L'HISTOIRE
« La plupart des gens disent qu’on a besoin d’amour pour vivre. En fait, on a surtout besoin d’oxygène. »

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"Sur une durée suffisamment longue, l’espérance de vie tombe pour tout le monde à zéro."
« Et si on l’appelait Valéria ? » La jeune femme à la chevelure brune se redressa d’un coup. Elle porta sa main sur son ventre gonflé, et afficha une moue boudeuse. « Non, je n’appellerais pas ma fille Valéria. C’est moche. » Le jeune homme allongé dans l’herbe redressa la tête. « C’est le nom de ma mère ! Elle sera furieuse si l’un de nos enfants ne porte pas son nom ! Et puis Elena s’appelle ainsi en l’honneur de ta mère. Ce serait plus juste de l’appeler ainsi. » La jeune femme leva les yeux au ciel. Jamais elle n’appellerait sa fille Valéria, elle n’avait pas envie et elle n’aimé pas ce prénom. Elle souffla, et en voyant sa mine boudeuse le jeune homme se redressa. « Bon très bien ! Comment tu aimerais l’appeler ? » La jeune femme afficha un sourire resplendissant. Elle avait presque toujours ce qu’elle voulait. Son mari était amoureux, et prêt à tout lui donner pour son bonheur. Elle se tourna vers lui, marqua une pause avant de lui répondre « Frédérine ! Je trouve ça tellement… jolie ! » Le jeune homme, perplexe souffla, puis observa sa femme. Son visage doux, son teint parfait, sa chevelure sauvage, c’est à ce moment précis qu’il se rendit compte la chance qu’il avait d’avoir une si belle femme… Elle était tout ce qu’il avait de plus cher, elle, leur première fille et la suivante…

« M’man Freddie a encore pris ma poupée ! En plus elle lui a arraché la tête ! » Entre deux sanglot, la petite fille passa une main sur son nez. Ce serait ainsi alors. Une vie pleine de crie, de pleures, de sanglot. Non, madame Bernatino ne l’espérer pas. Elle aspirait à une vie tranquille, entouré d’un mari aimant, et de deux adorables petites filles. Celle-ci était juste dans une mauvaise période surement. La petite fille, les yeux toujours embué de larme trouva refuge dans les jupons de sa mère. Celle-ci soupira, et releva la tête. « Freddie viens ici tout de suite ! ». Quelques secondes passèrent avant qu’une autre petite fille -âgé de deux ans de moins- arrive en trombe, une Barbie dans une main, sa tête dans l’autre. Elle était donc coupable de ce crime « affreux ». Sur le pas de la porte, elle leva la tête et regarda sa mère. Celle-ci lui lança un regard mécontent. « Combien de fois t’ai- je dis de ne pas casser les jouer de ta sœur ! ». La petite brune réprima une moue boudeuse, les bras balan. « Mais maman j’ai joué à la guerre ! Elle a marché sur une mine ! » Comme pour donner un sens a ses paroles, la petite fille mima la scène, le corps décapité. Madame Bernatino était las de ses jeux, elle leva les yeux au ciel et en repoussant tendrement la plus grande, elle réprimanda la plus petite « Rend cette poupée à ta sœur, et arrête de jouer à la guerre ! Ce n’est pas un jeux marrant Freddie ». La petite fille tourna les talons, vexé de s’être fait réprimandé. Sa grande sœur la dépassa et tendit la main pour récupérer sa si précieuse poupée. Freddie s’arrêta un instant, le corps dans une main, elle lui arracha l’un des bras et déposa le tout dans la main de sa sœur. Celle-ci outré par ce geste ouvrit la bouche, prête à crier l’aide de sa mère.
L’enfance des filles Bernatino fut ainsi, rythmé par les crie et les colères de chacune. Deux ans les séparer et elles étaient pourtant si différente. Tandis que l’une se passionné pour les poupées, les licornes et les comptes de fée, l’autre observa son père, intéressé par ces histoires dangereuses. Durant toute son enfance, Freddie considéra son père comme un héros.

