faites lui vos adieux, le voilà parti à jamais. le petit félix s'est envolé et il vous est impossible de le rattraper. essayez, vous verrez bien. félix est désormais coincé dans les plus hautes sphères de ce globe. regardez le, il s'éloigne de nous à une vitesse folle. son voyage s'annonce comme mortel, dans tous les sens du termes. un, deux, trois. il n'est plus de ce monde. il pose délicatement les longs doigts de sa main gauche sur le manche de son gun. goberville expire, inspire, puis expire à nouveau. il est prêt. il le sent. il le sait. c'est évident. qui pourrait en douter ? félix goberville est né pour ça. il pousse la porte d'un coup sec et pan, pan, pan. félix tue. félix éteint tout signe de vie. félix s'amuse. achève les félix. bute tous ces fils de putes avec ton flingue. tire à t'en péter les dix doigts. aucune pitié. aucun regret. ne réfléchis plus gros. agis. tu auras le reste de ta vie pour y songer à nouveau. il sourit. peut-être ricane-t-il ? impossible d'entendre. le fusil fait trop de bruit. les cris des daronnes aussi. il s'amuse comme un gamin. quoi qu'il est irrévocablement, totalement, complétement un gamin. il passe à l'étage. les chambres. il y a tellement de gens à tuer. ne te fais pas voir petit félix, tu n'as plus qu'une vie. un coup serait fatal. fonce, ne te pose pas de question, tu n'es qu'un automate technologique, tu n'es qu'une machine à tuer. l'odeur du sang t'excite. les crânes explosés te font littéralement dérailler. il a tué combien de personne ? six ? peut-être sept ? chapeau mon gros.
console déchargé. game over. il est temps de faire dodo et de reposer tes petits yeux globuleux et rougis par les efforts intenses que tu leur imposes mon coco.

non, non, non. son réveille sonne. il ne veut pas se réveiller, il ne peut pas, surtout pas pour aller taffer. à côté de lui, sa console portable avec l'un de ses jeux préférés. le but du jeu ? massacrer un maximum de zombies. quelle charmante façon de s'endormir qu'en jouant à ce genre de jeu. félix ouvre enfin les yeux. remets toi de tes rêves, ou de tes cauchemars féfé !

les pieds par terre, il se lave rapidement les dents, se zappe à une vitesse identique et descends à vive allure les douze étages de son immeuble. félix monte dans sa vieille 205. elle est épave, mais peu importe, tant qu'elle roule. la radio allumée. il commence à rouler. pas d'humeur à écouter de la musique. info fm. il s'horrifie lorsqu'il entend les commentaires de la journaliste. six lycéens retrouvés morts dans leur lits dans un pensionnats de la banlieue parisienne. arme ? fusils. présumé assassin ? aucun. aucune trace. il acquisse promptement les propos de la journaliste lorsqu'elle rétorque que ce même genre de scène s'est déjà répété à trois reprises ce même mois. tueur en série ou hasardeuse coïncidence ? félix n'en doute pas une seule seconde : un taré arpente bel et bien les quartiers parisiens. mais quel homme serait assez fou pour commettre ces homicides d'une telle cruauté ? qui ? et pourquoi ? te pose pas trop de question gars, tu n'es pas encore prêt à affronter la vérité..

félix rêve-t-il simplement de ces tueries ? ont-elle eu vraiment lieu ou est-ce alors une partie de jeux vidéos en ligne ? félix est-il à l'origine de ses différents abattages d'humains ? si oui, le sait-il ou en a-t-il aucun souvenir le lendemain ? toutes ces questions, et aucune réponse.. une chose est pourtant certaine. à trop se vouloir marginal, félix s'est pris dans son propre piège puisqu'il est devenu l'une des principales victimes de la société. obsédé par les jeux vidéos, il doute même des sens de la réalité. félix est coincé entre la réalité et la fantaisie.. ce mec est vraiment barge.. mon pauvre gamin.