L'HISTOIRE
« Le temps file, le temps n’attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps. »
Certains rêveraient d’une vie peu banale alors que d’autres ont soif de normalité…J’aurais rêvé être proche de mes parents, j’aurais adoré les considérer comme des modèles et voir dans leurs yeux de la fierté lorsqu’ils posaient leurs regards sur moi. J’aurais voulu avoir des parents, des vrais parents mais malheureusement, cela n’a pas été le cas. Je viens d’une famille particulièrement aisée, loin d’être un mariage d’amour mais bel et bien un mariage d’intérêt, mon père était l’homme plein aux as dont rêvait ma mère, bien loin d’espérer rencontrer le prince charmant. Au fait, j’ai toujours été très différente de mes deux géniteurs et pour rien au monde je n’aurais voulu leur ressembler, quoique la vie me réservait, le fait que je n’ai jamais éprouvé le moindre attachement à leur égard m’a toujours encouragé à suivre une voie en totale opposition à la leur.
« Voilà, tu es magnifique comme cela ! » Du haut de mes sept ans, je baissais le regard sur la tenue que venait de m’enfiler ma mère, une espèce de robe à froufrous assortie d’un ruban soigneusement noué dans mes cheveux. Je détestais cela, je détestais ce monde d’hypocrites où tout n’est qu’apparences et superficialités. Malgré tout cela, je me contentais de faire un sourire timide et de me taire, comme je le faisais toujours puis j’allais rejoindre mon professeur particulier. J’étais une enfant modèle assortie d’une élève exemplaire, mes parents nous avaient toujours mis beaucoup de pression à mon frère et moi et malgré le poids que je portais sur mes épaules, je voulais les satisfaire, dans l’espoir de ne voir un jour qu’une once de fierté au fond de leurs yeux. J’étais une petite fille timide, sensible et surtout gentille, trop gentille, j’avais toujours intériorisé et même moi j’ignorais si j’arriverais à garder tous mes ressentis au fond de moi pendant longtemps. En grandissant, cela n’avait guère changé, j’étais restée la même et une seule et unique personne savait réellement ce que je ressentais face à cette situation. Je parlais très peu aux autres, je restais dans mon coin sans chercher à me faire aimer de qui que ce soit. Heureusement pour moi, j’avais mon frère à mes côtés, mon frère qui, lui avait un caractère radicalement opposé, il était celui qui m’aidait à tenir le coup et moi celle qui l’apaisait quand il en avait besoin.
« Synnöve ! » Assise à mon bureau, dans ma chambre, le regard rivé sur un livre de cours avec l’esprit ailleurs, je n’avais pas entendu mon père m’appeler et c’est lorsque celui-ci passa le pas de ma porte que je sortis soudainement de mes pensées.
« Synnöve ! Tu as finis tes devoirs ? » Je levais les yeux vers mon père en fixant un point invisible sur son visage, sans oser plonger mon regard dans le sien.
« Je… Oui, je finis à l’instant… » Il me posa un énorme bouquin devant moi, ajoutant d’un ton totalement détaché, comme s’il s’adressait à une parfaite inconnue.
