QUAND Y'AVAIT PLUS DE FILM A LA TÉLÉ, T'ÉTAIS LÀ ► En perspective : une petite soirée simple, avec ma meilleure amie, devant des films de filles. Rien de plus habituel en somme. Je ne comptais plus le nombre de fois où elle était venue squatter à l'appart'. Mais ça me faisait de la compagnie, et ça m'évitait de passe des soirées seules avec moi-même. Dieu seul sait à quel point je détestais cela. Ce soir, Rafaël était de sortie, je ne sais pas exactement où d'ailleurs, mais nous n'avions aucun compte à nous rendre. Je ne perdais donc pas une seule minute de plus, et envoyais un message à Eileen pour la prévenir que mon appartement était déserté et que sa présence était vivement souhaitée. Ni une, ni deux, une demie-heure plus tard, elle était déjà là. Ce qui était bien avec elle, c'est que je n'avais pas le temps de m'impatienter. D'ailleurs, elle était à peine arrivée, qu'elle faisait déjà comme chez elle. En même temps, c'était un peu comme sa deuxième maison dans le fond. Mon appart' servait légèrement de résidence secondaire à mes quatre meilleures amies. C'est à peine si elle n'avait pas un double des clés. Dès qu'on les faisait chier chez elles, c'était par ici qu'elles débarquaient. Toujours est-il que je voyais Eileen ôter ses chaussures pour être déjà plus à l'aise. « Va chercher des oreillers et des couvertures » lui lançais-je, alors que je terminais d'envoyer un sms. Puis, en la regardant, j'apercevais qu'elle fouillait dans les placards. Il était évident que l'on ne pouvait pas se faire une soirée 'comédies romantiques' sans prévoir de quoi grignoter. Et de ce côté-là, il y avait toujours ce qu'il fallait chez moi. Nous étions de vrais morfales avec Rafaël donc on se devait d'avoir ce qu'il faut sous le coude. Je laissais mon portable sur la table du salon, avant de me diriger vers le lecteur de dvd et notamment ces derniers qui traînaient non loin. Je sortais un à un ce qui me tombait sous la main. « Plutôt 'The Notebook' ou 'PS I Love You' ? 'A Walk To Remember' ou 'Love Actually' ? » la questionnais-je, en me retournant vers elle. Il était évident que j'avais le choix et que si nous n'étions pas capable de faire un choix, nous y passerions la nuit.