l’Elysée est à nous !
ah non, les champs élysées.
« ft. Zellie, meilleure amie ♥ »

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La nostalgie me guettait, je broyais quelque peu du noir. Je n'étais pas encore bien habituée à vivre seule. Mes études étaient terminées, je bossais à présent chez Grazia. J'avais conscience que tout le monde se bousculait et que si je faisais une erreur, ils n'hésiteraient pas à me virer. Après tout, il y en avait dix mille des Mélusine. Peut-être pas avec le même compte en banque mais soit... Il fallait que je me bouge. Plein de personnes tueraient pour avoir ma vie. Je devais relever la tête, ça en valait la peine après tout. Tout le monde n'avait pas la chance de faire un métier qu'il aimait. Encore étendue dans mon lit, je fixai le plafond. Mon chaton vint se frotter à moi. Il ronronnait, je fondais à ce doux son. « Bonjour, Prada. T'es content que je sois réveillée ou tu veux ton bol de lait ?! T'es doué, mon p'tit. » Je me levai, un large sourire au bord des lèvres. Je portais mon chaton jusqu'à la cuisine, remplis un bol de lait et posais les deux au sol. Il se frotta sur mes chevilles, tel un remerciement. Cela me fit rire. Je me saisis de mon portable que j'avais laissé toute la nuit sur le comptoir de la cuisine. Et si je voyais Zellie ?!' Oh oui, le shopping et ma meilleure amie, rien de mieux pour oublier mes soucis. Un texto et je filais sous la douche sans attendre sa réponse. Le dilemme s'imposa face à mon armoire « J'ai rien à me mettre... » Dit la fille qui en a plein le placard. Bah oui, toutes les mêmes. Je choisis finalement une jupe blanche moulante et un débardeur assez long, évasé de couleur bleue. Question chaussures, jouons là (in)confortable avec des escarpins. Je pris mon Longchamp et y glissais mon portable. Un bisou pour mon chat et j'étais partie pour rejoindre ma Zellie sur les Champs Elysées.

l’Elysée est à nous !
ah non, les champs élysées.
« ft. Mélusine, meilleure amie ♥ »

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S'il y avait une chose pour laquelle Zellie était toujours partante, c'était bien le shopping. Elle n'avait pas initialement prévu de se rendre dans les boutiques chics de Paris. Elle n'avait même pas prévu de sortir de la journée : elle devait rendre un devoir, et avait prévu de tout relire et vérifier le jour même. Zellie pensait aussi bouquiner un peu comme à son habitude. Même si elle comptait rester sur son canapé toute la journée, elle avait quand même pris une douche, s'était maquillée et habillée. On ne savait jamais qui pouvait sonner à la porte durant la journée et elle ne pouvait pas imaginer se montrer dans une tenue de sans abris. Alors qu'elle était plongée dans un livre, elle sentit son portable vibrer dans la poche de sa veste. Elle sortit l'appareil et vit qu'elle avait reçu un message. Un sourire lui vint sur le visage en voyant le prénom de l'intéressée : Mélusine. Elle ne fut pas surprise de la voir lui donner rendez vous sur les champs : elles adoraient faire du shopping là bas. Après tout, elles n'étaient pas pauvres et le montraient régulièrement. Zellie enfila ses escarpins -même si elle souffrait, elle préférait avoir belle allure- et sortit de sa chambre universitaire. Elle aurait pu se payer un appartement dans l'un des plus beaux quartiers de la ville, mais voulant vivre l'expérience universitaire à fond, elle avait fait comme tous les autres étudiants. Par contre, pas question de s'y rendre en métro. Elle prit sa belle voiture et se gara dans un parking souterrain près de sa destination. Il y avait ensuite une dizaine de minutes de marche pour aller au café où elles se retrouvaient toujours. Elle scanna la foule composée de touristes et d'habitués pour chercher la belle chevelure de son amie. Dès qu'elle l'aperçut, elle pressa le pas et l'enlaça par derrière, avant de se mettre face à elle avec un grand sourire. « J'espère que tu es prête à brûler la carte de crédit ! »

l’Elysée est à nous !
ah non, les champs élysées.
« ft. Zellie, meilleure amie ♥ »