« Bien, j’aimerais que tu apprennes par cœur les pages 26 et 27, tu verras, ça ne pourras pas te faire de mal. » J’aimerais… Une façon de tourner sa phrase qui tranchait totalement avec son air autoritaire qui m’avait toujours particulièrement impressionné. Je baissais les yeux sur le livre avant de répondre un timide :
« Oui père… » Sans lever la tête, j’entendais ses pas s’éloigner alors qu’il s’empressait d’ajouter un :
« Je t’interrogerai quand tu auras fini. » Puis il finit par quitter ma chambre en fermant la porte derrière lui. Je relevais la tête puis laissais échapper un bâillement… J’aurais tellement voulu faire comme toutes les jeunes filles de mon âge et me contenter de m’asseoir devant la télé, comme je ne le faisais que trop rarement. M’efforçant à sortir de nouveau de mes pensées, j’ouvrais le livre d’un air quelque peu blasé avant de me plonger dans sa lecture. La soirée promettait d’être longue, très longue…
Dormir dans tes bras pour effacer mes craintes.Un nouveau réveil en sursaut, un nouveau cauchemar traumatisant. Depuis mon plus jeune âge, j’avais des tendances quasi insomniaques, je me réveillais presque toutes les nuits sans réussir à retrouver le sommeil, me ressassant tout un tas de choses négatives sans avoir la force de les chasser de ma tête . J’étais perturbée par tout cela, perturbée par ce monde qui n’était pas le mien et mon côté hyper sensible ne me rendait absolument pas service dans ce genre de situations, il m'arrivait même parfois de m'effondrer en larmes sans réelle raison. Le cœur battant la chamade, j’avais brusquement ouvert les yeux et était restée de longues minutes le regard rivé sur le plafond. Dans l’incapacité de chasser ces angoisses qui me rongeaient peu à peu, je finissais par me lever, marcher à pas de loup dans le couloir, les cheveux légèrement ébouriffés et le cœur n’ayant toujours pas repris son rythme normal puis j’ouvrais discrètement la porte de chambre de mon frère, la refermais derrière moi et dans un murmure :
« Math… Math… » J’entendais un léger grognement de la part de mon frère dans un sommeil léger et je l’entendais se décaler un peu pour me laisser de la place. Je n’avais pas besoin de lui expliquer la situation, pas besoin de lui livrer mes pensées les plus profondes pour qu’il les connaisse. Matheus c’était mon alter égo, la personne qui avait la plus grande place dans ma vie, celui qui m’était indispensable, tout simplement. Dès notre plus jeune âge, nous avions toujours partagé une complicité rare, une complicité qui avait fait notre force. Nous nous battions tous deux contre le monde entier, lorsque nous étions ensemble, nous n’avions besoin de personne d’autre, c’était aussi simple que cela. Personne ne me comprenait comme lui le faisait et inversement. Nous étions tellement différents, des opposés qui s’attiraient comme des aimants, le yin et le yang, l’équilibre parfait. Matheus vivait aussi mal la vie qu’on lui avait imposé que moi, sauf qu’il l’exprimait d’une façon radicalement différente. En effet, il lui arrivait d’avoir des excès de violence, lui-même vivait mal cet aspect de sa personnalité, allant même se considérer comme un monstre tant il était impossible pour lui de se contrôler parfois. Il avait tort, je le savais, il avait mille raisons de réagir ainsi, j’étais la première à en être consciente et grâce à cela, il n’avait pas à porter autant de poids sur ses épaules, il extériorisait ce qu’il avait en lui et ce n’était sans aucun doute pas la pire de solutions. Il ne me fallait jamais longtemps pour savoir quand ce genre de moments arrivait, comme si nous étions connectés en permanence, je ne tardais jamais à accourir dans sa chambre pour venir le calmer, pour l’apaiser du mieux que je le pouvais. Parfois, il m’arrivait de me prendre des coups mais jamais je n’avais eu peur de lui ou de son comportement, je savais simplement que son état ne lui permettait souvent pas de se rendre réellement compte de ce qui se passait autour de lui et donc de me reconnaître, moi, qui venais lui tendre la main pour l’aider à se sortir de ses mauvaises passes. Malgré cela, j’arrivais toujours à le calmer, plus ou moins rapidement, plus ou moins facilement mais ce n’était pas le problème. Il me suffisait de le serrer dans mes bras et lui murmurer quelques mots à l’oreille et soudain, il redevenait doux comme un agneau. Je n’aimais pas le voir dans cet état, je n’aimais pas le voir souffrir, j’aurais pu tout sacrifier pour faire en sorte qu’il soit heureux jusqu’à la fin de sa vie mais malheureusement, je n’en avais pas le pouvoir.
