L'HISTOIRE

« Tout ce que je veux n'est rien de plus que t'entendre frapper à ma porte. Parce que si je pouvais voir ton visage une fois encore, je pourrai mourir en homme heureux, j'en suis sûr. » - « All I Want » de Kodaline.

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La nuit était tombée, le froid et le vent aussi. Adossé au mur du bar dans lequel il se montrerait ce soir, Enzo fumait, se remémorant chaque accord des chansons qu'il jouerait. Une goutte glissa le long de sa joue, puis deux, puis des centaines. Il recula pour se mettre à l'abri sous le porche du bar. Des trombes d'eau s'abattaient dans la rue. Il était pratiquement impossible de voir à plus de cinq mètres. Des bruits de talons attirèrent son attention et il vit une silhouette courir vers lui. Plus elle se rapprochait de lui, plus il pouvait distinguer les traits de son visage, ses vêtements et ça, malgré la pluie. Elle était très certainement la plus belle fille qu'il n'avait jamais vu. Quand elle arriva à côté de lui, elle était glacée et trempée. Elle jurait et essorait ses vêtements et ses cheveux. Il la regardait faire, distant mais amusé. Il tira une dernière fois sur sa cigarette, s'étira et ... resta planté là. Il voulait lui parler. Il ne savait pas pourquoi mais il ressentait un besoin énorme de le faire. Malheureusement, il ne savait pas vraiment quoi lui dire. Hésitant, il finit par se lancer: « Laisse-moi te prêter ma veste. Tu es trempée ... » « Sans blague ?! ». Sa réponse avait fusé et Enzo sentit son coeur se serrait. Merde, il avait mal commencé. Il se dépêcha de retirer sa veste et de la lui poser sur le dos. Elle releva la tête et le fixa, étonnée: « Si tu essayes de me draguer, arrête ça tout de suite. Je ne suis pas d'humeur ! ». Froide et distante. Enzo allait répliquer avant de sourire. Il n'abandonnerait pas: « Je dois partir, je joue avec mon groupe. Si tu veux passer un bon moment, rendez-vous à l'intérieur ! » dit-il en pointant le bar du doigt, tout sourire. Il partit à reculons et entra, espérant de tout son coeur qu'elle le suivrait. Il se fraya un chemin parmi le public rassemblé en masse pour les voir. Il y avait de nombreux amis de fac à Enzo. Il s'empressa de les saluer et de monter sur scène après avoir récupéré sa guitare. Debout au milieu de la scène, il attendit que tout le monde soit bien en place. Une fois les autres membres du groupe prêts, il se lança: « Bonsoir, on est les Blue Heaven. On espère que vous passerez un bon moment avec nous ... ». On pouvait entendre certains de ses amis lancer des: « Baise-moi, Enzo ! » ce qui le faisait rire. Il se lança enfin. En plein milieux de la chanson, la porte du bar s'ouvrit et la jeune femme qu'il avait vu quelques minutes auparavant entra. Elle attira tout de suite le regard d'Enzo qui ne put s'empêcher de la regarder jusqu'à la fin de la chanson. Elle resta assise pendant les quarante-cinq minutes de concert. À la fin, Enzo remercia tout le monde et descendit pour boire quelque chose. Il s'assit sur un tabouret, loin de ses amis. Il aimait se retrouver seul après avoir chanter. Pour réfléchir, un peu. Il ne la vit pas s'approcher de lui: « Salut. ». Il sursauta et se retourna, reconnaissant sa voix. Le coeur d'Enzo se mit à battre très fort et il trembla. Elle reprit, ne lui laissant pas le temps de parler: « Je suis désolée pour tout à l'heure. Je viens certainement de passer la pire journée de toute ma vie. ». Enzo lui sourit: « Ne t'en fais pas. Ça arrive. Je ne voulais pas être lourd. ». Elle lui rendit son sourire. Enzo la trouver parfaite. Ni trop grande, ni trop petite. Ni trop maigre, ni trop grosse. Pas chiante, souriante. Bref, la femme de ses rêves. Certes, il ne la connaissait pas encore mais il savait qu'il y aurait quelque chose entre eux. Que ce soit une simple amitié ou bien plus encore ...

