I ♥ RIEN, JE SUIS...
AVANT L'ACCIDENT → Avant.. Avant rien n'avait d'importance, ni la vie, ni les conséquences de ses actes, ni l'amour qu'il portait à cette magnifique blonde. Au final, il n'arrivait pas à vraiment s'impliquer dans quoi que ce soit. Il était proche puis distant dés que ça devenait trop sérieux, dés que la relation avec l'autre commençait à être importante à ses yeux. C'était un fuyard, oui c'est ça. Exactement ça. Il avait peur de l'autre, d'aimer, de chérir et de perdre. Il avait peur de se dévoiler, de se sentir vulnérable, et pourtant, pourtant Charlotte et lui s'étaient mariés. Il avait fait une exception pour elle, il l'avait laissé entrer dans son cœur et mon dieu ce qu'il avait peur, chaque jour, de la perdre. Alors il s'éloignait, de plus en plus, il allait boire et lui faisait même du mal en draguant d'autres filles. Sans jamais aller plus loin mais déjà ça, il savait que ça faisait du mal à Charlotte. Il était un gros con, il devait l'être sinon les gens devenaient trop proches, c'était dangereux. Surtout dans son monde, dans l'élite, où chaque personne pouvait être ton pire ennemi. Mais au fond il n'aimait pas être comme ça, il se protégeait juste du monde. Il était fragile, amoureux, incroyablement écrasé par ses parents, sous pression, sous cloche, ignorant du vrai monde qui existait au delà de sa bulle dorée. Il était impertinent, il était salaud, il était souriant alors qu'il regardait les étoiles dans le ciel en cachette, il était rêveur rêvant d'un autre monde, il était bosseur, branleur aussi parfois, il était classe mais ne savait faire que des conneries dés que l'alcool faisait effet. Il était à la fois lui et son contraire, parce que c'était tout ce qu'il avait trouvé pour survivre.
APRÈS L'ACCIDENT → L'accident l'a secoué. Et pas qu'un peu. Il aurait pu être toujours le même, mais il ne le pouvait pas. Oh non, il en était incapable. Le coma, passer près de la mort : ça change un homme. On est plus le même après ça. Et ça valait aussi pour lui. Depuis trois semaines qu'il a reprit conscience maintenant, il prend le bus, il sourit aux personnes qu'il croise, il regarde les étoiles sans se cacher. Il fait ce qu'il veut quand il le veut, au lieu d'attendre une possible approbation de ses parents qu'il voulait encore satisfaire un mois avant. Maintenant il veut la liberté, il veut avoir les pieds sur terre et non la tête en l'air. Il veut vivre, tout apprendre, tout savoir. Pourquoi pas apprendre l'allemand aussi, arrêter de ne faire que des conneries pour passer pour sympa, arrêter de faire ce que les autres attendent de lui. Arrêter de vivre dans son cocon, aller dans les quartiers plus pauvres, apprendre ce que les autres vivent, en dehors de sa bulle. Arrêter d'être un con, oh ça serait bien. Ne plus faire de mal à Charlotte, la laisser vraiment entrer. Mais une chose qu'il ne peut pas changer : il doit mentir. Mentir pour expliquer son changement, prétendre n'avoir aucun souvenir de sa vie avant l'accident à par quelques bribes. Faire comme s'il était quelqu'un de nouveau en se cachant derrière les mensonges et prier pour que personne ne le découvre.
J'AIME J'aime ma femme, j'aime son sourire, ses yeux et passer ma main dans ses cheveux. J'aime vivre, respirer, me balader en forêt sans me préoccuper du reste. J'aime me percher sur un toit la nuit, pour observer les étoiles du ciel de Paris. J'aime me balader le long de la Seine, me laisser emporter par sa magie, j'aime fermer les yeux et écouter de la musique allongé dans mon lit. J'aime faire ce qu'il me plait, voir mes amis et rester capable d'avoir une conversation avec eux toute une soirée. J'aime l'idée d'être différent, j'aime l'idée de changer. J'aime l'idée de rêver, et j'aime encore plus l'idée d'aimer.
JE N'AIME PAS Je hais la richesse, car l'argent ne fait pas le bonheur, j'en étais un exemple vivant. Je hais les hypocrites, les fauteurs de troubles, les faux amis et surtout ceux qui m'ont trahis. Je n'aime pas le chocolat, son gout de cacao amer. Je n'aime pas ma vie d'avant, l'homme que j'étais alors. Je n'aime pas les limousines, les chauffeurs et encore moins les jet privés, je me contente de marcher, ce que j'avais oublié de faire durant des années. Je n'aime pas mon monde, même si je ne renierais jamais la mode. Je ne veux plus être un salaud car je les hais maintenant plus que tout le reste.