"C’que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort."
« C’est vrai que tu sors avec Léandro ? » La jeune fille tourna la tête vers sa grande sœur. Outré elle la dévisagea avant de lui demander « Pardon ?! Comment tu sais ça toi ? » La plus grande haussa les épaules. Ses cheveux brun était éclatant, attachés en une queue de cheval il retombé sur son sac à dos. Elle était parfaitement peignée. Elle était parfaite tout cours. Ses vêtements n’avaient aucune tache aucun trou. Sa jupe, ses collant et sa chemise ressemblé aux tenue tout droit sortie des magasines pour ados. A coté d’elle, sa jeune sœur paraissait tout de suite moins fabuleuse. Ses cheveux en bataille retombé sur ses épaule, sa veste en jeans comporté plusieurs pins de groupe connue, son jeans à trou lui donné un air débraillé. « C’est Marianna qui vous à vu derrière le gymnase, et elle est venue me le dire. Le silence retomba entre les deux sœurs. Freddie n’avait rien à répondre, elle était prise en flagrant délit, elle ne pouvait rien nié. Elle s’arrêta un instant, les bras tombant, l’air las. Elle souffla et en implorant sa sœur du regard lui dit « Surtout ne dit rien à maman. Elle va flipper et me parler de… capotes ». La jeune femme était bien trop jeune pour écouter les histoires de sexualité racontée par sa mère. Elle qui venait juste d’entrée dans sa quatorzième années, elle ne penser pas du tout à cela. Sa grande sœur acquiesça et elle se remit en route. Elle n’était plus très loin de leur demeure à présent.
Les jeunes filles remontèrent l’allée et déjà quelques choses les interpellèrent. La porte d’entrée de l’immense demeure était entrouverte. Freddie fronça les sourcils et demanda à sa plus grande sœur d’aller vérifier si leur mère n’était pas à l’arrière de la maison. A cette heure-ci leur père n’était pas la. Il devait régler quelques affaires sordides ou « faire parler » quelque un de ses contacts. Ses derniers temps, Monsieur Bernatino n’était plus très présent, il était souvent parti en affaires. Affaires dont il ne parler jamais, et pourtant la jeune Freddie savait très bien ce en quoi ses affaires consisté. Elle l’avait surpris un jour, quand elle fut plus jeune, un homme était ligoté sur une chaise, le visage tuméfié, en sang. Son père, non loin de lui porter son sang. Sa nourrice de l’époque avait tout juste eu le temps de l’éloigner et de fermer la porte. La jeune Freddie avait été marquée par cet événement, durant plusieurs mois elle en avait eu d’affreux cauchemar. Elle savait fort bien ce que son père faisait, son lien avec la mafia sicilienne, etc... Mais elle n’en parler pas. Et peu à peu son père était de moins en moins un héros…
La jeune femme poussa la porte, le long couloir était plongé dans la pénombre, elle entra et appela d’une voix forte : « M’man ? T’es-la ? » La jeune femme poussa la porte et entra dans le couloir. Un meuble était renversé, un vase contenant de jolie rose rouge était brisé. C’était de plus en plus étrange. Jamais leur maison n’était dans un état pareil. La jeune femme continua d’avancer, elle poussa la porte du salon. « M’man ? C’est nous… » Sa voix s’étrangla. Sa mère était la, étendue sur le sol. Le salon était plongé dans la pénombre, le lourd rideau bordeaux couvrait les fenêtres. Elle était inanimée. Son sang se rependait sur le sol. Madame Bernatino avait été assassiné ce jour la. La thèse d’un règlement de compte fut valider, l’affaire fut rapidement classé. Monsieur Bernatino décida de quitter Syracuse, il plia bagage et accompagné de ses filles traversa l’atlantique.

« Putain mais aide moi Lana, tu vois bien que je galère ! » En équilibre sur le rebord de la fenêtre, avec la moitié du corps dans le vide, Freddie était en fâcheuse position. Sa sœur soupira, elle leva les yeux au ciel, posa son magazine sur le lit et se leva. Elle tendit sa main dans la direction de sa sœur et l’aida à se hisser par la fenêtre. « Combien de fois vais-je devoir encore te couvrir Fred ?! Si les parents te surprennent je vais aussi me faire traiter je te signale ! » Exaspérer la jeune femme épousseta ses vêtements « Et bien ca mettra un peu d’action dans ta petite vie Lana. Tu auras de quoi faire jaser tes copines aux lycées ! » L’ainé s’assit, son regard toujours posé sur sa sœur. « Fred’, c’est pour toi que je dit ca… Tu ne devrais pas trainer tard le soir, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Je tiens a toi tu sais… ». Prête à quitter la pièce, Freddie se retourna, les sourcils froncé. « Attend t’es sérieuse la ? » Elle marqua une pause et en constatant l’air étonné de sa sœur enchaina en soupirant « Oh putain, trop d’amour fraternelle ca me tue ! Garde ca pour papa « grande sœur » ». Les années était passé mais rien n’avait vraiment changé au sein de la famille Bernatino. Les deux filles ne s’entendait pas mieux, et même si elles étaient souvent complices des frasques de l’une et l’autre – plus de l’une que de l’autre d’ailleurs-, celle-ci redevenaient « ennemie » la seconde d’après. Freddie était ainsi, sauvage, solitaire, elle n’aimé pas la compagnie et surtout pas celle des filles. Surtout pas celle de sa famille.

"Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal."
La jeune femme à la longue chevelure blonde s’approcha du groupe. Elle croisa les jambes et s’asseyais en tailleurs au milieu de ses amis. Au centre un feu de bois brulé. Le crépitement était le seul bruit perceptible. Les crépitements et le bruit de la mer. La nuit était tombé depuis déjà plusieurs heures et l’air frais avait envahi la plage californienne. La jeune blonde observa ses amis, elle fronça les sourcils et demanda, inquiète : « Elle est ou Freddie ? ». Les jeunes hommes assis autour d’elle s’échangèrent quelques regards complices. Un sourire au coin des lèvres, certain riais. La jeune femme les regarda, décontenancé. Un d’entre eux cracha sa fumée, puis lui répondit « Dans la caravane, avec ton corres’ italien… Apparemment parler la même langue sa rapproche. » La jeune femme, choqué ouvrit grand la bouche. Elle tourna la tête vers la caravane.
Ses années furent les meilleurs de sa vie. Après avoir vécu à New York, Freddie se lança dans un énorme Road Trip, celui-ci dura presque deux ans, elle visita la moitié du continent américain.

« Mademoiselle… Bernatino ? » La jeune femme releva rapidement la tête, un homme venait d’entrer dans la petite pièce délimité par des rideaux bleue. Il n’était pas très vieux, il n’avait pas encore la trentaine. Ses cernes indiqués qu’il était fatigué, et que son service toucher presque à sa fin. Malgré tout ses traits tirés, il était plutôt belle homme. « Est-ce qu’ils sont partis ? Dites moi s’ils sont partis ». Le jeune homme, attrapa sa main entre les siennes, il rapprocha son matériel de lui et sans même relever la tête lui répondit. « Si vous parlez de vos amis, ils sont partis depuis déjà dix bonne minutes… Vos affaires sont à l’accueil. » La jeune femme retira vivement son bras en pestant « Quel bande de fils de chiens ! Je m’en douté ! » La jeune femme s’aperçue que l’homme attendait son bras pour pouvoir la soigner. Elle le lui redonna en bredouillant de vague excuse. « Comment vous vous êtes fait ça ? » Le jeune homme brisa le silence qui c’était installer dans la pièce. Alors qu’il appliquer une bande autour de son bras, la jeune femme releva la tête dans sa direction. « J’ai voulue menacé quelqu’un avec un tesson de bouteille ». Le jeune interne lâcha un petit rire, et le visage souriant lui répondit en se moquant gentiment. « Il a du être impressionné… ». La jeune femme haussa les épaules et détourna son visage vers la petite fenêtre. La nuit était tombée et elle n’avait aucune idée de l’endroit ou aller. Elle ne connaissait pas cette ville, et n’avait que très peu d’argent. Pas de quoi s’offrir une nuit d’hôtel. Le jeune homme lui lâcha le bras, « Voila vous êtes presque comme neuve ! ».
Les grandes portes vitrées s’ouvrirent, l’air frais de la nuit lui fouetta le visage. Alors qu’il sorte une cigarette de son paquet, il aperçue une jeune femme assise sur un banc non loin de la. Les jambes replié contre sa poitrine elle avait laissé son sac à ses pieds. Le jeune homme s’avança doucement en direction du banc, il tira longuement sur sa cigarette et tout en recrachant sa fumée aborda la jeune femme « Vous attendez quelqu’un ? » La jeune femme tourna vivement la tête, puis quand elle le reconnut, elle lâcha un soupire. Que dire ? Qu’elle était seule ? Abandonné de tous ? Non elle avait bien trop de fierté. L’envoyer chier semblait être la meilleur solution. Ou lui extirper de l’argent… « Tu aurais pas un peu de blés à me dépanner ? » Elle planta son regard émeraude dans le siens, l’implorant en silence de lui venir en aide. Le jeune homme cracha sa fumé lentement « J’ai pas de blés. Mais un super canapé dépliable ». Sans même attendre sa réponse, le jeune homme attrapa son sac et se mit en route. Freddie examina l’offre. Dormir dehors sur un banc miteux ou dans un appart sur un canapé. La réponse était évidente.