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Pour ma part, j'avais misé sur le taxi et non pas sur ma propre voiture. Je ne supportais pas le trafic parisien. Je prenais principalement mon véhicule pour aller en province. Souvent, je me rappelle de l'époque où j'ai passé mon permis de conduire. Je passais plus de temps à gueuler sur les automobilistes qui me brûlaient la priorité qu'à écouter mon moniteur. Cela m'avait d’ailleurs valu plusieurs remontrances. Enfin, tout cela n'était plus que du passé. Sortant du taxi après avoir gratifié le chauffeur d'un léger sourire, je fermais les yeux un instant, stoïque sur les trottoirs des Champs. Dieu seul sait comme j'aime cet endroit. Quoi que Zellie doit en avoir une vague idée elle aussi. Je pris mon portable et restais plantée là, debout en attendant mon ami. que pouvais-je bien faire ? J'ouvris mon application Facebook et pris quelques minutes pour lire les derniers potins. « Ah la la, pauvre Madison. Elle me fait pitié à draguer tout ce qui bouge juste pour coucher... Naaan mais j'hallucine, Charlotte est retournée avec Charles. Elle aime se faire tromper celle-là, il faut croire... » J'avais beau chuchoté, certains passants parvenaient à m'entendre de temps à autre. Je levais les yeux au ciel en voyant leurs airs effarés. Les autres disent bien pires que moi après tout. Zellie émergea de nulle part et j'eus un pas de recul quand elle arriva devant moi. « Bouhhh, ce que tu m'as fait peur. » Je ris légèrement puis la serrais tendrement dans mes bras. J'étais sincèrement heureuse de la voir. « On pourrait passer à Ladurée s'il te plaît. J'ai un petit creux et je succomberais bien à un assortiment de macarons. » Je lui fis mes yeux de biche tout en souriant même je n'avais sûrement pas besoin de cela pour qu'elle accepte. Et pourquoi pas un petit thé vert à la verveine pour accompagner tout ça. Miam, je m'en pourléchais les babines d'avance.

l’Elysée est à nous !
ah non, les champs élysées.
« ft. Mélusine, meilleure amie ♥ »

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Mélusine ressemblait à Zellie en de nombreux points. Mais elles restaient des personnes distinctes, profitant du temps qu'elles avaient ensemble sur cette Terre. Zellie prenait toujours le parti de Mélusine lors des conflits avec d'autres personnes, et s'attendait toujours à ce que Mélu fasse de même. Elles se connaissaient depuis maintenant un nombre important d'années, s'étant rencontré à l'école. Maintenant, Zellie était encore étudiante et Mélu travaillait dans un magazine de mode, le genre de truc qui aurait parfaitement correspondu à notre jolie brune. Sa passion pour la littérature dépassait celle de la mode,  et elle n'aurait pas voulu se lasser de celle-ci, en en faisant un travail. Elle n'avait jamais encore travaillé de sa vie, jamais gagné son propre argent, mais cela ne la dérangeait pas. Maman et Papa en avaient bien assez. Mélusine eut peur de la manière de saluer de Zellie, ce qui la fit rire de plus belle. Elles s'enlacèrent, un grand sourire présent sur le visage de la jeune brune, et après plusieurs dizaines de secondes, elle se retira pour la regarder dans les yeux. Mélu suggéra un petit passage dans un de leurs endroits préférés, Ladurée. Les macarons étaient exquis, ce qui justifiait leur prix. Heureusement, elles ne comptaient pas. Zazou fit mine de réfléchir, mais elle savait bien que son amie n'avait pas du tout besoin de faire ses yeux de biche. Elle l'attrapa pas le bras et commença à marcher sur le trottoir, en direction de ce merveilleux endroit. Zellie, gourmande, aurait pu se goinfrer de macarons jusqu'à exploser. Elle était obligée de se restreindre, ou de faire beaucoup de sport après pour brûler les calories. Elle était très sportive, faisait son petit jogging tous les jours, et était inscrite dans une salle de sport. C'était un vrai plaisir pour elle, de se dépenser. Alors qu'elles parlaient de tout et de rien en avançant, Zellie eut un contact visuel avec trois beaux hommes qui semblaient traîner ensemble. Vu leur tenue, ils n'étaient pas pauvres non plus. On aurait dit des mannequins d'Abercrombie&Fitch. Elle donna un petit coup de coude à Mélu pour qu'elle les regarde aussi. Elles ne passèrent pas inaperçu, les mâles les dévisageant de haut en bas. « Ha, les garçons .. » Elle fit un clin d’œil à un d'eux, et poursuivit son chemin. Elles virent enfin l'enseigne, et Zellie arrondit la bouche et les yeux en voyant la queue qui partait jusque dans la rue ! « Oh non, on va devoir attendre des heures ! J'ai faim .. » dit-elle en plaçant une main sur son ventre. C'était à elle de faire les yeux de chat potté vers son amie, pour qu'elle trouve une solution, et vite.