▹ A PARIS DEPUIS : 16/03/2013 ▹ BAGUETTES ACHETEES : 47 ▹ PSEUDO : June ▹ CREDITS : Ready to go
| Sujet: Re: let's get this party started △ Josh Jeu 21 Mar - 20:55 | |
| L'HISTOIRE « What a crazy world, pretty little girl. » « Oh screw you, asshole ! » Les mots avaient fusé dans l’air et furent suivi d’un regard glacial. Le genre de coup d’œil dérangeant auquel on ne pouvait pas s’empêcher de tourner la tête, gêné et honteux. Et pourtant, je le soutenais, nullement impressionné. Un de mes meilleurs amis venait de m’insulter et j’avais la rage au cœur, au ventre et dans toutes les parties de mon corps. Si mon poing ne s’était toujours pas retrouvé en contact avec sa figure, c’était simplement car je gardais un minimum de maîtrise de moi. Mais si Jake continuait à me dévisager de cette manière encore longtemps, je risquais fortement de céder à mes instincts les plus primaires. Autrement dit : lui défoncer sa sale gueule de premier de la classe et lui refaire le portrait. Depuis que je lui avais annoncé que je déménageais à Paris pour continuer mes études, Jake s’était plus ou moins éloigné de moi sans que j’en connaisse les raisons et à vrai dire ça m’intéressait peu. Mais aujourd’hui il m’avait énervé. Je n’avais plus envie de le voir, lui et tous ces prétendus amis que j’avais ici, à Leeds. Je voulais partir, éventuellement pour toujours. « Get the fuck out of my house right now, you stupid twat. » Malgré mes tentatives pour rester calme, ma voix tremblait encore de rage. N’ajoutant rien, mon ancien ami sortit du salon et pris la porte. Deux jours après, j’étais à Paris.- Grandpa,Il y a des jours parfois où l’envie de te parler me prend et je sentirais presque ce besoin fourmiller dans mes doigts, forçant mes mains à t’écrire, puisque c’est maintenant le seul moyen. Je ne sais même pas vraiment à quoi ça sert puisque tu n’es plus là pour lire ces lettres, mais ça m’apaise et je préfère ce moyen plutôt que de me taper de longs monologues intérieurs. J’aurais l’impression d’être fou, tandis que là, il suffit juste de faire comme si c’était du vrai courrier, sauf qu’au lieu de le mettre dans une enveloppe et le poster je les range dans une boîte. J’espère que personne ne tombera dessus, parce que ça craint un peu, quand même. Mais ça me fait du bien, alors pourquoi m’arrêter ? Aujourd’hui, c’est le D-Day. Je viens tout juste d’arriver à Paris, après d’interminables heures de trajet, sans compter le tunnel sous la manche, qui est quand même une horreur. Je n’aurais jamais pensé dire ça, mais je suis bien content d’avoir quitté Leeds. En ce moment, les choses n’allaient plus trop bien avec tous les potes ; on s’engueulait souvent, je crois que j’en avais marre de toujours être avec les mêmes personnes. Quand on y pense bien, je traîne avec eux depuis que je suis en primaire, ça fait beaucoup, surtout qu’on n’avait pas grand-chose en commun, mais jusque-là ça ne m’avait pas gêné. Faut croire qu’on évolue un jour où l’autre. En plus, ils avaient l’air de m’en vouloir, à cause de mon déménagement. J’ai failli leur dire « Ecoutez mes cocos, c’est pas de ma faute si vous n’avez aucun projet d’avenir et que moi, j’ai la chance de pouvoir étudier en France. » mais ça faisait un peu trop présomptueux, et puis pas sûr que ça ait arrangé les choses. Alors j’ai laissé couler pendant un temps, mais à la fin ça m’a saoulé. J’avais l’impression qu’ils me reprochaient tellement de chose, mais silencieusement. Comme s’ils se réunissaient secrètement pour cracher toute leur haine à mon propos, puisqu’ils avaient tous l’air de se comprendre. Peut-être que c’était ma faute et que j’avais fait quelque chose de mal, mais je n’en avais pas l’impression et de toute façon ça m’importait peu. Tu crois que j’ai mal fait ? Que j’aurais dû leur en parler, discuter avec eux pour mettre tout ça au clair ? Sûrement, te connaissant, tu m’aurais donné des tas de conseils pour arranger les choses, mais le problème n’était pas là ; je n’en avais vraiment plus rien à cirer. Leur vie ne m’intéressait plus. En plus, je me doutais qu’avec mes études, on n’allait sûrement pas garder contact, faut être un gosse avec de l’espoir pour croire qu’on resterait toujours amis ‘à la vie, à la mort’, comme on dit. Et ça, je le savais bien. Donc j’ai rien dit, prenant mon mal en patience. Sauf qu’il y a deux jours, Jake est venu à la maison. Je l’ai toujours bien aimé lui, on