L'HISTOIRE
« Life is like a coffee »

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Quelques mots jetés sur un papier, des coups de stylo, des ratures et un café. Damien jeta un regard circulaire autour de lui, appuyé nonchalamment sur sa chaise de plastique. Une blonde platine se trémoussait jusqu’à la caisse, attirant le regard des adolescents qui étaient venus se planquer ici entre deux cours. Une vieille triait ses timbres et un pseudo-artiste à la con jouait au torturé en grattant sa guitare merdique, son étui vide ouvert devant lui. Un lundi ordinaire, dans une semaine tout aussi banale. Il appuya sur la touche de son cellulaire sans grande conviction, peu surpris de le découvrir vierge de messages ou d’appels. Il n’était pas de garde aujourd’hui et les responsables du remplacement savaient très bien qu’il acceptait rarement de travailler en-dehors de son horaire normal. Passionné de son job, ouais. Mais pas zélé et idiot au point d’accepter tout et n’importe quoi.

Son paquet de clopes le narguait, bien en vue sur la table et il soupira, passant une main dans ses cheveux avec désabusement. Satanée de loi. Il caillait à l’extérieur et la pluie tombait drue, martelant la tête des passants et décoiffant celles qui avaient mis des heures à se préparer. C’était presque marrant de les voir débarquer, leur sac à main au-dessus de leur crâne pour tenter vainement de ne pas être atteinte par le crachin parisien, leurs cheveux humides pendouillant sur leurs épaules dénudées. Oui, parce que même avec cette température, elles semblaient mettre un point d’honneur à montrer tout ce qu’elle pouvait de leur corps. La grande classe.

C’est sur l’une de ses filles que ses yeux s’arrêtèrent et le stylo stoppa son mouvement, faisant une rature sur l’un des mots qui venait d’être inscrit. Elle était rousse et incroyablement banale. Pas belle, ni affreuse, simplement normale. Et connue, trop connue. Il se souvenait de l’alcool, de ses courbes et du jeu. Jusqu’à ce que le couperet tombe et que les règles se brisent. Elle dû sentir son regard car elle se retourna, haussant les sourcils avant de s’avancer vers lui, l’air décidé. L’homme soupira bruyamment, résigné. Il avait toujours su que ce moment viendrait, un jour ou l’autre. Qu’elle lui demanderait des comptes, de l’argent…tout ces trucs qu’une poufiasse se croit en droit de réclamer simplement parce que ses foutus spermatozoïdes sont bien vivants, fertiles, et pressés de faire un boulot qu’il ne leur avait pas demandé.

« Salut. Comment va le bébé? » demande-t-il d’entrée de jeu, pressé de la voir déballer toutes ses requêtes et d’en finir rapidement.

Ses joues rosirent et elle se mordilla les lèvres, apparemment nerveuse. Il fronça les sourcils, faussement patient, tout en se retenant pour ne pas quitter précipitamment le café en prétendant une urgence.

« Je l’ai perdu. » dit-elle au bout d’un moment, les yeux embués.

« Oh. »

Oui, oh. Pas de bébé, pas de pension. Problème réglé. Un, zéro, en faveur de Damien.


uc

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HORS JEU ▹ GROUPE : serge gainsbourg▹ AVATAR : Tyler Hoechlin ▹ SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : Inventé▹ PSEUDO/PRENOM : Cappuccino ▹ ÂGE : ▹ OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : Top-site ▹ PRESENCE : 4/7