Lorsque j’étais arrivée dans sa chambre, il n’avait pas tardé à me laisser de la place à ses côtés. Depuis notre plus jeune âge, nous avions passés un nombre incalculable de nuits ensemble et pour rien au monde je n’aurais voulu que cela change. J’avançais vers son lit sur la pointe des pieds, me penchais au-dessus de lui pour lui déposer un baiser sur la joue puis je me glissais à ses côtés, me laissant bercer par les caresses qu’il me faisait sur la joue pour me calmer. C’est dans ce genre de moments que je me rendais vraiment compte que sans lui, je n’étais pas grand-chose, j’avais besoin de sa présence à mes côtés pour être moi-même, pour garder ne serait-ce qu’un peu de positif au plus profond de moi. S’il n’avait pas été mon frère, peut-être que nos sentiments auraient été différents, je serais sans doute tombé éperdument amoureuse de lui, cela n’aurait pas été étonnant pour le moins du monde. Grâce au ciel, j’avais le frère le plus formidable du monde et lors de moments comme celui-ci en particulier, je me demandais ce que je serais devenue s’il n’avait pas été à mes côtés durant tout ce temps...
Le jour où j'ai perdu mon oxygène.J’espérais que mon frère avait changé d’avis, j’espérais que ce n’était qu’un moment de doute, un moment de remise en question et rien d’autre. Lorsque je passais la porte de chez moi, je me retrouvais au pied du mur, j’étais bouleversée, j’avais l’impression que le monde s’écroulait autour de moi. Les bagages de Matheus étaient posés négligemment dans le couloir, prêts pour un nouveau départ, c’est à ce moment-là que je me rendais vraiment compte de ce qui se passait, je connaissais assez mon frère pour savoir qu’il ne reviendrait pas sur sa décision, qu’à présent il était trop tard pour tenter de lui faire faire marche arrière. La veille, nous avions eu une longue discussion, qui avait quasiment perduré toute la nuit. Il m’avait fait part de sa décision, il m’avait dit qu’il comptait partir, qu’il n’en pouvait plus de vivre sous le même toit que nos parents… J’avais beaucoup pleuré, je lui avais supplié de rester, j’avais pensé qu’il craquerait, qu’il comprendrait que sans lui, je ne tiendrais pas le coup, je lui avais toujours dit qu’il m’était indispensable, il le savait pourtant… Au final, tout cela n’avait servi à rien, il ne m’avait pas écouté, n’avait pas cherché à me comprendre… Je montais les marches quatre à quatre et passait la porte entrouverte de sa chambre puis je restais scotchée un instant, à le regarder s’afférer à la préparation de ses bagages. Il se stoppait et posait les yeux sur moi alors que je semblais ailleurs, dans un autre monde, à cet instant, j’aurais voulu être partout sauf ici.
« Syn… » Une larme perla sur ma joue mais je restais silencieuse. Qu’est-ce que j’aurais bien pu dire face à ce qui se déroulait devant mes yeux ? Rien, absolument rien, encore une fois j’étais condamnée à me taire et subir, sauf que cette fois-ci, cela concernait mon propre frère. Matheus s’approchait de moi et me déposait un baiser sur le front, sans un mot. Il devait culpabiliser de me voir dans cet état mais pourtant, il était le seul responsable de tout cela après tout. Je sortais rapidement de la chambre, submergée par l’émotion et m’empressais de sortir de chez moi, restant non loin du pas de la porte. Quelques minutes plus tard, il commençait à charger ses bagages pendant que j’évitais soigneusement de croiser son regard puis il m’appela avant de prendre la route une bonne fois pour toute. Je séchais mes larmes d’un revers de main puis allais le rejoindre, ne tardant pas à le serrer contre moi le plus fort que je le pouvais, comme si j’aurais espéré pouvoir l’empêcher de partir ainsi et le garder près de moi pour toujours.