s’entendait plutôt pas mal… avant. On avait discuté de tout et de rien, dans le salon. Mum et Dad n’étaient pas là, partis faire des courses, je crois. Je ne me rappelle même plus de quoi on parlait, mais c’était pas quelque chose de spécial, puis ça a dérivé sur la France, Paris et mes études. Et là cet enfoiré m’a sorti que c’était grâce tout le fric qu’on avait que je pouvais me permettre d’aller là-bas, et que c’était dégueulasse que des personnes comme lui ne pouvaient pas s’offrir des études à l’étranger. Que dans le groupe, j’avais toujours été celui qui s’intéressait le moins aux cours, alors qu’eux étaient plutôt des têtes. Et que c’était injuste que ça soit moi qui en profite, et pas eux. Je crois que j’ai halluciné à ce moment-là, mais j’étais dans une telle rage. Pas quelque chose de violent pourtant, j’étais absolument calme, du moins en apparence. Il n’est pas resté longtemps dans le salon, ni à la maison. Je l’ai viré, et je n’ai absolument pas envie de le revoir, lui et tous les autres qui m’ont servi de potes durant toutes ces années. C’est triste ? Peut-être, je fais une croix sur toute ma vie passée et j’en ai bien conscience, mais j’en ai plus que marre. C’était la goutte qui fait déborder le vase, comme ils disent par ici. A Paris, je vais recommencer une nouvelle vie, je le sens. J’ai l’impression d’être chez moi ici, comme si c’était un prolongement de ma vie, une ville spécialement créée pour moi. Leeds, j’en ai plus envie, du moins pour l’instant. Je sais pas où tu es Grandpa ; au paradis, en enfer, en train d’errer comme une âme perdue sur la terre à veiller sur nous, réincarné dans une autre personne ou tout simplement au cimetière, mais j’espère que tu veilles sur moi, parce que j’en ai encore bien besoin… Pete.Grandpa, Ca fait maintenant deux mois que les cours ont commencé et c’est vraiment pas mal. Je fais des études de cinéma, tu t’en serais douté, même si c’est plus une issue de secours, si on peut appeler ça comme ça. Oui j’ai toujours adoré regarder des tas de films et de séries, mais j’ai pas tellement envie d’en faire mon métier. Ce qui me passionne, c’est la musique, depuis que tu m’as appris à jouer de la guitare lors de mes six ans. Oui je m’en rappelle encore très bien malgré le temps qui passe ; j’étais venu chez toi et tu m’avais dit « Now kiddo, you’ve got to learn how to be a man. », et puis bam, t’avais sorti la guitare de son étui et commencé à me jouer un morceau des Doors. Impressionnant pour un gosse. N’empêche que je ne te remercierais jamais assez, car grâce à toi j’ai découvert la passion de ma vie, et c’est ça que j’ai envie de faire plus tard. J’ai envie de devenir comme l’un de ces groupes qu’on allait voir au Leed Festival, tous les étés, à quelques pas de la maison. C’est pour ça qu’il faut que je trouve des musiciens, comme moi, pour que l’on forme un groupe. Quelque chose de sérieux, parce que c’est pas seulement un passe-temps pour moi, tu le sais très bien. La musique, c’est toute ma vie, et je compte bien percer dans le métier. Mais Mummy et Daddy m’ont dit qu’il fallait quand même que je trouve quelque chose, au cas où. D’où les études de cinéma, encore un truc qui me vient de toi, avec nos après-midis à analyser les films d’Hitchcock et bien d’autres. Avec notre jeu où l’on apprenait les répliques par cœur et on se les récitait, parfois… Qu’est-ce que ça pouvait énerver Granny, elle disait que nous étions irrécupérables. N’empêche qu’elle avait raison, puisqu’à mon âge je les connais encore et je les récite à voix haute parfois. Ça me fait penser à toi, du coup, et à l’enfance géniale que j’ai passée. Je dois dire que dans le genre grand-père génial, tu étais loin au-dessus des autres. Tu m’as fait découvrir tellement de choses, fait prendre conscience que j’avais énormément de chance d’avoir des parents qui pouvaient me payer les études que je voulais. Tu m’as donné l’envie de tenter beaucoup de choses, et si je suis en France aujourd’hui, c’est sûrement en partie grâce à toi, encore une fois. En y repensant, je te dois beaucoup, si tu n’avais pas été là, j’aurais été un ado normal resté à Leeds pour faire des études banales, alors que là je me sens comme quelqu’un d’exceptionnel avec une chance inouïe. Grâce à toi, j’ai confiance en ce que j’entreprends, j’ai une envie de réussir et de prouver au monde ce que je vaux. Je me sens exceptionnel, et je