Rosa-Moon ☮ La danse est une poésie muette

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L'HISTOIRE
« La danse, tout le monde parle ce langage universel. »

« Rosa, papa est rentré ! » La voix de l'homme fit sursauter Rosa qui était alors en train de danser comme à son habitude. La plupart des filles se seraient mise à courir pour rejoindre leur père, le prendre dans leur bras et ne plus jamais les lâcher. Pour Rosa c'était tout l'inverse. Elle redoutait ce moment chaque jours. Reculant peu à peu en entendant les bruits de pas se rapprocher de la porte, elle ne put laisser un sanglot s'échapper de sa gorge, comme un bruit de détresse. Lorsque Rosa eu son père dans son champs de vision, elle sentit des larmes ruisseler le long de ses joues. La petite fille savait ce qu'allait faire son père, elle en avait l'habitude. Et pourtant, elle ne pouvait rien y faire. S'enfuir ? Elle avait déjà essayé. Lui demander d'arrêter ? Elle avait déjà essayé. Se défendre ? Elle avait également essayé. Mais que faire face à un homme de plus de 20 ans de plus... Il la tue, il la souille un peu plus chaque jour et ça depuis qu'elle est venue au monde. Il souille son corps d'enfants. Le rendant crasseux et emplit de pêchers. Les pêchers les plus horrible. Il souille son âme. Envoyant cet être fragile et délicat dans les bas fond de l'enfer. Elle était trop jeune, elle en était consciente. Mais d'une certaine manière, elle ne pouvait dire non, c'était son père. Elle lui devait respect, et obéissance. « Tu ne m'aimes plus ma puce ? » S'avançant docilement vers son père, Rosa sécha ses larmes d'un revers de la main. Laissant son père prendre entre ses mains puantes d'alcool son visage de poupée encore humide de larmes. « Si je t'aime papa » Sa voix enfantine eu le don de faire sourire l'homme. Elle était tellement petite et mignonne. Les lèvres de l'homme se posèrent alors sur les siennes. Rosa eu un frisson de dégoût mais ne bougea pas d'un poils. Elle se contenta de se laisser aller entre les mains de cet homme, aux idées farfelues. Cette relation qu'ils entretenaient gênait Rosa au plus haut point. Elle aimerait avoir le père doux et attentionné qu'ont ses camarades de classes. Elle aimerait que son père puisse la prendre dans ses bras sans la toucher intimement, elle aimerait qu'il l'embrasse sur le front pour lui souhaiter de passer une bonne nuit.

Rosa avait 18 ans. Elle avait compris pas mal de chose de la vie qu'elle ignorait jusqu’alors. Toute son enfance n'avait été que décadence, horreur et perversion. Mais c'était terminé, elle avait quitté la maison, quitté son père et bien plus encore. Elle avait quitté son pays pour s'installer dans ville plus tranquille. Paris. Dans les films qu'elle avait eu la chance de voir jusqu'ici, elle voyait toujours Paris comme la ville parfaite. La tour Eiffel. Sans vraiment savoir pourquoi, elle adorait ce monument. Le louvre, ce lieu qui regorgé de tant de belles choses. Des tableaux hors norme. Des sculptures remarquable et le silence qui y régnait était doux aux oreilles de Rosa. S'installer dans cette ville était une des meilleures choses qu'elle ai fait dans sa vie. La première ayant été de quitter le domicile familial. Elle devait oublier son père, tout ce qu'elle avait enduré à cause de lui, tout ce qu'elle avait subit étant petite fille. C'est à cause de lui qu'elle est aussi froide. C'est sa faute si elle est solitaire et refuse que les gens ne l'approche. C'est lui qui a fait de Rosa, la fille qu'elle est aujourd'hui. La femme qui fume, qui boit, qui est dans son univers à elle.

Lorsqu'on rend visite à un membre de notre famille dans un hôpital, c'est souvent très dur de ne pas se mettre à pleurer. L'ambiance nous entraîne dans une sorte de déprime dont nous ne pouvons pas nous défaire tant que nos pieds n'ont pas quitté l'établissement aux murs blancs comme neige. Mais quand vous êtes au centre du problème, que c'est vous qui êtes entre la vie et la mort, c'est tout autre chose. Assise sur le lit d’hôpital, Rosa avait peur. C'était assez rare qu'elle ressente une sensation de peur. Mais là, c'est sa vie qui était en jeu. Cela faisait quelques temps qu'elle souffrait sans rien dire, cela venait de son coeur, elle le sentait. Elle avait l'impression de ne plus respirer. De ne plus vivre comme avant. Ayant passé des examens il y a peu, elle attendait le résultat en tapant du pied par terre. Comment allait-elle faire si ses jours étaient compté ? Allait-elle pouvoir vivre convenablement en sachant que dans peu de temps elle ne serait plus de ce monde ? Comment combattre la maladie lorsqu'elle nous consume de l'intérieur de jour en jour ? Cette sensation, Rosa la détestait. Elle aimait toujours avoir sa vie en main et contrôler tout ce qui se passait dans sa vie. Mais là, c'était différent. Elle ne pouvait rien faire. Elle ne pouvait qu'attendre. Voyant un médecin arriver vers elle l'air grave, elle se releva en croisant les doigts. « Excusez moi pour l'attente, j'ai vos résultat. » Voyant l'expression qu'affichait le médecin, Rosa compris que quelque chose n'allais pas. Elle savait qu'il y avait une anomalie dans son corps. « Je vous écoute. Il me reste combien de temps ? » Le temps. Elle pensait en avoir. Lorsqu'elle dansait, le temps s'arrêtait autour d'elle. C'est ça qui lui donnait la force de continuer, d’avancer. Elle eu d'ailleurs envie de se mettre à danser sans plus attendre. Pour oublier la nouvelle qui allait suivre, pour oublier la maladie et tout les tracas médicaux. « C'est un cancer. Vous allez devoir subir des traitements spéciaux pendant quelques temps. D'ici là, évitez de vous fatiguer. Je ne sais pas si vous faite du sport mais il faut stopper. Plus aucune activité physique jusqu'à nouvel ordre. » Rosa eu envie de rire, d'exploser de rire. Plus de danse, ce n'était pas possible pour elle, elle se moquait que cela lui coûte la vie, elle s'en foutait de mourir sur le champs. Tant qu'elle pouvait danser. Encore et encore. Riant légèrement, elle hocha la tête. « Oui oui c'est ça. Bon, on se revoit plus tard alors. » Elle continuait de rire en sortant de la pièce. Un rire nerveux, un rire de peur. Elle n'avait pas tout compris, elle ne parlait pas français à la perfection donc elle ne savait pas vraiment ce qu'était un cancer, mais elle savait que c'était quelque chose à ne pas prendre à la légère.

Elle continu quand même à danser. Quoi qu'il arrive, elle continuera. Elle est d'ailleurs dans une école où elle étudie principalement ce sport magnifique. La danse fait partit d'elle même, alors jamais elle ne s'arrêtera. Même pour un cancer.

HORS JEU ▹ GROUPE : Serge Gainsbourg ▹ AVATAR : Alysha Nett ▹ SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : Personnage inventé ▹ PSEUDO/PRENOM : Pitchoune ▹ ÂGE : 16 petites années ▹ OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : Je sais plus ▹ PRESENCE : Tous les jours