« Math’ je t’en prie ne pars pas… Tu ne peux pas me laisser toute seule… Je ne suis rien sans toi, tu le sais… » Je doutais que mes mots servent à quoi que ce soit mais c’était ma dernière tentative inespérée, tentative sans aucun doute vouée à l’échec…
« Syn’, on en a déjà parlé hier, j’en peux plus de vivre ici, je n’ai pas le choix, il faut vraiment que je prenne de la distance… » Je me détachais doucement de lui et le regardais, les yeux humides.
« Tu m’avais promis que tu ne m’abandonnerais jamais, que rien ne pourrait nous séparer, tu ne peux pas me faire ça... » « Ce n’est pas un abandon Syn’, on se reverra je te le promets… Je t’aime petite sœur… » Je lui attrapais la main et la serrait fort lorsqu’il commença à me tourner le dos puis je finissais par céder et lâcher le dernier contact qui nous liait. Il se dirigeait vers la voiture sans se retourner.
« Math’ ! Moi aussi je t’aime… » Un dernier sourire, une voiture qui démarre puis plus rien… Je venais de perdre mon frère. Je fondais littéralement en larmes et retournais dans la maison de mes parents alors qu’ils s’approchaient de moi timidement, ne sachant comment réagir.
« Synnöve… » Je me retournais, le visage humides et les yeux légèrement enflés.
« Non, ne m’approchez pas, ne m’approchez plus, je ne veux plus vous voir ! » Ils étaient la cause de tout cela, eux qui semblaient vouloir jouer les parents exemplaires en tentant de me consoler alors qu’ils en étaient à des milliers de kilomètres. Je montais les marches quatre à quatre puis claquais violemment la porte de ma chambre avant de m’effondrer à même le sol et de pleurer toutes les larmes de mon corps. C’était la première fois que je me retrouvais dans un tel état et sans doute pas la dernière, je venais de laisser partir celui qui m’avait permis de tenir le coup, au moment même où il était entré dans cette fichue voiture, j’étais devenue l’ombre de moi-même.
Et puis soudainement, je suis devenue l'ombre de moi-même...J’avais perdu bon nombre de mes amis, j’avais sombré dans une sorte de folie, ma folie à moi. J’avais changé, du tout au tout, même si au fond, j’étais toujours la même, mais qui d’autre que moi aurait pu réellement s’en rendre compte ? Le départ de mon frère avait été un véritable chamboulement pour moi, mon petit monde s’était écroulé comme un château de cartes, j’avais perdu tout repaire, tout ce qui me permettait de rester moi-même. Je n’avais pas pris le départ de Matheus comme une fatalité, comme on aurait pu le croire venant de moi, non au contraire, je m’étais sentie trahie, abandonnée, je m’étais même surprise à le détester parfois, au fond, je me disais que ce que j’étais devenue, la nouvelle Syn’ en soit, était apparue à cause de lui et qu’il avait agi égoïstement sans penser aux conséquences me concernant. Lui qui avait été si longtemps ma moitié, avait emporté avec lui une partie de mon âme, cette jeune fille bien sous tous rapports, timide, naïve et aussi très attachante, cette fille-là avait disparu pour laisser place à tout ce que j’avais si longtemps détesté. Auparavant brillante étudiante en droit, j’avais raté mon année et avait décidé de tout abandonner sur un coup de tête pour profiter pleinement de la fortune de papa et maman. Ma relation avec ces deux derniers ne s’était pas améliorée pour autant mais je m’efforçais de ne pas rentrer en conflit avec eux puisqu’ils étaient devenus ma stabilité financière. J’avais commencé la cigarette, les soirées en tout genre, je m’étais fait un nouvel entourage qui n’avait rien de semblable à ce qu’étaient mes précédents amis, j’avais touché à tout : alcool plus que de raisonnable, drogues douces puis drogues dures… Tout ceci pour oublier une chose, ou du moins une personne et pour pouvoir vivre mon mal-être de la meilleure façon qu’il soit, enfin si on veut… J’étais devenue une Paris Hilton en puissance, sentant le fric à plein nez, tout ce que ma mère était, tout ce que j’avais toujours détesté au plus profond de moi-même mais après tout je m’en fichais, je ne vivais plus, je survivais. Je détestais ma vie, et de ce fait j’avais même réussis à me détester moi-même.