sais que tu serais fier de moi. Parce que tu m’as regardé grandir d’un œil attentif, faisant attention à tout ce que je faisais, les expériences qui m’arrivaient et en m’évitant de devenir quelqu’un de trop banal. Juste… merci pour tout. Vraiment. Pete. Grandpa,J’adore cette ville. Je m’y sens chez moi, comme si Paris avait été créé pour que j’y vive. J’ai l’impression que tout est possible, que je peux absolument faire ce que je veux. Je crois que j’ai changé, je suis plus confiant, sûr de moi et ça s’en ressent dans mes relations. Surtout avec les filles. J’avoue qu’elles défilent dans mon lit et que bien souvent je ne les revois plus jamais, mais ça ne semble pas les déranger, pour la plupart. Je suppose que c’est grâce aux potes que je me suis fait, ils sont du genre plutôt populaires et font très attention à leur image, mais vraiment sympas. Je me marre bien avec eux, j’ai l’impression de faire partie d’un cercle très privé où tout le monde a envie de rentrer, même si c’est pas forcément le cas. Tu vois ce que je veux dire ? Comme dans les films, quand les mecs trop badass arrivent, tout le monde se retourne vers eux, les filles ouvrent grand la bouche et laissent échapper des murmures d’admiration. Je sais que c’est con, mais ça m’a toujours fait rêver ce truc, alors j’idéalise ma vie. N’empêche que, même si c’est pas exactement la même chose, ça y ressemble quand même et ma popularité a bien augmenté. J’avoue que ça me plaît, les fêtes à n’en plus finir, les filles qui me font tourner la tête tellement elles sont magnifiques… Superficiel ? Sûrement, mais uniquement en apparence. J’avoue que parfois, j’ai l’air d’un vrai connard et que je peux faire n’importe quoi, juste pour me faire bien voir des autres. Mais justement, j’apprends de mes erreurs et j’essaye toujours de me faire pardonner, parce que j’aime pas qu’on me juge seulement à cause des conneries que je fais, et il y en a beaucoup. J’ai mes défauts, mais je suis aussi quelqu’un avec une vraie personnalité, qui a parfois besoin de se confier, et de parler d’autres choses que de filles, parce que j’ai des tas d’autres centres d’intérêts. J’écris ça parce que ça m’est arrivé il n’y a pas très longtemps, et franchement j’ai encore honte de moi. Tu sais, y’avait cette fille à l’université qui aurait pu passer totalement inaperçue, avec son nez toujours dans les bouquins et son style d’intello. En fait, c’était exactement ça, on la voyait tout le temps bosser comme une folle avec les mecs. J’ai jamais compris ça moi, comment on pouvait autant aimer les études… Anyway, on a commencé à la tyranniser un peu… On se foutait d’elle souvent, mais elle nous ignorait superbement, alors on a redoublé d’efforts. Je sais pas comment elle a fait pour pas nous foutre de claque ou pousser une gueulante, mais elle a réussi à ne pas s’énerver. J’aurais dû me dire qu’elle allait se venger de façon plus intelligente, mais je t’ai déjà dit que j’étais con et trop sûr de moi, alors je ne me suis douté de rien. Sauf qu’à une soirée j’ai couché avec elle. Pour ma défense, elle ne ressemblait absolument pas à la petite intello que l’on croisait tous les jours. Et j’étais bourré. Enfin bref, elle s’est bien foutue de moi, et ça m’a inspiré le respect. Tu me connais, une fille qui peut changer de personnalité comme ça, c’est fascinant pour moi, j’ai donc commencé à m’intéresser à elle, mais Juliette –c’est son prénom- était du genre rancunière, alors elle m’a bien fait payer toutes ces moqueries. Je ne peux pas lui en vouloir, après tout elle en avait parfaitement le droit, et moi je cherchais à m’excuser tout le temps, sans trouver quoi faire. Au départ, j’ai tenté de l’éviter parce que j’avais honte, mais elle m’intriguait vraiment cette fille. Je cherche encore un moyen de faire sa connaissance, parce que pour l’instant elle a encore l’air de m’en vouloir à fond, ce qui est franchement compréhensible. J’ai vraiment pas assuré, moi qui n’arrête pas de dire qu’il ne faut pas me juger sur mes apparences, c’est exactement ce que j’ai fait avec Juliette. Grandpa, tu penses que je suis un con ? Pete. Grandpa,Jake est à l'appartement. Je sais, on s'était engueulés à mort avant que je déménage, mais de l'eau a coulé sous les ponts depuis tout ce temps. On a recommencé à se parler et tout est redevenu comme avant, même mieux. Comme il avait un mois de libre, je lui ai proposé de venir et on