La jeune femme poussa la porte, celle-ci se fermait sans bruit. Elle lâcha son sac sur le fauteuil installé non loin de l’entrée, retira sa veste et l’accrocha. « Tu sens la frite » La jeune femme se retourna, les bras balan. Elle toisa son ami, puis tout en s’approchant du canapé, saisit un coussin et lui lança au visage. « Depuis quand ta plus la frite toi ? » La jeune femme haussa l’un de ses sourcils, ce qui lui donna un air espiègle. Elle se laissa tomber dans le canapé et passa ses jambes par-dessus l’accoudoir. Le jeune homme s’arma du coussin qu’il avait reçu, puis lui renvoya. « Je suis fiancé Freddie, pas eunuque ! » La jeune femme leva les yeux au ciel avant de serrer le coussin contre elle. Elle observa son ami en face d’elle, celui-ci s’était replongé dans sa lecture. Le sujet de « sa relation » était quelques peu délicat depuis quelques temps. Freddie n’osé pas en parler, ou s’y risqué que très rarement. Mais il avait l’air si triste ce soir la. La jeune femme se mordilla la lèvre avant d’oser… « Toujours pas de nouvelle d’elle ? ». Le jeune homme posa son magasine, planta son regard dans le sien, puis répondit d’un air las. « Si, un message. Suis partie de Toulon, point. Direction Nantes, point. Ne sais pas à quand pour Paris, point. » Et voila, maintenant Freddie se sentait vraiment mal. Un silence s’installa entre eux, tandis que le jeune homme repris sa lecture, la jeune femme souffla en regardant autour d’elle. Puis quelques minutes après, elle casse ce silence insupportable. « Allez debout, vas commander une pizza je prépare le film et les bières ! ». Leur vie était ainsi. Colocataire, ami, confident, il était un peu de tout. Il avait changé sa vie, et elle amélioré la sienne.

« Oh bordel, j’suis pas pompette, j’suis carrément torché la ! » La jeune femme entra dans l’appartement, baigné de sa pénombre habituelle. Le jeune homme qui lui emboité le pas, ferma la porte derrière eux. La jeune femme tituba et se rattrapa au mur, son ami la retint du mieux qu’il pouvait, glissant son bras contre sa taille. Ils se retrouvèrent très vite l’un contre l’autre, la jeune femme bloqué entre son corps et le mur. Les rires s’estompèrent, et le silence s’installa entre eux. Le jeune homme fit courir sa main dans les cheveux de la jeune femme, avant de brisé le silence. « C’est bien que tu sois bourré, parce que sinon j’aurais pas pu faire ca ». Il s’approcha doucement, puis ses lèvres effleurèrent les siennes dans un baiser passionné. Le temps s’emblait s’arrêter autour d’eux, les laissant a leur ouvrage. « Je t’aime Freddie. » Pour toutes réponse la jeune femme le regarda, un sourire aux lèvres. L’alcool qui embrumé son cerveaux l’empêcherait de se rappeler de tout cela, de cette révélation, de ce baiser, de ce moment partagés.
C’est avec un horrible mal de crane que la jeune femme se réveilla le lendemain matin. La bouche pâteuse, les idées brouillées, la jeune femme rejoignit la cuisine ou elle y trouva son ami. Elle se prépara un café noir et s’attabla en face de lui. Le silence imposé par l’heure matinale fut de courte durée. « Est-ce que tu m’as embrassé hier soir ? » Le jeune homme assis en face d’elle cracha les quelques céréales qu’il avait en bouche. Il manqua de s’étouffer, puis reprenant ses esprit la regarda, choqué. « Bien sur que non… » La jeune femme secoua la tête et plongea son regard dans son café. Qu’elle idée avait-elle la. Lui, l’embrassé… Il n’y avait pas de raison a cela. Pourtant ce rêve lui semblait tellement réel. « Laisse tomber, j’ai du rêver. »