'action. Et la syncope qu'elle avait faillit faire lors d'un baiser entre copines me poussait à mettre le holà sur mes jeux de peur qu'on en vienne à me déshériter. Mais chassez le naturel et il revient au galop comme on dit. Incrédule, elle me fixait et je me détachais de cette magnifique vision tournant des boucles entre mes doigts. Je n'avais pas encore touché au plat principal et je n'avais pas commandé d'entrée. En fait, un simple café aurait suffit pour tenir jusqu'au soir. Le midi, la faim m'était inconnue. « Je sais, je sais. Tu m'en veux parce que tu devais absolument lui parler et je lui ai rendu service parce qu'elle avait d'autres priorités. Puis comme on ne voulait pas te poser un énième lapin, je suis venue. » Enjoy. De toute façon, ce n'était jamais perdu. Nous, on se racontait tout entre nous. Elle l'aurait entendu de ma bouche plutôt que de la sienne. Enfin, en partie. L'adulte fulminait, je restais impassible. Sa main tremblait en tenant sa fourchette, classe. « C'est intolérable. » De ne pas savoir à quelle fille se fier ? De devoir prendre rendez-vous pour passer du temps avec l'une de nous ? Je pouvais lui accorder mais c'était ainsi. Ou était-ce encore à propos de ce haut magnifique qui mettait la demoiselle très en valeur ? « Tu ne peux pas cesser de me tourmenter ainsi, c'est plus fort que toi. » Apparemment, elle n'avait pas imprimé le reste. Focalisée sur le fait de m'en vouloir pour ce que j'étais/je suis (bisexuelle) plutôt du fait de l'avoir trompée en me faisant passer pour ma sœur. Mais c'était le risque en ayant deux complices grandissant ensemble. Si je ne matais pas, elle m'aurait réprimandée sur ma façon de m'exprimer à son égard. « Relax, elle est juste bien faite. Je ne vais pas aller l'embrasser sous tes yeux pour te faire enrager. Quoique si plus tard j'ai véritablement une amoureuse, il faudra t'y faire. » Oui, c'était probable et je ne le cachais pas, elle le redoutait. Il y avait 60% de chance de finir avec un homme, mais les 40% restants... Haussement d'épaules. J'étais partagée depuis que j'assumais à peu près, aimant l'engin masculin déraisonnablement autant que les seins joliment formés. L'outil n'a pas besoin d'être le plus long ou le plus gros, tant qu'il fonctionne à l'intérieur de moi. Tant qu'il est apte à cogner et à m'extraire des gémissements plaintifs, osés, coquins. L'extase et le souffle court. Qu'il explose une substance délicieuse dans mon corps. Et il y a l'autre côté. La poitrine, j'ai déjà donné mon opinion. Se devant d'être naturelle avant tout. Puis m'arrachant à mes rêveries, elle se leva brusquement pour partir aux toilettes puis enfin se diriger vers un serveur pour régler l'addition. Ce n'était pas nouveau, quand rien ne tourne en sa faveur, elle me plante et fuit la tournure de nos entrevues. Soupirs. La seule qui me soutenait, c'était l'autre sœur. Nous nous jouons des garçons, les testant à tour de rôle. Avec accord parce que s'il y a attachement quelconque, jamais nous n'irons faire de la peine à l'autre. Jusque là, pourvu que ça dure d'ailleurs. Mais elle savait aussi ce que j'avais tenté, je ne le faisais pas en son nom par contre pour respecter sa façon d'être. Sauf cette fois, oh ce n'était pas bien méchant de jeter un œil furtif ailleurs face à un monologue soporifique et redondant.

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HORS JEU ▹ GROUPE : Yves Saint-Laurent ou Serge Gainsbourg ? ▹ AVATAR : Ashley Greene ▹ SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : PI ▹ PSEUDO/PRÉNOM : Alice ça ira très bien ▹ ÂGE : majeure ▹ OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : Bazzart ▹ PRÉSENCE : si je m'intègre 7/7.