Mélusine, t'es quand même consciente que t'es une des plus belles nanas du campus. J'éclatai de rire. Ce que ma meilleure amie pouvait être bête quand elle s'y mettait. Je n'étais peut-être pas la plus laide de la fac, okay mais de là à dire que j'étais une des plus belles, il ne fallait pas abuser. Tous les hommes rêvent de filles blondes aux yeux bleus. Je suis brune aux yeux bruns. T'as oublié ?!' Mon amie me gratifia d'une tape sur l'épaule. Cela voulait bien évidemment dire qu'elle n'était pas d'accord avec moi, comme souvent quand on parlait de cela. Je la serrai dans mes bras, je préférai clore le débat. Je n'étais pas friande de ce genre de discussion. Tu es magnifique aussi, cesses de croire que tu ne m'arrives pas à la cheville par pitié. En la serrant dans mes bras, je repensai à la semaine dernière. Au cours d'une soirée, je m'étais retrouvée à embrasser une fille. C'était très étrange au départ et je crains d'avoir un peu trop appréciée. Étais-je attirée par les filles ? Cela se produisait quelquefois mais je prenais cela pour une légère jalousie. Quelle fille n'en mate pas une autre pour comparer ? Je crois qu'il n'y en a aucune. Le fait est que j'ai aimé... Et que nous nous sommes à nouveau embrassées il y a deux jours dans un tout autre contexte : nous étions étendues sur mon lit. J'avais peur. Peur de ce que je ressentais parfois. Peur que l'on me juge. Peur de perdre mes amies pour la simple et bonne raison qu'elles pourraient imaginer que j'ai envie de me les faire. Je lâchai finalement ma meilleure amie que je tenais toujours dans mes bras. Machinalement, je posai ma main sur la sienne. Ecoute, j'ai un petit souci. Je crois que je suis attirée par les filles... Parfois. Pas autant que les garçons mais je ne reste pas toujours indifférente. D'un geste amical, elle me caressa la main. Tu te poses des questions, c'est normal. Si tu veux tout savoir, j'ai déjà couché avec une fille et c'était pas si mal que cela. Je ne retenterai pas l'expérience pour autant. J'eus alors un rire amusé. Qui aurait bien pu le croire venant d'elle ! Elle passait pourtant tellement de temps à chauffer les mecs que je ne l'aurais jamais crue. Essayes et, tu verras bien. Le week end arriva et je suivis mon conseil. J'avais eu ma première expérience lesbienne. Formidable mais rien ne remplace un homme.

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Aujourd'hui, on est dimanche. Qui dit dimanche, dit repas de famille. Ah, c'est une tradition qui perdure depuis maintenant plusieurs générations chez les d'Aydie et, c'est probablement celle que j'aime le plus. Bien mieux que la réunion en période de chasse pour que les hommes de la famille coursent le gibier. Bah oui, c'est assez barbant pour les nanas. Si, le côté que j'apprécie, c'est de passer la journée à cheval. Et oui, je suis une grande passionnée d'équitation. J'ai passé mes galops à la base militaire de Fontainebleau. Elle y regroupe tous les chevaux de la Gendarmerie lorsque leurs cavaliers ne sont pas de services. Bref, il s'agit là d'une grande histoire d'amour. Oh la la, Millie. Ce que tu es belle. Je comprends que les amis d'Adam soient jaloux de ne pas te fréquenter. Je levai les yeux au ciel. Dans ma famille, il y avait encore quelques snobinards, malheureusement... Je serrai dans mes bras mon oncle. Il gérait un Relais Châteaux et s'y croyait. Ma tante était l'opposé. Quant à mon cousin Adam, il était simple et naturel. Un peu comme moi. Apercevant Adam, je m'élançai et me mis à courir afin de me jeter dans ses bras. Millie chérie, ce que tu m'as manquée. Inconsciemment, je versai quelques larmes. Adam m'avait beaucoup manquée. Il était comme mon propre frère. A défaut de son père, le mien l'avait pris sous son aile et lui avait apporté toute l'éducation paternelle dont a besoin un enfant. Il me reposa finalement au sol et essuya mes larmes. Honteuse, je baissai la tête. N'aie pas honte. J'aime l'idée de t'avoir manquée, cousine. Il me caressa délicatement la joue et j'esquissai alors un léger sourire. Promets-moi de ne plus partir aussi longtemps... C'est trop loin Dubai. Il m'offrit l'un de ses plus beaux sourires. Tu peux toujours venir avec moi une fois ou deux. Et, je partirais moins longtemps, promis. Mais c'est le monde des affaires, Millie. Il faut bien que je travaille et que je réussisse par moi-même. C'est ce que j'aimais chez lui. Il n'avait jamais voulu profiter de notre aisance financière. Il avait toujours tout fait pour s'en détacher et ne rien devoir à personne. Nous partîmes dans un coin éloigné afin de pouvoir nous raconter nos vies. Sans Adam, la vie était tellement difficile. Pas de confident, ni de frère, ni de bon conseiller. J'avais toujours ma meilleure amie mais la famille, c'était sacré pour moi.