« Bonjour charmante demoiselle ! » Cette voix rauque me sortit brutalement de mon sommeil profond. J'ouvrais doucement les yeux, sentant rapidement un mal de crâne profond m’envahir et de terribles nausées s’emparer de moi. Une fois de plus, j’avais poussé le bouchon trop loin cette nuit et je commençais déjà à en payer les conséquences. Je tournais la tête vers l’inconnu qui se trouvait à mes côtés et qui posait sa main sur mon visage dans un élan de tendresse. Je me relevais et me reculais pour me trouver hors de sa portée. Je détestais ce genre de réveil, malgré ce que j’étais devenue, il y avait des moments comme ça où j’aurais tout simplement préféré faire marche arrière et éviter de me retrouver dans une telle situation. Je passais une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille en lui lançant dans un ton plein de sarcasmes :
« On a passé une nuit ensemble ok mais ça ne te donne pas l’autorisation de continuer à poser tes sales pattes sur moi. » Il me regardait, incrédule, comme si j’avais littéralement changé de visage en l’espace d’une nuit, ce qui n’était pas totalement faux étant donné qu’à présent, j’avais retrouvé une once de sobriété et c’était peu dire. Je me levais puis enfilais mes vêtements : une robe trop courte avec un décolleté plus que prononcé sans oublier des talons aiguilles d’une hauteur à se demander comment il était humainement possible de pouvoir marcher avec, le genre de tenue qui, associée à un peu trop d’alcool, promet forcément ce genre de surprises le lendemain au réveil, et encore je m’en sortais bien, la situation aurait pu être bien pire. Je me dirigeais vers la porte de la chambre de l’appartement de mon compagnon d’un soir puis je me retournais une dernière fois vers le jeune homme.
« Une dernière chose : oublie-moi. » Je sortais ensuite rapidement, tentant de garder un équilibre respectable malgré cette fameuse impression que mes jambes n’avaient plus la force de supporter mon poids. Après cela, je ne trainais pas à appeler un taxi et à rentrer chez moi, comme je le faisais si souvent depuis quelques mois déjà.
Une longue année d’excès en tous genres était passée, une année vécue sans mon frère, une année qui avait viré au cauchemar. J’avais fini par retrouver Matheus mais pour autant, je n’avais rien changé à ma nouvelle façon d’être et forcément, notre relation n’avait plus rien à voir celle que nous avions partagée auparavant, ressentant toujours au plus profond de moi cette injustice dont j’avais été victime lorsqu’il avait trouvé bon de me laisser tomber pour vivre sa vie à lui. Est-ce que j’étais heureuse ? Certainement pas, au contraire, j’avais l’impression de sombrer davantage de jour en jour, sans pour autant avoir la force de faire quoique ce soit contre cela. D’ailleurs, il m’arrivait encore parfois de m’effondrer en larmes à l’abri de tous les regards sans pouvoir l’expliquer d’une quelconque façon. Est-ce que j’en voulais à mon frère ? Oui, et malgré tout l’amour que je lui avais porté par le passé, j’avais l’impression que jamais il ne serait en mesure de comprendre la douleur que j’avais ressenti lorsqu’il était partit. J’étais devenue tout ce que je détestais au plus profond de moi et avec le temps, j’avais même réussi à oublier qu’au fond, j’étais toujours la même, que je m’étais forgée une solide carapace, rien de plus.
HORS JEU ▹
GROUPE : Serge Gainsbourg ▹
AVATAR : Anna Speckhart ▹
SCENARIO ou PERSONNAGE INVENTE : Scénario de Matheus
▹
PSEUDO/PRENOM : Lode ▹
ÂGE : Un âge encore bien éloigné de la retraite (à mon plus grand désarrois
) ▹
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : Bazzart ▹
PRESENCE : Tous les jours sauf exception