Assis sur la pelouse du Champ-De-Mars, Enzo jouait de la guitare. Près de lui, allongée, Capucine l'écoutait, rêveuse. Voilà presque une demi-heure qu'ils étaient là. Depuis cette soirée au bar, ils ne se quittaient plus. Ils s'aimaient sans se l'avouer. Il avait toujours cette impression de rêver quand il était avec elle. Capucine était la Perfection pour Enzo. Il se pencha au dessus d'elle et l'embrassa sur la joue. Immédiatement, la jeune femme l'attira contre elle. Il posa sa tête sur son ventre et ferma les yeux: « Tu trouves pas qu'on est bien là, 'Zo ? Tous les deux, au soleil ... ». Avec le ton qu'avait utilisé la jeune femme pour le lui dire, il ne pouvait pas s'empêcher de rire. Enzo se redressa, se retourna et embrassa le front de Capucine. Il effleura ses tempes, sa joue et finit par déposer un baiser sur ses lèvres. Surprise, elle ouvrit les yeux: « À quoi tu joues, Enzo ? ». Il la regarda, sourit et l'embrassa à nouveau, plus passionnément. Capucine ne le repoussa pas. Au contraire, elle se colla à lui et lui rendit son baiser. Essoufflés, ils s'arrêtèrent et se regardèrent: « Je t'aime, Enzo. » « Moi aussi, Capucine. ». Il l'embrassa à nouveau avant de s'allonger à côté d'elle. Doucement, la jeune femme vînt se blottir contre lui. Ce fut un des plus beaux moments de sa vie.



Il était tard, c'était un lundi soir pluvieux et froid. Enzo était allongé dans son lit, en train de penser à cette dernière semaine qui fut plutôt mouvementée. Entre ses examens, ses sorties entre amis et Capucine, il n'avait pas vraiment eu de temps pour jouer de la musique. Capucine. La Perfection. Il sourit. Il était amoureux. Voilà une semaine qu'ils étaient « ensembles ». Ils se plaisaient et Enzo était sûr que ça durerait. Il allait se mettre à composer quand son portable posé sur son bureau vibra. Il l'attrapa: « UN NOUVEAU MESSAGE DE: Capucine. ». Il s'empressa de le lire: « Je passe dans quinze minutes. Bisous, je t'aime. ». Bizarrement, il avait un mauvais pressentiment. Mais il s'en foutait pas mal: il allait voir sa copine. Tous ses amis étaient ravis pour lui, trouvaient qu'ils allaient parfaitement ensembles. Enzo regarda autour de lui. Bon, c'était le bordel, le gros bordel. Il y avait des cours partout sur son lit, sa guitare était posée sur son bureau. Dans le salon, la table basse était couverte de feuille de cours ... Bref, il fallait qu'il se bouge. Enzo passa le quart d'heure à ranger quand on frappa à sa porte. Il ouvrit, souriant. La jeune femme était trempée, sans doute surprise par l'averse qui venait de tomber. Elle n'avait aucune envie de sourire et Enzo le ressentit immédiatement. Capucine fut rapide: « Écoute, Enzo. Je m'en vais. Je pars et on ne se reverra probablement plus jamais. Je ... je suis désolée. C'est fini ... Mais sache que je t'aimerai toujours. ». Enzo resta figé, stoïque. Il n'en revenait pas: « Euh ... attends ... Quoi ? » « Au revoir, Enzo. ». Elle l'embrassa et partit, en pleure. Il la regarda partir et referma la porte derrière lui, dévasté. On ne lui avait jamais fait aussi mal de toute sa vie. Il se sentait faible, impuissant et seul. Il aurait dû lui courir après, lui demander des explications. Mais il avait préféré la laisser partir ou plutôt, il n'avait pas vraiment eu le temps de le faire. C'était un adieu. Il fallait qu'il l'accepte.


Elle s'appelait Diane. Enzo l'avait rencontrée quelques heures auparavant. Petite, brune, yeux bleus clairs. Ses mains descendaient le long de ses hanches. Elle était nue. Lui aussi. Ils étaient chez Enzo. Depuis le départ de Capucine, il y a trois mois, le jeune homme allongeait les filles. Presque tous les soirs, c'était au tour d'une autre de passer la nuit avec lui. Il avait besoin de l'oublier. Diane était aux anges, lui, prenait du plaisir certes, mais ne s'amusait pas vraiment. Elle n'était pas vraiment géniale, celle-là. Il lui était arrivé de rester ami avec quelques filles avec qui il avait couché. Mais elle, il se dépêcherait de la jeter: aucune personnalité, molle, et conne. Il s'agaçait même. Il l'embrassa mais s'arrêta: « Je suis désolée, je crois que ça va pas le faire. ». Il se retourna, et commença à se rhabiller. Adossée contre le mur, elle le regardait bouche bée: « Quoi ? Vas-y, j'me casse. ». Il sourit, amusé. Elle était vraiment niaise. Il se retourna, lui montra la porte du doigt en rigolant et la regarda partir, complètement dégoûtée. Il s'allongea, à moitié nu dans son lit. Enzo regarda son réveil: minuit et demi. Ouais, il avait encore le temps de sortir pour se trouver une nouvelle ... « proie ». Il mit son t-shirt et sa veste, prit ses clés de voiture et sortit.

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HORS JEU ▹ GROUPE : Serge Gainsbourg. ▹ AVATAR : Xavier Samuel. ▹ SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : PI. ▹ PSEUDO/PRENOM : Nina ▹ ÂGE : Presque 17 ans. ▹ OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : Sur Bazzart ▹ PRESENCE : Souvent là