a tout les deux décidé de rattraper le temps perdu. Surtout qu'il joue de la musique, comme moi et que j'ai toujours pas trouvé de groupe... On en profite pour jouer tout et n'importe quoi, principalement des classiques du rock, comme on les aime. D'ailleurs, j'en reviens à Juliette. On a fait un petit concert dans un bar de Paris avec Jake, et je l'avais invitée, toujours dans le but de me faire pardonner, mais surtout d'en connaître plus sur elle. J'avais peur qu'elle ne vienne pas, mais non, encore une fois cette fille m'a surpris. Et ça m'a vraiment fait plaisir. Mais vraiment quoi. Je sais qu'elle n'est pas encore prête de me pardonner, ça se voit, mais c'est déjà un bon début. Du coup j'en ai parlé à Jake, qui m'a dit que j'avais vraiment le chic pour me foutre dans des situations trop connes, tout ça à cause de mon sale caractère prétentieux. Le pire, c'est qu'il a raison, mais je peux pas m'en empêcher. Mais il a promis qu'il m'aiderait, pendant le peu de temps qui lui restait ici. Le retrouver m'a vraiment fait prendre conscience de mes conneries, mais en même temps je me suis rendu compte que j'aimais cette nouvelle vie et qu'elle était parfaite pour moi. Bien sûr, j'ai toujours adoré Leeds et l'Angleterre aura toujours une place d'honneur dans mon coeur, mais quand même. Pour cette période de ma vie, c'est exactement à cet endroit que je devais être. Je suis dans mon élément, et ça Jake a du mal à le comprendre. En même temps, c'est normal, il n'a jamais vécu hors de l'Angleterre plus de deux mois. J'ai essayé de lui montrer tout ce que j'aimais dans cette ville, l'ambiance, la magie qu'il y régnait... mais il l'aime en tant que touriste. Déjà, Leeds lui manque. Alors que moi non. Certes, je ne suis plus le gosse plein de rage qui ne pouvait plus supporter ses potes et son ancienne vie, mais je me sens bien là où je suis. Je sais que tu me comprends, parce que t'as vécu quelques temps en Russie et tu ressentais la même chose. Tu vois, toutes les histoires que tu me racontais quand j'étais petit, je ne les ai pas oubliées. M'enfin bref, je me sens français maintenant, même si les mecs se moquent encore de mon accent que je garderais sûrement toute ma vie. Tant mieux, ça me donne du charme, on va dire. En plus de ça, les études vont parfaitement bien, je me débrouille comme un chef. Tout ce qu'il me manque, c'est un groupe avec qui jouer, car la musique en solo me branche moins qu'à plusieurs. Surtout que c'est ma vraie passion, et que Jake repart dans trois jours. Il faut vraiment que je me démerde pour trouver au moins une personne, c'est vraiment la seule chose qui me manque ici. Pete.- « You've changed a lot mate, you know that ? » « I know Jake. I'm more like a French guy now. Strange, isn't it ? » « Totally. » Leeds. J'étais revenu dans la ville qui m'avait vu naître et grandir. Mais je ne comptais pas y rester, puisque j'étais actuellement à la gare, attendant le train qui m'ammènerait à Folkestone, pour prendre le tunnel sous la Manche et revenir ensuite à Paris. Jake m'avait accompagné et ça ressemblait vraiment à des adieux déchirants, comme si nous n'allions plus jamais nous revoir. Sauf que ce n'était pas le cas et que je comptais bien garder contact avec mon ami, je ne referais pas les mêmes erreurs qu'avant. Ce séjour au pays m'avait permis de me rendre compte du décalage qu'il y avait eu pendant ces quatre ans entre les Anglais et moi. Y retourner m'avait fait du bien, mais je me sentais surtout comme un étranger et ça c'était franchement bizarre. J'avais hâte de rentrer à Paris, même si ma famille et Jake allaient me manquer. Je leur avais promis que l'on se reverrait vite. « Promise me you won't forget your old friend, Shwa. » « Shut the hell up, Jackie Boy. You're being way too sentimental. » lui répondis-je, un sourire en coin gravé sur mon visage. Puis, comme pour démentir mes dernières paroles, je le serrais dans mes bras et murmurais un petit « I won't forget you buddy. ». Encore une fois, je partais pour Paris. HORS JEU ▹ GROUPE : Gainsbourg ▹ AVATAR : Aaron Johnson ▹ SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : Scénario ▹ PSEUDO/PRENOM : June ▹ ÂGE : 17 ans ▹ OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : Bazzart ▹ PRESENCE : 5/7, en général.
Dernière édition par Joshua P. Cook le Dim 24 Mar - 14:59, édité 1 fois |
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